La plante est un être vivant – La cueillette avec une intention
Si je me positionne en tant que « sorcière » (1): La plante est un être vivant, sensible qui a conscience de son environnement et d’elle-même ! C’est avec la lecture de Castaneda dans mes jeunes années, que j’ai pris conscience de l’importance de nos actes et par le fait, de l’attention à apporter lorsque l’on récolte un végétal. Pour être plus exacte, cela m’a rappelé quand j’étais enfant et que je parlais plus facilement à un Chêne qu’à un de mes congénères bipède.
Et si nous décidions d’arrêter de nous comporter comme des bourrins odieux, des « preneurs », qui mettent au pas la nature sous toute ses formes ? Et si nous pratiquions la culture ou la cueillette avec une intention en plus des pratiques techniques durables ?
Alors comment faire ? Comment associer conscience que la plante est un être vivant au même titre que les veaux, les abeilles et les lapins et le fait de devoir la blesser ou la tuer ? Brel chantait au sujet de la mort, qu’il fallait « mourir, bien sur, mais il y a la manière ». Nous, nous appelons ça l’Intention. Et l’INTENTION change tout ! Vous allez voir que ce n’est pas si compliqué de se comporter comme une Guerrière !
Ce qui est valable dans la cueillette d’une plante est bien-sûr aussi valable dans la culture d’une espèce, d’un champ, ou une cueillette « en masse ». Au lieu de vous adressez à UN individu plante, adressez vous à UNE foule d’individus plante !
La plante est un être vivant !
Et oui, la plante est un être vivant, sensible et même, peut-être, « sentiente » ! Au même titre que nous, qu’une souris ou une fourmi (3). J’enfonce des portes ouvertes ? Peut être pour votre tête mais pas forcément pour votre manière de vivre au quotidien. A ce que je vois, et le printemps est pour les plantes la saison du grand massacre, nos actes ne suivent pas toujours nos connaissances théoriques.
On sait que la plante est une être vivant, parce qu’on nous le dit souvent, on nous conseille même de leur parler, de mettre de la musique. Mais en vrai au moment où on coupe un arbuste qu’on a planté il y a 5 ans parce qu’il nous bouche un peu trop la vue… On a oublié que cet arbuste est LUI AUSSI un être vivant.
Qui plus est, cet arbre, ce bosquet, c’est nous qui avons choisi de le planter là. Normalement, si nous étions des gens censés, honnêtes et respectables, nous en assumerions une totale responsabilité, puisqu’il est là par notre volonté, et nous lui laisserions faire sa vie.
Il faudrait d’ailleurs être tout aussi présent quand on décide de planter quoi que ce soit. Quelle taille fera votre arbre, votre buisson, rosier, ou haie dans 20 ans ? A la plantation on a souvent l’impression d’avoir laissé des espaces immenses entre chaque plante, mais c’est ce qui va leur permettre de se développer.
Donc avant de planter quoi que ce soit et de devoir amputer quelques années après, il faut étudier un végétal, comme on étudie, un veau, un poussin ou un enfant ! Fin de la parenthèse, revenons à nos végétaux qui sont aussi vivants que les moutons !
L’art de la cueillette avec une intention
Sur notre Forum un petit malin, Gérôme, a lancé un sujet qui me tient à cœur : L’art de la cueillette des plantes. Ses conseils sur la cueillette sont précieux. Comme il l’explique brièvement la plante est un être vivant, sensible (2), son attitude est géniale donc je ne vais pas revenir dessus mais vous laisse lire son topic et les réponses.
Je vous donne l’extrait dans lequel Don Juan parle à Castaneda de la cueillette d’une plante dans « Le voyage à Ixtlan » page 50 édition de poche
Il précisa qu’il connaissait parfaitement toutes les propriétés de cette plante particulière, et qu’elle lui avait seulement indiqué qu’il y en avait une touffe à l’endroit où nous allions ; elle lui avait aussi confié qu’elle ne voyait aucun inconvénient à ce qu’il me mette dans le secret.
