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Forum autour de la spiritualité incarnable
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Il est plaisant d’aérer et de valoriser vos propos via des couleurs, des espaces, du texte en gras, des “à la ligne” … Toujours dans la même idée qu’une forme plaisante aide un fond déconcertant à être mieux apprécié.
On aborde aujourd'hui un passage pas forcément facile pour le Pèlerin : l'histoire personnelle et comment effacer son histoire personnelle. Vous l'avez compris c'est le retour du podcast autour du travail de Carlos Castaneda et des enseignements de Don Juan Matus. Alors déjà, avant de lire cet article ou/et d'écouter la douce voix de Charlie, j'ai une petite question : C'est quoi pour vous "effacer son histoire personnelle" et surtout ça implique quoi CONCRÈTEMENT ?
Pour rappel, un homme de connaissance, un chaman, un guerrier de lumière ou un Pèlerin, peut importe le nom, est un être PRAGMATIQUE ! Se mettre une plume dans le cul et faire le sous-marin, pourquoi pas, mais il faut que ça ait une portée pratique. Cette utilité peut être dans le monde du Tonal, le monde des formes, des idées et de la forme de l'énergie ou dans le monde du Nagual, le monde de l'Abstrait, du Sentiment, de l'énergie.
Mais dans tous les cas c'est du "tangible" et ça a donc une portée au quotidien. Bavasser pendant des heures pour le plaisir d'étaler son savoir à défaut d'étaler de la confiture ne permet qu'une chose : perdre de l'énergie, du temps, donc de la vie. Face à la mort vous allez faire quoi ? Danser pour lui offrir le spectacle de votre vie ou lui expliquer que vous êtes hyper fort d'avoir compris un truc et que du coup elle ferait mieux d'aller boire l'apéro ailleurs (marche à l'ombre - Renaud Séchan)
Encore une fois, on va se ravir d'écouter l'ironie et la liberté du vieux péon mexicain face à l'universitaire états-uniens. Don Juan Matus qui en jouant le débile profond, va exploser la suffisance et la haute idée que Castaneda a de lui-même et de ce qu'il croit être important ou vrai.
C'est là un des points fondamentaux d'effacer son histoire personnelle : rompre notre continuité, estomper les frontières et les définitions du monde aux-quelles nous nous accrochons pour ne pas sombrer dans la folie des humains ordinaires ou dans la liberté des Pèlerins de l'immensité.
Wahou ça claque comme phrase, non ? Blague à part, pour une fois, je vais essayer de faire court et de ne pas dépasser les 2200 mots + ce petit paragraphe et les signatures exclues à savoir : 40 mots.
Cet article n'est pas LA vérité. Il n'est que le reflet de ce que j'ai compris, expérimenté et appliqué ce jour W et que j'exprime à un moment X avec un état de conscience Y.
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"Le voyage à Ixtlan" - chapitre 2
L'histoire personnelle e(s)t l'image de nous même - Podcast
L’histoire personnelle encadre notre perception du réel
On va faire très court et, comme d'habitude, au plus c'est court, au plus c'est complexe. L'histoire personnelle, de ce que j'en ai compris, vécu et mis en pratique, est composée de TOUS les faits, définitions, certitudes, doutes, habitudes, souvenirs, croyances, leçons, injonctions passés. On utilise l'histoire personnelle pour maintenir notre définition du monde, des autres et de nous-même. On agit, définit et valorise le monde à travers elle.
« LE MONDE » regroupe TOUS les domaines qui ne sont pas le JE qui est aux commandes à ce moment là. Par exemple votre tristesse et vos larmes sont « le monde » quand c'est la voie du « mec qui est pas une tafiole » qui à les commandes (ou du moins qui en a l'illusion). Un arbre c'est le monde, votre mère c'est le monde, une partie de jambe en l'air c'est le monde, etc...
