Soumis ou souminateur, quel rapport avons nous à l’Esprit ?
Et si on transposait le BDSM à la Voie, à la Vie ? Un article sur les SOUMIS, ça vous dit ? Je vous vois surpris ? Ben quoi c’est pas spiritualo compatible de parler de soumission et de rapport sexuel non ordinaire ? Pourtant cette relation Soumis – Dominant est un classique de nos vies ordinaires mais aussi sur les “voies d’éveil”. En plus c’est une question que tôt ou tard le pèlerin sincère devra se poser dans son rapport à la Voie : sommes nous le dominant ? le soumis sincère ? ou un vil souminateur ?
Les plus chanceux d’entre nous ont pu rencontrer des vrais “maitres”, des vrais petits tyrans et découvrir ce que c’était d’être un bon esclave. Mais pour le plus grand nombre nous n’avons fait face qu’à des équivalents de nous même, des mélanges de Dominants mal assumés et de soumis renfrognés. En somme des gens qui ont le cul entre deux chaises, des tièdes, des j’y vais mais pas vraiment, j’accélère en freinant, des JUPITER refoulés, des gens ordinaires qu’on nomme dans le monde du BDSM : SOUMINATEUR.
Aujourd’hui on va faire le grand écart entre le monde vertical, celui des gens (plus ou moins) bien habillés, avec les mains propres et la morale au firmament et le monde horizontal, celui de la fange, celui qui vous obsède et/ou vous terrifie, celui du cul rougi par la cravache et des torrents de cyprine spermatique. Si on croise Verticale et horizontale on a des chances d’avoir la totalité et de créer la profondeur, la 3D, la réalité tangible.
Pour les fans de 4 / 5 / 6D je suis désolée c’est pas chez nous que ça se passe, on va déjà s’occuper de ce qu’on vit avant de postuler sur des fantasmes !
A toutes fins utiles je préviens vos egos, vos cuirasses, votre conditionnement d’humains piégés dans de la morale et l’illusion du libre arbitre : VOUS ALLEZ BEAUCOUP DÉTESTER CET ARTICLE !
Si vous avez envie de découvrir les lectures et qui évoquent pour l’une, le souminateur, pour l’autre, la soumission consentie et “éclairée”, voici les 2 podcasts. Vous y découvrirez plein de petits détails fort intéressant, et il paraît que je lis hyper bien, alors ne boudez pas votre plaisir. ATTENTION les règles de la morale réservent ces podcasts aux + de 16ans.
Extrait de A fleur de chair, de Chloé Saffy – Le soumis volontaire
Extrait de Iris Solemnis, de Julie Anne de Sée – le souminateur
Souminateur ou soumis ? Quel est notre rapport à l’autorité ?
Donc depuis plusieurs années je fais un podcast consacré à la littérature érotique. Les jeux de soumission sont un grand classique de ce style littéraire, tantôt du côté DOMINANT, tantôt du coté SOUMIS. Les deux derniers bouquins que j’ai lu par leur enchainement, vous avez les podcasts au dessus, m’ont permis de faire un parallèle que j’ai trouvé évident entre les différentes manières qu’il y a de se soumettre à une entité que celle ci soit humaine ou pas (la Voie).
Après un long temps d’observation j’ai du constater que le jeu BDSM n’était qu’une légère caricature du rapport que nous entretenions avec les autres, la Vie en général et l’Esprit / la Voie en particulier ! Vous pouvez rechigner et râler, je suis la première à le faire, le fait est que 99% de nos relations sont rapidement sur le mode Dominant / Soumis et que le 1% des relations qui n’y appartiennent pas nous les trouvons hyper flippantes, dérangeantes et presque malsaines.
Hélas pour notre ego, face à la vie on ne peut être qu’un soumis ! Vous pouvez rechigner et râler, je suis la première à le faire, le fait est que 99.999999% des vivants ont perdu face à la vie / mort.
Si vous en êtes encore à croire vraiment que vous pouvez être le dominant ou gagner face à la Vie / Mort (oui c’est la même chose) je vous conseille de revenir dans quelques temps. Si ce n’est pas le cas il est maintenant temps de vous poser la question fatidique de quel est votre attitude profonde et sincère face à la Vie ou à une Voie spirituelle si vous avez conscience d’en suivre une.
Le BDSM une très légère caricature de nos vies ordinaires ou non.
Pour faire simple, dans le BDSM, et donc dans la vie, il y a deux différents types de soumis qui ressortent particulièrement.
Le premier qu’il est particulièrement rare de croiser c’est le soumis volontaire, celui qui accepte totalement son sort et s’en remet avec joie au maître qu’il a choisi. Le second qui est malheureusement bien trop fréquent, au grand dam des dominants, est très révélateur du rapport que 95% d’entre nous ont à la Vie/l’Esprit, c’est le souminateur. Un soumis qui manipule, négocie et cherche en permanence à satisfaire ses caprices.
Pour continuer mon parallèle vie verticale et vie horizontale je vous pose la question : Quel type de soumis est-on face à l’Esprit / la Vie ? Un soumis volontaire, heureux de s’en remettre corps et âme à l’Esprit/Vie ? Ou un souminateur, persuadé d’être soumis alors qu’en fait il ne fait que manipuler pour obtenir ce qu’il veut ?
Observer et comprendre comment fonctionne chacun de ces types de soumission va permettre de s’observer soi-même, et d’en apprendre plus sur la relation qu’on a à l’Esprit.