En arrivant au flanc de la colline, je découvris les plantes. J’allais me mettre à rire, mais il ne m’en laissa pas le temps car il voulut que je remercie ces plantes. Un atroce embarrassement me saisit. Je riais nerveusement et ne parvenais pas à me calmer.
Il eut un sourire bienveillant suivi d’une de ses énigmatiques déclarations, et pour me laisser le temps d’en extraire le sens il le répéta à trois ou quatre reprises :
Autour de nous le monde est un mystère. Et les hommes ne valent pas mieux que n’importe quoi d’autre. Lorsqu’une plante est généreuse avec nous, il faut que nous la remerciions. Sinon il se peut qu’elle ne nous laisse pas partir. »
Le voyage à Ixtlan – Carlos Castaneda
Nous avons le devoir, en tant que Guerrier conscient de la magie de cet univers, de nous adresser aux végétaux que nous nous apprêtons à prélever.
On va se sentir ridicule ? Aucun problème on en meurt pas et même ça fait beaucoup de bien à notre suffisance, ça nous remet à notre place, celle d’un être vivant au milieu du mystère insondable qu’est la Vie.
Mais avant même de tailler une haie, un arbre, ou d’arracher ou ramasser une plante, nous devons avoir à la conscience que la plante est un être vivant COMME NOUS ! Qu’elle a le droit, comme nous, de prospérer, vieillir et mourir.
Nous devons avoir à la conscience que la plante a un champ d’énergie, une conscience, et qu’elle communique avec les autres plantes et avec le monde. Peut être ne communique-t-elle pas comme nous. Peut-être avons nous oublié comment percevoir leurs « chants » mais il n’en demeure pas moins que les végétaux communiquent entre eux et avec le monde autour de eux !
Les questions avant une cueillette, récolte, ou plantation.
Quelques questions simples à se poser AVANT une cueillette ou une plantation.
- Pourquoi je plante / ramasse cette plante, qu’est ce que je vais en faire ?
Ne pas ramasser/acheter une plante pour ensuite la laisser pourrir au fond d’un sac. - De quelle quantité j’ai besoin ?
En ramasser un wagon pour finalement n’utiliser que quelques brins, c’est stupide. - Est ce que je suis tout à ce que je fais ? Ou est ce que je pense à 3000 autres choses ?
Si c’est le cas, je m’arrête, je prends le temps de respirer, de me recentrer, de faire des balancements, de fermer les yeux ou tout autre acte qui vous permet de revenir à l’instant présent.
Rappelez vous que vous êtes en train d’abréger ou générer une existence ! Le minimum serait de le faire en en ayant conscience !
Au passage, ces questions peuvent se poser aussi quand vous faites vos courses, la cueillette et la chasse version moderne. Combien de viande, laitage, légumes et autres sont achetés pour au final être jetés ? 155kg, soit 240 € par an et par Français (4)
La plante est un être vivant : Parlez lui !
Je sais vous avez encore du mal à le concevoir concrètement. Tout comme le paysan de 1940 qui ne voyait dans SES vaches que des biens de consommation. Ou le chef de famille du XIX ème qui ne voyait dans SA femme qu’une cuisinière, génitrice, au mieux un peu conne, mais la plus part du temps, incapable de concevoir un raisonnement logique.
A force de pratique, à force de s’efforcer, ou d’être forcé, à penser autrement, les points de vues sur le bœuf et la femme ont (un peu) changé. Et bien, avec les plantes c’est la même chose ! Au plus vous leur parlerez et les considérerez comme si c’étaient des êtres vivants « comme vous » (5) au plus elles le seront !
Au final vous ferez des plantes et du végétal des amies aussi fiables et réconfortantes que votre chat ou vos.tre conjoint (6). En plus, comme je le disais plus haut, ça va faire travailler votre suffisance et votre ego d’humain au dessus de tout et de tous. En somme les premiers pas sur la voie du Guerrier.