Je reprends
L'histoire personnelle est composée de TOUS les faits, certitudes, doutes et habitudes qu'on utilise pour être, agir, définir et valoriser le monde et nos interactions. Pour définir le réel et la position spécifique de notre point d'assemblage nous nous appuyons sur la répétition des éléments composant notre histoire personnelle.
L'histoire personnelle est, en somme, une énorme encyclopédie de notre vie avec pour chaque élément qui la compose une « recette de cuisine » sur ce que doit être et comment bien/mal être dans une action de quel-qu’ordre que ce soit. Au moment de chaque action nous nous référons de manière non consciente à cette encyclopédie qui a été écrite pour nous et pas forcément par nous.
Vous comprenez ce qu'implique votre histoire personnelle ?
Un Arbre n'est l'arbre que parce qu'on vous a appris qu'il était / ressentait comme ceci. Vous vous croyez gentil que parce que vous avez coché les cases du gentil dans l'encyclopédie. Le caca n'est pas délicieux que parce que vous vous référez à vos expériences passés et à la baffe de votre p/mère quand vous jouiez avec.
Je ne dis pas que la merde c'est bon à manger mais que le référentiel émotionnel poussant à faire beurk n'est pas le seul référentiel possible. La merde pour un paysan est vue comme de l'or brun. D'ailleurs il y a peu dans les campagnes les dots des jeunes filles étaient souvent composées de tas de fumier. Imaginez la fortune de Kim Kardashian en tas de bouse … Idem vous êtes gentil quand vous ne contrariez pas les gens mais du coup vous ne leur permettez jamais de se voir autrement... Est-ce vraiment gentil ?
Si par malheur quelque chose nous surprend la force d'attachement à notre encyclopédie de « ma vie, mon œuvre est comme ça » va le ramener à du connu ou de l'impossible et donc à une hallucination, une folie passagère qui se soigne très vite. Summum de cet art de l'immobilisme « c'est l'autre qui est anormal ».
Dans le podcast autour de effacer son histoire personnelle c'est le moment ou don Juan Matus répond à Castaneda de manière très sérieuse « Pa » et « Ma » en gros "qu'est ce que ça peut te foutre !?". Mais en aucun cas il n'y a une volonté de Don Juan de cacher quoique ce soit, juste il remet l'église au centre du village et recentre le débat sur ce que lui veut enseigner à Castaneda et pas du tout sur ce qui arrange l'auto contemplation de l'universitaire. C'est le taf d'un nagual, ou d'un petit tyran, de briser le miroir de l'auto contemplation et Don Juan est un maître dans cet art.
Le choc à la définition du monde que s'est fait Castaneda est superbe de finesse. Le vieux péon débile auquel il croit avoir à faire se transforme en machette pour saper les définitions issues de l'histoire personnelle de Castaneda, c'est juste superbe !
L'attachement à son histoire personnelle
Grâce à l'attachement à notre histoire personnelle on vit dans un monde connu et rassurant, ennuyeux mais rassurant. Le nouveau, sur soi ou sur le monde, est en permanence ramené à du connu. La découverte n'existe pas et les seules surprises qu'on vit sont celles qu'on feint de recevoir de la part des autres histoires personnelles.
C'est l'attachement à mon histoire personnelle qui me fait me définir et me limiter à être un homme blanc handicapé issu de la bourgeoisie moyenne de province et qui s'appelle Renaud. Avec toutes les limites, droits et devoirs que ça implique.
C'est l'attachement à votre histoire personnel, à votre référentiel, votre catalogue de ce qui existe ou est possible d'exister qui vous fait me croire être un homme blanc, handicapé, issu de la bourgeoisie moyenne de province et qui s'appelle Renaud.
Mais ne suis-je que ça ? Suis-je ça ou n'est ce qu'une leçon que j'ai apprise et que je me force à me rabâcher pour ne pas l'oublier ? Ou est-ce un jeu pour passer inaperçu ? Est-ce parce que je ressemble à que je le suis ? Quid du comédien et du canada dry ?