Est-elle d’accord pour qu’on lui coupe un morceau ?
Poser directement la question à la plante, et à haute voix, comme si vous discutiez avec une amie généreuse. Une fois la question posée, prenez le temps pour « entendre » – sentir – sa réponse. Contrairement à nous les plantes, les animaux sont « généreux ». En vérité, ils ne classent pas « la mort » comme étant un ennemi mais juste comme un élément fondamental de la Vie… Une belle leçon non ?
Si elle est d’accord, on ne prélève qu’une petite quantité
Ici, la frugalité, la conscience de nos besoins RÉELS, et non pas nos besoins fantasmés, est impérative ! La plante vous donne son accord pour prélever une partie NÉCESSAIRE !
Rappelez vous, la plante est un être vivant comme vous. Si vous acceptez de donner 10 € à une personne et qu’à la place il vous en prend 1000 ou que carrément il vous coupe la tête vous n’allez pas réagir de la même manière, n’est-ce pas ? Et bien les plantes, c’est pareil !
Il vaut mieux que vous reveniez pour une nouvelle cueillette, plutôt qu’amasser. Vous avez des pieds, vous, donc c’est à vous de vous déplacer ! En plus vous aurez des plantes plus belles et surtout vous aurez respecté son accord !
Remerciez la plante à haute voix
Ça ne prend pas des heures ! Faites le avec simplicité, comme si vous disiez merci à votre fleuriste, votre boulanger, ou une amie. Mettez de coté votre peur de devenir fou ou folle. Et vous verrez, l’habitude se prend relativement facilement.
C’est un excellent moyen pour nous inclure à nouveau dans notre milieu naturel au lieu de nous en couper par notre sensation de supériorité.
Et vous verrez qu’en parlant aux plantes, vous pouvez même avoir des infos sur leurs propriétés. Bien-sûr, à vérifier dans des livres de botanique et de phyto ! Une plante étant un être vivant, elle n’est pas sans danger, même si c’est une « jolie petite fleur rose légère et fragile » !
Faire une offrande, payer le prix !
Une dernière chose pour vous comportez réellement comme une sorcière ou un Guerrier : PRENDRE CONSCIENCE QUE TOUT A UN PRIX ! Si vous en avez conscience, ça passe par accepter de payer ce prix. Sinon vous vous comportez comme des voleurs !
Vous pouvez composter ces déchets et les ramener sur le lieu de votre cueillette. Mais parfois, pour les citadins notamment, vous pouvez simplement faire un don à une association de préservation de la nature (merci Renaud pour ton message sur le forum), allumer de l’encens, une bougie, un bout de gâteau. En gros, faire un effort, mener une action pour « payer son dû ». Si vous êtes jardinier et même agriculteur, vous pouvez faire la même chose, mais au niveau de l’individu groupe : le verger, le champs, le rang de tomate…
Voir la plante comme un être vivant : une autre philosophie de la vie
A la remarque « Ok la plante est un être vivant, mais quand même faut pas abuser » la position du sorcier, du Voyant, est simple et claire. Tout ce qui est conscient, organique ou non, est vivant.
Pour le Guerrier, tous les êtres vivants ont la même importance. Il n’y a que notre suffisance d’humain pour faire une hiérarchie entre la blatte, le tilleul, le pigeon, le calamar, l’agneau et l’humain. Alors comment, en ayant cette conscience permanente que toute existence consciente est un être vivant, que la plante est un être vivant au même titre que notre chat, comment pouvons-nous quand même continuer à détruire, couper, amputer, chaque fois que nous cultivons, cueillons ou ramassons ?
En acceptant, ce que la nature fait très bien, que la mort est un élément fondamental de La Vie. Une branche coupée, des feuilles arrachées, des fruits tombés au sol, un cadavre de chat, ou d’humain n’est mort, fini, que pour nos yeux d’humains dominateurs. Le nouvel état de la plante qui pourrit, du cadavre, quel qu’il soit, n’est pas une fin en soi mais un nouveau départ.
Encore faut-il que nous en ayons conscience et que nous ramenions un maximum de matière morte là ou nous avons pris de la matière vivante. Quand verrons nous vraiment fleurir des composteurs publics au lieu de voir les places se bétonner ?
Quand verrons nous les municipalités et les particuliers ne plus tailler parce que ça leur fait de l’ombre mais juste parce que ça met en danger l’arbre ou les habitants ?
D’une manière plus générale quand comprendrons nous que la plante est un être vivant et que nous ne devons pas travailler ou vivre contre elle mais avec elle ?
Sidonie
VOIR SUR YOUTUBE : les liens mystérieux qui unissent l’arbre et l’homme
Liens et autres infos
- Les plantes sont-elles sensibles ? Sur WIKIPEDIA
- La notion de sorcière ou guerrière, selon les termes de Castaneda, ou pour utiliser mes propres mots « femme qui arpente le chemin au côté de tout ce qui est vivant ».
- Facile à lire, très simple et pourtant profondément juste et sensible : LA FAIM DU TIGRE, le seul essai philosophique de René Barjavel consacre un long paragraphe aux vivants
- Le gaspillage alimentaire en France (et nous sommes presque vertueux) représentait en 2018 la somme colossale de 16 milliard d’euro ! – Lire sur LE MONDE
- Le » comme vous » est dangereux. On le voit avec les courants extrémistes du véganisme. Non le boeuf et le bosquet de cade ne sont pas des humains ! Pas d’anthropomorphisme s’il vous plaît ! Mais la plante est un être vivant, comme le boeuf et … comme nous !
- Vos.tre conjoint ? Je viens d’écouter le podcast autour du polyamour et clairement il est important de sortir, ici aussi, d’une vision monolithique du couple
Super article Sido! Merci! Ca m’a fait capté un truc par rapport aux plantes en pots chez moi que j’apprends à apprivoiser et aussi à m’occuper. Je veux parfois TROP m’occuper d’elles et le trop plein de soin ne leur fait pas du bien. L’été dernier par exemple pendant la canicule, je les arrosais trop et elles ont fait une overdose les pauvres. Je l’ai vue à temps et j’ai commencé à modérer mon arrosage. Et là, il y a peu, j’en ai rempoté certaines et ça ne leur a pas réussi, je les sentais pas super en forme, inquiétude… j’ai tenté de les mettre 2 heures dehors au soleil … Erreur fatale! Elles ont cramées! J’en ai une qui était juste un peu ramollo, maintenant il lui reste ses tiges pour pleurer. Ce que j’ai compris en lisant ton article c’est que grosse courge que je suis j’aurais due simplement leur demander ce dont elles avaient besoin et surtout écouter leur réponse… Si je suis honnête je crois qu’elles me disaient juste d’attendre. Mais par apitoiement je voulais m’occuper d’elles, les chouchouter! Si je me cale sur la plupart des plantes chez moi, elles ne demandent pas grand chose… Si je fais plus, c’est pas pour elles.. mais pour moi. Notre suffisance d’humain peut aussi s’exprimer ainsi..
Et comme tu dis, les plantes sont généreuses sous beaucoup de formes. Hier, un peu triste d’avoir fait souffrir mes plantes je me suis calées avec elles et j’ai senti qu’elles ne m’en voulaient pas, que c’est ainsi, c’est tout. Je leur ai mis quelques encens et fait un tour de bol tibetain pour les remercier à mon tour (toutes). Et ce matin c’est plus harmonieux.. la joie d’être les unes avec les autres circule ^^.
@sidonie
T’es au top ! Du coup j’hésite entre un article sur le nettoyage des lieux via la fumée ou sur un point de vue très personnel sur les plantes « de pouvoirs » parce qu’ils commencent à me gonfler les bisounours chamans
@renaud13
personnellement je dirais les deux !
@gerome-gurtvillier30
Bien d’accord, les deux c’est encore mieux !