L'histoire personnelle se retrouve dans l'inventaire du Tonal. C'est normal puisqu'elle est un élément clé dans la stabilité du Tonal et des sociétés organisées. Vous imaginez un monde où aujourd'hui je m'appelle Renaud, demain Gérard et Vendredi je serais Sylvie…
Si vous avez du mal à imaginer cette société, c'est à cause de la prégnance de votre histoire personnelle. Vous ne pouvez pas l'imaginer parce qu'aucun chapitre de cette encyclopédie n'en parle et ne vous donne le process ou la marche à suivre. Aucune voie/voix ne nous dit comment le vivre à part le vaste et flou chapitre "DANGER FOLIE ANORMALITE"

Oublier ou effacer son histoire personnelle ?
Comme le dit Charlie dans l'intro de son podcast effacer son histoire personnelle ce n'est absolument pas oublier son histoire personnelle mais juste arrêter de s'y identifier, ou plus précisément arrêter de s'y reporter, de s'y définir et donc ne plus se limiter à cette somme de points de vue sur nos expériences, sur nos interactions avec le monde intérieur et extérieur.
Notre histoire personnelle se comporte comme une sauvegarde de l'OS central (OS = Operating System) de notre JE. En fonction d'une ou deux interprétations, déductions passées issues d'un point de vue à un moment précis, ou en fonction d'un rabâchage et d'enseignements émotionnellement intenses, nous réduisons l'univers, les choses, la vie et nous-même à des vérités définitives : Je suis un handicapé, je suis fragile, je suis bipolaire DONC je peux/ou pas être / faire ceci ou cela.
Nous oublions le point central du travail que propose Castaneda, à travers les leçons de Don Juan Matus, à savoir que LA RÉALITÉ EST UN CHOIX DE LA PERCEPTION DÉFINI PAR LA POSITION DE NOTRE POINT D'ASSEMBLAGE.
Au passage n'oublions pas que ce n'est pas JE qui décide où est fixé le point d'Assemblage et que c'est encore moins JE qui va définir où il va se déplacer.
JE, dans le meilleur des cas et avec beaucoup d'efforts, va aider le point d'assemblage à se déloger de sa position ordinaire et avec encore plus d'efforts et d'énergie, va essayer d'influer là où il se stabilise avant d'aller explorer une nouvelle position. N'oublions pas non plus que la fameuse tierce attention est « l'embrasement » de TOUS LES FILAMENTS éclairant TOUTES LES POSITIONS DU POINT D'ASSEMBLAGE.
le feu ça brule, mais pas que
Pour illustrer mon propos et vous faire comprendre la différence fondamentale entre OUBLIER et EFFACER son histoire personnelle, je vous propose un exemple caricatural. A vous d'en faire quelque chose de subtil que vous pourrez répercuter dans votre quotidien:
A travers nos expériences et ce qu'on nous a appris, nous savons que le feu ça chauffe, voir ça brûle. Nous avons pu le vérifier en mettant une partie de notre corps par mégarde dans un feu ou, pour les plus parano, le vérifier par nous-même.
L'humain ordinaire, solidement attaché à son histoire personnelle, va transformer ce fait en certitude et surtout va limiter le feu à cette toute petite partie du Feu.
Chaque fois qu'il va croiser la route d'une flamme il va la cantonner à « danger ça va te brûler » ou « cool ça va cuire ta barbaque ». Il lui est quasi impossible d'envisager, agir avec le feu autrement qu'en se référant à ses deux ou trois expériences de base dont il se sert pour plier sa perception du monde, ici le feu, et le limiter à ce qu'il en a appris.
L'humain sur la voie mystique, par exemple, veut oublier son histoire personnelle et va nier l'apprentissage et les expériences faites depuis sa première lueur de conscience.
Il va s'amuser à marcher sur des braises, va considérer le feu comme une entité porteuse de joie / malheur en fonction du référentiel auquel il se raccroche. Le référentiel, la religion, le dogme, le courant, devient sa nouvelle histoire personnelle. Il sort de la représentation ordinaire pour se réfugier dans une autre.
Quand au pèlerin, il va gommer l'importance de l'histoire personnelle. Il a toujours un référentiel mais il est ouvert et fluide. Il n'est pas attaché à une limite mais utilise les limites pour pouvoir Agir.
Ce n'est plus une somme de certitudes apprises ou choisies mais une somme de faits qui peuvent changer en fonction du monde qui doit être assemblé ou de la perception qu'il en a. Le mystique ou l'humain ordinaire sont dépendants de leur référentiel pour définir et limiter leur perception du monde. Le pèlerin fait l'inverse, il adapte son référentiel à ce que le monde, sa perception exige.
Ainsi le feu est à la fois un élément de gastronomie, un outil pour y voir, une entité à part entière, un principe générateur de mouvement, une pulsion, une porte, un alliée, un adversaire valable, un ensemenceur et un destructeur, il brûle toujours mais il enseigne aussi à ne plus se brûler.
Effacer son histoire personnelle devient accepter tous les possibles. Connaître l'encyclopédie du conforme mais ne plus s'y limiter. C'est garder des cloisons pour traiter avec le monde mais accepter que ce sont des cloisons de nuages.
Des fluides qui s'interpénètrent, se mélangent et s'assemblent dans des espaces et des réalités qu'on ne trouve qu'en HP ou sur le chemin de la Liberté.
Alors qui est cet humain ? Mais d'ailleurs, qu'est ce qu'un humain ?
Podcast : Charlie – Messagère de la flamme Rôse qui boit que de la Christaline
Texte : Wilfried Broste conscience organique plus ou moins localisée
Bilan : 2134 mots ... victoire !
Des liens pour aller + loin autour de l’histoire personnelle
Je ne compte pas ça dans le nombre de mots ! Donc quelques liens pour aller un peu plus loin, l'article est forcément incomplet, vu le nombre réduit de mots ... Mais je vous encourage vivement à donner votre point de vue, votre vécu et surtout vos questions et affirmations dans les commentaires.
- Une ébauche autour de l'histoire personnelle sur notre superbe site
- Effacer son histoire personnelle, le point de vue de Xavier Seguin sur Eden Saga qui, à mon sens, confond oublier et effacer. En plus l'auteur fout une vision morale là ou il n'y en a pas car, pour mémoire, "traquer est hautement réprouvé par la morale" et le fait d'effacer, d'estomper son histoire personnelle est un pur acte de traqueur. Mais il y a plein de truc que je trouve super intéressant et puis c'est un des rares à encore parler de Castaneda sur les blogs français. Merci à lui.
- Le point de vue de Sam Keen que je ne connais pas et à dire vrai j'ai lu l'article en diagonale. A vous de voir, à vous de dire.
- Et enfin l'anti effacement de son histoire personnelle via le blog de Don Juanito qui localise autant qu'il peut Castaneda, Don Juan & co. Perso ce genre de truc m'ennuie au possible mais je sais qu'il y a des amateurs donc ...
Merci à vous deux pour cet article et cette lecture
J'ai longtemps cru qu'effacer son histoire personnelle c'était refuser et fuir ma famille, les ignorer et ne voir personne de mon passé. Ce qui entre parenthèse est compliqué étant donné que chaque minute écoulée appartient au passé et que du coup ça voudrait dire ne côtoyer personne qu'on ait déjà croisé une minute plus tôt...compliqué. Bon en gros j'avais fait un raccourci qui était histoire personnelle = mauvais, à fuir de toute urgence.
Mais fuir n'a jamais permis d'effacer son histoire ! Ça crée de la tension et on s'occupe plus d'être invisible que des définitions qu'on a de nous-même et de ce qui nous entoure, donc pas très efficace, mis à part pour changer une habitude, mais c'est un peu trop réducteur.