Merci pour votre article et les précisions que vous apportez. Même si pour ma part j’ai déjà conscience de tout ceci je me suis également aperçu que je pouvais aller beaucoup plus loin dans ma démarche surtout quand je suis au jardin. J’ai tendance à séparer les plantes sauvages des cultivars ou des plantes domestiques mais vous avez raison, ça n’a pas de sens. Idem en ce qui concerne la taille. Il va falloir que je réfléchisse comment associer arbres fruitiers, vie et quand même un peu de rentabilité.
J’aime beaucoup le passage ou justement vous parlez un peu de remercier à haute voix, les enfants le font presque spontanément, y compris collectivement. Je vais le faire et surtout le faire faire plus souvent.
J’ai envie de vous dire que les plantes c’est un peu comme les humains. Au plus on veut au moins ça marche bien. Il faut être attentif à elle, les aider, les accompagner, être leur bras et leur jambes mais pas penser à leur place ! Et puis rassurez vous, comme les gens, les plantes sont bien plus fortes que ce qu’elles veulent nous faire croire. Parfois il suffit juste de couper et, effectivement, d’attendre, j’ai des plantes que je croyais mortes qui ont re surgies ce printemps après deux ans de disparition.
L’erreur fréquente est de croire que la plante n’existe qu’en surface. En fait elle ne nous montre que la moitié de ce qu’elles sont et certaines sont très timides ou très joueuses.
Pour en vouloir à quelqu’un il faut avoir la notion de jugement, donc de bien et de mal, la vie c est bien , la mort c est mal … les plantes comme les animaux autres que humains n’ont pas cette notion ils ont peur, ils peuvent mordre, ils ont la préservation de l’espèce et de l’individu mais assurément pas de tribunaux ni de code moral permettant, ô joie, de juger et donc d en vouloir à qui que ce soit
Je crois qu’un des plus grand service qu’on puisse faire aux plantes, aux animaux, aux humains c’est de leur foutre la paix. Etre à l’écoute mais pas plus. Ne pas basculer du preneur au sauveur c’est aussi nuisible l’un que l’autre
Juste foutre la paix, faire les choses avec modération, y compris l’aide à apporter, et surtout être respectueux et conscient
Oui l’art de foutre la paix! Laisser toutes vies être et rester à sa juste place, ça semble bien plus reposant comme position. Et pour tout le monde!!!
Comme tous les êtres vivants. Et ça aussi ça détend!
Merci messieurs!
Les propos de Don juan sont assez fidèles au lien que les peuples premiers entretenaient et entretiennent toujours (pour ce qu’il en reste) avec les autres êtres vivants. Tout règne confondu.
Disons-le, c’est un lien perdu.
Mais tout ce qui est perdu peut être restauré à condition de changer de programme mental et reconnecter les parties de nous-même. C’est d’ailleurs pourquoi nous sommes aujourd’hui rendu à parler d’approche « sorcière » de la plante. Entre l’entrepreneur qui exploite la forêt et le militant greenpeace qui la défend persiste un accord invisible, tous deux regardent et pensent l’arbre de la même façon.
Oui, pas en surface bien sûr, dans le discours et le choix (intellectuel) de positionnement, mais en profondeur. Dans ce champs de conscience recouvert par l’histoire. Alors il nous faut devenir « sorcier » ou « chaman ».
Il y a un autre extrait dans lequel castaneda est pris d’un malaise lors d’une promenade. Don Juan lui donne des feuilles à placer sur son ventre pour l’apaiser. Il les prend sur n’importe quelle plante.
N’importe quelle ? Peut-être pas… Mais don Juan ne s’appuyait pas sur un manuel de phytothérapie, ni sur un savoir traditionnel ou scientifique mais sur autre chose encore. Je l’ai expérimenté aussi, en consommant des mains d’une « sorcière » quelques parts dans le sahel tunisien, des feuilles d’une plante fraîchement cueillis. L’effet produit fut remarquable et sur le vif a modifié mon état de conscience. C’était de la menthe et pas de la datura, aucunes autres n’avais jamais eu de telle vertu.