Je viens de lire le passage ou Don Juan parle de son petit fils Lucio, il parle de la folie contrôlée, mais je trouve que ça parle aussi d'effacer son histoire personnelle et aussi du sujet sur le forum "Vive l'amouuur" :
Eligio vient de rencontrer Mescalito lors d'une soirée chez Lucio, le petit fils de Don Juan (Voir p102 édition de poche, chapitre 4) :
Don Juan garda le silence. Il semblait absorbé dans ses réflexions.
"Toute ma mise était destinée à Lucio, dit-il enfin. Et à sa place j'ai découvert Eligio. Je savais que c'était inutile, mais lorsqu'on aime quelqu'un on doit quand même insister, agir comme s'il était possible de refaire les hommes. Enfant, Lucio avait beaucoup de courage. Il l'a perdu en chemin."
J'ai aussi beaucoup cru qu'effacer son histoire personnelle c'était ne pas aimer. C'est tellement plus facile ! Effacer son histoire personnelle en se coupant de ce qu'on ressent, de ses émotions, en tournant la tête, en bâtissant un mur entre soi et "les autres". J'ai testé, je ne vous le conseille pas, mettre sous le tapis son histoire personnelle ça ne marche pas très bien
Pour effacer son histoire personnelle, ce n'est vraiment pas se mettre sur le banc de touche ou sortir de la pièce, un pèlerin se met au milieu de l’arène, au milieu du flux de la vie, il est bien là et pourtant, paradoxe, il est une brume. Comme le dit Don Juan "Petit à petit, autour de moi, j'ai créé un brouillard. Maintenant personne ne peut savoir avec certitude qui je suis ou ce que je fais."
Excellent ton passage
Et oui j'ai fait la même erreur et j'ai abouti au même résultat
en plus, la métaphore du tapis, mettre un seau de merde sous un tapis ça à jamais empêché de puer et en plus tu niques ton tapis persan et ca donne un look très spécial au salon 😉
la brume se fait par le détachement, j'existe ici et ici, je ne-pas-existe en moi même car n'oubliez jamais que l'autre n'existe pas, du moins pas comme on nous a appris qu'il existait
C'est rigolo comme votre article sur l'histoire personnelle a très peu de commentaires. Je crois que c'est comme la notion de se traquer, effacer son histoire personnelle est hautement répréhensible
Quand au pèlerin, il va gommer l'importance de l'histoire personnelle. Il a toujours un référentiel mais il est ouvert et fluide. Il n'est pas attaché à une limite mais utilise les limites pour pouvoir Agir.
Je ne suis pas sûre de bien comprendre "mais utilise les limites pour pouvoir agir". Ce que je comprends c'est que le pèlerin doit comprendre-décortiquer-sentir tous les tenants et aboutissants de son environnement, en gros il doit faire l'inventaire de son ile du tonal (il n'est pas attaché à une limite). Ainsi, il va se servir de cet inventaire, de l'embrassement de ces structures sous-jacentes, pour se traquer (utiliser les limites) et suivre ce qu'il a à faire (Agir). Est ce que c'est ce que tu as voulu dire "Wilfried Broste conscience organique plus ou moins localisée" ?
Et c'est rigolo aussi comme l'humain fait tout un plat de son histoire personnelle et comme on sent tous à quel point c'est difficile de sortir de nos définitions. Et pourtant autour de nous, les animaux non-humains, les végétaux, tous les autres êtres vivants n'en font pas un problème, de leur histoire personnelle. Il y a une plus grosse masse d'êtres vivants non préoccupés par leur histoire personnelle dans le monde qui nous entoure que l'inverse. Par un effet de porosité on pourrait s'aligner dessus. Mais non, c'est bien ça le truc : pour nous distinguer de l'animal, pour nous élever au dessus de lui, on a batti tout un système hyper complexe, avec des règles, des devoirs, des valeurs et des appartenances. Et voilà comment on se retrouve saucissonnés dans nos histoires personnelles tels des gros jésus pendus au plafond, on est balèzes ! Tout ça pour ne pas être des animaux
C'est un peu comme quand Don Juan dit à Castaneda que Voir est à la portée de tout le monde, qu'on commence par Voir puis qu'on réduit nos perceptions afin de tous parler le même langage, de tous appréhender et comprendre notre environnement de la même façon.