Son secret ? La complicité qui existait entre elle, la plante et le timing.
Il est vrai que cela peut arriver à tout le monde. Comme le dit le dicton: même un écureuil aveugle peut tomber sur une noisette de temps en temps.
Pas besoin d’aller jusqu’aux peuples premier, il y a encore des vieux et même des jeunes qui sont avec la nature, pour eux c’est simple, ça semble facile en tout cas. Je vis dans la Drôme, il y a mieux comme peuple premier, mais j’ai la chance d’avoir rencontré et de rencontré encore des personnes qui ont gardé ou retrouvé ce lien là. Ils vivent pour la plus part de manière très simple, très sobre, ou il n’y a pas de différence entre eux et la nature puisqu’ils font partie intégrante et vivent dans, avec et par cette nature.
Alors il y a des bergers bien-sur (des vrais pas des exploitants d’animaux) mais aussi des vieilles dans les petits villages qui à 80 ans cultivent encore leurs « petits » jardins de 100m². Mais il y a aussi des jeunes qui n’ont jamais perdu ce contact. Certes ils ne sont pas majoritaires mais pas aussi rare qu’on voudrait le croire. Juste il se cache ou plus souvent comme c’est simple pour eux ils n’en font pas étalage ni en tire la moindre fierté. D’ailleurs en général ils ne comprennent pas ce qu’on trouve de si fantastique.
Pour en connaître certain de près je n’ai pas trouvé qu’il ressemblait à des écureuils …
C’est certain qu’il est possible de croiser de drôles d’indigènes dans nos villes et nos campagnes. De mon point de vue, une vie simple et sobre c’est déjà énorme et pas très loin de ce que je désignais de toute façon.
Pourtant, et sans préjugé sur qui que ce soit (c’est pas important), le sens que je donne à ce lien (perdu) est bien sûr tout autre chose qu’un contact bucolique ou une vie à la campagne. Cela touche à l’état de conscience et la relation au monde qui en découle.
Nous parlions de relation aux plantes, mais ce « pouvoir de communication » je le vois tout aussi défectueux entre les hommes eux-mêmes. La première nature dont on ignore le langage se trouve juste là en dessous nos mots et notre pensée.
Hahahaha vous ne devez pas vivre vraiment à la campagne ou alors pas souvent mettre les mains dans la terre. La nature même cultiver, de manière manuelle bien-sur, n’a rien, mais vraiment rien de bucolique ni de romantique, si en plus vous avez des animaux le bucolique va disparaître à la première mise bas !
Pourtant il est vrai que peu de gens en comparaison du nombre de personnes vivant encore à proximité de la nature osent avoir une écoute et vivre un lien fort et simple avec elle. Entre les paysans qui veulent la bétonner et les bobo baba cool qui croient que la nature c’est propre et gentil j’en vois de toute les couleurs !
Pourtant, quand on sait un peu les prendre, les paysans montrent parfois une vrai tendresse et une vrai écoute même de leur foutu plans de salades. C’est peut-être le pire d’ailleurs, quand ils te disent oui je sais mais qu’ils n’en tiennent pas vraiment compte
Tout à fait d’accord la première nature dont on ignore tout c’est bien celle de cet inconnu à l’intérieur c’est lui qu’on ne veut pas entendre au final et d’ailleurs comment communiquer avec la nature et les autres quand on s’enferme avec une cravate autour de soi ?
Par la qualité de l’attention seule.
Une attention si pleine que le « je » cède la place à la relation, où la « pensée » devient chaire ouverte à la caresse des souffles.
Alors qu’importe la cravate, la cotte à bretelles, les plumes sur la tête ou qui que tu soit des village people. Moustache comprise.
la moustache je suis quand même pas sur 😉
Je viens de relire le thread complet et je voulais juste apporter une petite info au sujet des plantes, ou toute autres molécules et de leurs effets.