Effacer son histoire personnelle nous met au même niveau que le verre de terre et le moustique, c'est peut-être ça qui nous insupporte dans le fait de l'effacer. On se retrouverait tous au même niveau parce qu'il n'y a pas de niveaux !
Merci pour cet article et ce podcast. Back to basics, effacer sa propre histoire est l'un des blocs majeurs de l'enseignement de DJ et aussi une pierre d'achoppement majeure sur laquelle je continue à butter depuis que j'ai commencé à cheminer sur la voie du pèlerin.
La confusion peut être grande entre effacer, nier et oublier, et les deux dernières options sont assez semblables et reviennent à remplacer un ensemble de définitions de "je" par un autre ensemble tout aussi limitant mais juste différent, voire opposé. Pour ma part j'ai cru pendant longtemps qu'effacer sa propre histoire c'était disparaître, se débarrasser de sa famille, de ses amis, se couper de tout et de tous. J'ai cru ça car c'est la compréhension qui arrangeait ma névrose et ma suffisance, dans un tour de passe-passe réthorique avec moi-même j'ai construit une définition de "effacer ma propre histoire" qui correspond à mon histoire personnelle, trop fort le roquefort ! 🤣
Ce que je comprends d'effacer son histoire personnelle c'est mettre à plat toutes les échelles de valeur qu'on a passé notre vie à construire bien verticales, de bas en haut. En fait c'est pas mettre à plat c'est ajouter une dimension et de la rotation, et du coup ya plus de bas ni de haut !
Je suis d'accord @Jane c'est ça qui est si difficile pour notre pauvre petit ego fragile (mouahaha), car ça implique de déconstruire ce qu'on a passé notre vie à construire, toutes ces définitions, ces petites cases et ces petites échelles, ce à quoi on s'est identifié toute notre vie, et voir que tout ça ce n'est que des constructions de la folie humaine et que la vie, le vivant est infiniment plus vaste, et qu'on ne vaut pas plus qu'un pet de mouffette face à cette immensité.
Au sujet de comment s'attaquer à notre histoire personnelle, ça me fait penser à ce passage du dernier chapitre de "La Force du Silence" que j'ai relu récemment :
Le nagual Julian considérait la suffisance comme un monstre à trois mille têtes. Et l’on pouvait l’affronter et le détruire par trois moyens. Le premier consistait à couper ces têtes une à une ; le deuxième était de parvenir à cet état d’esprit mystérieux qu’on appelait le lieu sans pitié qui détruisait la suffisance en l’affamant lentement; et le troisième consistait à payer l’anéantissement instantané du monstre à trois mille têtes en mourant symboliquement. Le nagual Julian recommandait la troisième solution. Mais il dit à don Juan qu’il pouvait se considérer heureux s’il avait la chance de choisir. Car c’était généralement l’esprit qui décidait de l’orientation que devait prendre le sorcier, et il était du devoir du sorcier d’obéir.
J'ai l'impression que c'est la première option qui se présente à moi, pour le moment en tout cas, mais il me reste un sacré paquet de têtes 🤣 ! Ce qui est intéressant c'est le fait qu'on a pas le choix, encore une fois, et ça me rappelle à quel point l'effacement de sa propre histoire est liée au passage du comportement de soumination à une soumission volontaire à la Vie (cf l'article de Charlie: https://projet-lapasserelle.com/comportement-souminateur-soumis-a-l-esprit/).
Je ne suis pas sûre de bien comprendre "mais utilise les limites pour pouvoir agir". Ce que je comprends c'est que le pèlerin doit comprendre-décortiquer-sentir tous les tenants et aboutissants de son environnement, en gros il doit faire l'inventaire de son ile du tonal (il n'est pas attaché à une limite). Ainsi, il va se servir de cet inventaire, de l'embrassement de ces structures sous-jacentes, pour se traquer (utiliser les limites) et suivre ce qu'il a à faire (Agir).
Oui aussi
moi de manière plus simpliste c'était qu'il connait les règles, limites, définitions correspondant à un monde, un interlocuteur et agit à l'intérieur de ces règles tout en se permettant de les contourner, les enfreindres et parfois même les violer.
Si je parle à une assemblée de pieuses personnes je vais leur parler et agir comme un Pèlerin mais avec le verbiage adéquat
Si je parle à une assemblée de rationalistes je vais leur parler et agir comme un Pèlerin mais avec leur verbiage propre
Encore plus pragmatique, si j'ai mal au dent au lieu de me contenter de prendre des huiles essentielles comme le monde des vitaliste l'exige ou de me contenter de méditer en fumer des gros tarpets comme le monde des rasta l'exige ou de me contenter de prendre des anti bio comme le monde des rationalistes l'exige ben je vais méditer en prenant des huiles essentielles et en fumant des anti bio, non la ca risque de faire des dégats 😉 donc en les gobants
S'affranchir des règles du monde, de nos définitions nous permets d'être partout en même temps et donc de ne plus se limiter, de ne plus réduire le monde et soi à une vérité, une réalité.
Peut m'importe de savoir qui "a marché" l'important c'est que je n'ai plus mal au dent et que j'ai vu que j'étais en colère contre X ce qui a cristallisé de l'énergie non disponible pour me préserver ou même qui a carrément engendré la douleur pour que je puisse dire à X "t'es un crétin" ou "t'es un amour"
C'est un peu comme quand Don Juan dit à Castaneda que Voir est à la portée de tout le monde, qu'on commence par Voir puis qu'on réduit nos perceptions afin de tous parler le même langage, de tous appréhender et comprendre notre environnement de la même façon.
et oui donc à tout les mystiques et les moustiques de la spiritualité ils seraient bon de leur rappeler que Jésus, Bouddha & co c'est le niveau 0 de l'humain donc tant qu'on est en dessous y a pas de quoi se la péter
et même si on y arrive c'est pas génial génial quand même vu que tu as des grandes chances de finir punaisé sur une mauvaise planche en plein cagnard avec un string de contre facon et un casque passant en boucle le dernier album de Jordi
Je connais ce sentiment qu'il est nécéssaire de partir pour trancher avec quelque chose, je sais aussi comment, dans ce mouvement, l'on emporte nos chaînes avec soi. En partant on ne résoud rien mais il est pourtant vrai qu'en quittant ses rives on se retrouve tel un pirate face au champ des possibles, un champs offert pour la création.
Partir est une illusion qui peut s'avérer nécéssaire comme l'est celle du chemin.
Tant que nos chaînes continuent à nous définir, l'herbe à beau paraître plus verte nos actes restent dirigés par les racines pourrissants de notre histoire (et notre pré-histoire).
Le savoir sur nous-même est comme le savoir sur toutes choses: une idée ou une croyance. Plus celle-ci a de l'importance pour nous, plus nous investissons en elle et plus elle exerce son pouvoir sur notre destinée.
Effacer son histoire revient à faire perdre leur valeur à la somme de savoir sur nous-même qui habitent notre esprit. Alors ce n'est plus du savoir mais un brouillard. Une matière assez légère et vaporeuse pour laissé s'infiltrer ce qui se cachait sous la croute, attendant la fraîcheur d'un éveil.
et quand on ne sait pas, on ne dit rien, on ne veut pas passer pour un con
ce qui au passage ne permet pas d'avancer et surtout permet de maintenir notre auto contemplation
DONC merci d'avoir partagé votre savoir qui n'est jamais LA vérité vrai mais une perception d'une réalité définit par la position de notre point d'assemblage sur une des bandes d'émanations lié à la Conscience ET de la quantité d'énergie dont nous disposons au moment d'écrire / dire / embrasser / en somme communiquer
voilà une phrase bien pédante donc en plus simple. C'est cool que vous ayez osé exposer un point de vue ou un témoignage.