Le soin, l’altération de conscience, ou autres via une plante (mais ça marche aussi avec des substances chimiques) chaque processus de modification d’un état est la rencontre et l’interaction entre plusieurs facteurs, plusieurs vibrations. Au plus ces « vibrations » sont accordés au plus l’effet est puissant
Cet accordage des « violons » individuel peut se faire par une acceptation profonde et volontaire de toutes les parties ou par la force d’alignement d’une ou plusieurs parties sur une tierce entité.
Dans le cas @jlien7 et de la vieille avec sa menthe et de son changement d’état nous avons :
1/ La plante ou la molécule qui a une intention est un pouvoir personnel – les deux intentions et pouvoir personnel sont à la fois individuel et collectif (l’énel de la plante)
2/ L’intention et le pouvoir personnel de celui (la vieille) qui donne la plante ou la molécule
Une plante, une molécule – idem que pour la plante c’est à la fois individuel et collectif
3/ Le récepteur celui qui reçoit la plante et en l’occurrence celui qui va se faire aligner (volontairement ou pas) par l’association Plante + Donneur.
4/ L’accord de l’Esprit ou du principe de Vie vous mettez le nom que vous voulez ça à pas de sens de toute manière
L’effet va donc dépendre de l’harmonique, ou de l’accord de ces 4 instruments. En fait des 3 premiers sur le 4 éme. Oui l’Esprit en à pas grand chose à secouer de Julian, de la Menthe et de la Vieille.
Quelques possibles si accord de l’Esprit est là
La Menthe et la Vieille sont accordés et le receveur s’aligne volontairement aux deux autres (parce qu’il a confiance, « il y croit » …) = effet Maximal
La Menthe et la Vieille sont accordés et alignent la volonté faible à ce moment là du receveur = effet
La Menthe et la Vieille sont accordés et alignent la volonté forte à ce moment là du receveur = effet minimal
La Menthe et la Vieille sont accordés et N’ARRIVE PAS A ALIGNER le receveur = effet NUL
Plein d’autres combinaisons sont possibles bien sur.
NOTA : si « ce n’est pas le moment » il ne se passera pas grand chose voir rien, même si tous les participants ont du pouvoir personnel et la volonté consciente de.
En gros comme disait un ami, et je l’ai vérifié « si ton patient a suffisamment foi en toi, que tu as suffisamment foi en toi, que tu as accumulé assez d’energie et que c’est le moment tu peux le soigner en lui pétant sur le nez »
@renaud13
Elle n’était pas si vielle que ça 🙂 mais aussi inspirée qu’un poète plongé dans le creux du vivant. Voilà, c’était de la poésie en acte.
Obtenir une altération de conscience ne demande pas grand chose en fin de compte, un bon armagnac ou des crevettes pas fraîches pourraient faire le travail sans souci du quand et du qui a servis le repas. Et qui le mangera. Par contre, être capable d’entendre et choisir la destination, pouvoir maîtriser le voyage est une autre histoire c’est certain. Quand une tape dans le dos suffit, d’une certaine façon, c’est de l’art. Si nous pouvons accepter de mettre l’acte de soigner dans cette catégorie aussi (l’art).
Les explications donnent parfois l’impression que tout ça est très technique mais c’est tout de même quelque chose de naturel. Comme percevoir est naturel et comme communiquer. Comme danser, accoucher et saisir une mouche en plein vol dans le creux de sa main… sont naturels.
Le tout est d’amener le conscient à assister au « spectacle » et, de ce fait, y participer.
@jlien7
J’adore votre exemple sur la crevette ! Pour ceux que ça intéresse la moule ou l’huître sont aussi très efficaces et le changement est radical et définitif, je peux en témoigner !
Je suis tout à fait d’accord avec vous bien souvent les mots rendent les choses plus complexes que ce qu’elle sont en réalité. Il vaut parfois mieux faire et comprendre qu’essayer de comprendre avant de faire je crois.