N'oublions jamais que c'est en EXPOSANT nos erreurs, fails, questions et incompréhensions qu'on permet d'avancer. Pour soi bien sur mais aussi pour celui qui croit avoir compris car en vous répondant il peut, s'il est Honnête et pas dans le dogme, voir ou révéler ses propres incohérences, insuffisances, incompréhensions, réussites et du coup lui aussi aller plus loin
@meryloutier réponses en vrac
"Malins, vous faites comme Castaneda, vous triez, c'est les plus persévérants qui peuvent réussir à communiquer ici."
Croyez bien que j'en suis le premier désolé le pire c'est que c'est pas nous qui le voulons - du moins pas consciemment - j'ai 5 sites en gestion / construction les 5 sont chez le même hébergeur, avec la même plateforme wordpress, à une chose pret le même template et les même plugin et il n 'y a que celui là qui me fait des trucs "ésotériques" donc j'en déduis que c'est "quelque chose" qui engendre ce trie.
Après à titre personnel ça me fait beaucoup rire et je sais que comme pour mes patients il y a un trie en amont qui ce fait. Ceux qui veulent du facile n'arrive pas jusqu'à moi ou jusqu'au site, ceux qui veulent du simple et du intense par contre adore ... N'est ce pas les gars les filles 😂 C'est malgré nous (on est pourtant pas Alsaciens) une sélection. Chose qui embête beaucoup mon histoire personnelle d'anarcho socialiste humaniste 😆
"Ainsi je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous mais pas en désaccord non plus."
COOOOOOL en plus ça tombe bien je ne suis pas tout à fait d'accord avec moi même et pas en désaccord fondamental non plus 😊. Je blague pas en disant ça, en vrai je blague jamais.
"Tout ça dépend de chacun, de son histoire personnelle justement, de ses forces, faiblesses"
Tout ça dépend de l'intention de l'Aigle et de la quantité d'énergie disponible grâce aux efforts soutenus et à notre détermination inflexible. Les forces sont nos faiblesses et inversement. En gros chacun trouve son histoire personnelle piiiiiiiire ou meilleure que celles des autres mais en fait 'est juste la notre ...
A ce sujet une petite astuce : Quand une porte ne s'ouvre pas en la tirant pendant 10 ans peut être est il temps d'essayer de l'ouvrir en la poussant ?! Et si ça ne marche toujours pas (pas la peine d'attendre 10 ans, 9 mois suffisent pour créer au moins un peu de jeu) peut être qu'il n 'y a pas de porte... peut être n'est ce qu'un trompe l'oeil ou une illusion d'optique ...
"reprendre contact simplifierait bien des choses dans ma vie actuelle"
Petite précision ça ne simplifierait rien du tout ça FACILITERAIT bien des choses, or cette voie, la vie vivante elle même, n'est pas facile et encore moins sécurisante. Les notions de confort lié à la sécurité et donc au controle (recherche de pouvoir, d'argent, de nourriture affective ...) complexifie la vie mais la rende plus "facile" plus "confortable" et crée aussi du confort-misme (merci @merwan)
La notion de confort et de sécurité est un apprentissage, une implantation qui fluctue en fonction des époques. Pour le point de vue socio-economique je vous conseille vivement de lire Ivan Illitch LA CONVIVIALITE
Chaque fois les pactes, les attachement avec de la conscience organique ou non ce font sur ce désir de pouvoir/contrôle/securité pour moi FACILE = ENCULERIE si je veux du facile j'accepte de payer le prix et le prix est toujours lié à une perte de liberté.
Donc maintenant à nos de trouver du moelleux, du agréable, du "trop calé mon gars/fille" dans la simplicité du vivant et non pas dans la facilitation du social et comme disait un ami C'EST SIMPLE MAIS C'EST PAS FACILE