Ca va aussi nous donner des clés et des éléments de présence, pour débusquer le souminateur qui sommeille en chacun de nous. Car il est retors et peut tellement bien feindre d’accepter, alors qu’il ne fait qu’exiger. Sinon, quoi qu’il en soit, je vais vous faire une synthèse des comportements de chacun d’eux, et de ce que ça implique dans le rapport qu’on a à l’autorité et donc à l’Esprit / la Vie.
Quel rapport entre autorité et Esprit / Vie ?
Ben, l’Esprit / Vie, c’est un peu l’autorité suprême non ? Je crois que le pilier fondamental sur la voie de la liberté, c’est accepter totalement d’avoir perdu. Ca veut dire quoi ? Ca veut dire que le boss, c’est pas nous !
Malgré toute notre volonté, tous nos caprices et exigences, malgré tout le botox qu’on s’injectera dans la tronche, malgré nos investissements dans une géniale petite start up qui promet en terme de cryogénisation, et même malgré le fait d’étirer notre corps d’énergie en fil pour réduire l’impact de la Force Roulante et ben on finira quand même dans un trou ! Riche ou pauvre, con ou intelligent, libre ou enchaîné, anciens ou nouveaux voyants, on va clamser. Et on aura beau gesticuler, se débattre, crier nononononono, ça arrivera quand même.
Donc, déjà, de base, on a perdu. On peut se mentir, mais à la dernière seconde, faudra quand même bien se rendre à l’évidence, le maître, le dominant, l’Alpha du troupeau ce n’est pas, ça n’a jamais été nous, ni lui mais toujours IEL : l’Esprit / Vie / Mort
Deuxième couche, ou première, tout dépend d’où on part, à un moment on réalise qu’on n’a juste aucun choix, si ce n’est celui de comment on va vivre les choses. Et encore que. Plongez un peu dans les écrits des sociologues, Bourdieu etc… vous verrez que même notre manière de respirer, on l’a pas choisie !
Là, vous allez me dire, qu’à force de beaucoup de travail sur soi, de développement personnel, toussa toussa, on peut agir plutôt que réagir, et on reprend le contrôle, on est le maître de sa vie. Ben quoi, on parle de liberté, c’est la base de choisir ce qu’on veut et ce qu’on vit, non ?
Mouais, si on veut. M’enfin, si en traversant la route qu’on prend tous les jours, on se prend un camion dans la tronche, on a beau être le super maître de sa vie et s’appeler Max parce qu’on est libre et qu’on joue du piano debout, on a quand même pris un camion dans la tronche. Et c’est rarement un choix… Si une nuit on se réveille parce qu’on a soif et qu’on fait un AVC au saut du lit, pareil. Ca arrive juste : p a r c e q u e !
Une fois ces deux petits paramètres admis les seuls choix qui nous reste sont : celui de résister, de nier, de chercher à négocier, ou celui d’embrasser totalement ce qui se présente à nous.
Je vous laisse à ce sujet aller lire et participer au sujet sur LE CHOIX qui a été ouvert sur le forum. Et oui, paradoxalement, sur la voie de la liberté, on découvre qu’en fait on n’a pas grand chose comme choix ou comme marge de manoeuvre.
Sur la voix de la liberté quel choix faisons nous ?
On a beau faire et vouloir très très fort, Sega, c’est plus fort que nous ! L’Esprit, l’Aigle, la Vie, le destin, sont plus forts que tous nos desiderata, nos je veux, nos exigences. Face à la Vie, on est quand même pas grand chose…
L’Esprit/Vie, c’est donc l’autorité suprême. Il a droit de vie et de mort sur nous, et oui, c’est lui qui décide quand et comment on meurt, si on se prend ou non un camion dans la tronche, etc, etc… Et nous, là dessus, on a zéro prise. Et si quelque chose doit nous arriver, on aura beau fuir aussi loin qu’on veut, ça arrivera. Revoyez les excellents films Destination finale. Ou lisez la légende de la mort à Samarcande.
La voie de la liberté nous amène à découvrir, accepter et AIMER le fait qu’on est totalement soumis à des forces bien plus puissantes que nous.
Alors face à ce maître incontesté, comment se comporte-t-on ? Quel choix fait-on ? On accepte pleinement et totalement de s’en remettre à notre maître Vie/Esprit/Aigle ? On se résigne, et on subit bon gré mal gré en espérant secrètement pouvoir un jour échapper à notre destin ? On négocie ? Ou on nie ?
Il y a mille et une manières de faire, mais voici les deux grands comportements : celui du soumis consentant, et celui du souminateur. Ce sont deux attitudes qui semblent similaires mais dont l’intention est radicalement en opposition. Ces deux types de réaction sont présentes dans nos vies, dans le BDSM et dans “les chemins de l’éveil et des bisounours”. Le souminateur est le comportement le plus répandu, celui du soumis consentant est lui finalement hyper rare.
Le soumis consentant. L’acceptation pleine et totale de ce qui est.
Commençons par l’oiseau rare. On en croise peut-être beaucoup en soirée BDSM mais par contre, des individus qui acceptent totalement d’avoir perdu face à l’Esprit/Vie, qui acceptent de lâcher le contrôle, de faire confiance et de prendre tout ce qui se présente comme un cadeau même difficile à digérer, perso, j’en connais pas beaucoup.
Le soumis consentant a choisi son maître, il a accepté de remettre sa vie entre ses mains. Quelles que soient les directives, il les suit, il obéit à tout. Ca ne l’empêche pas de peut-être râler, d’avoir peur, mais il ne remet jamais en question l’autorité de son maître, il lui fait une totale confiance.
Voilà d’ailleurs un petit extrait de A fleur de chair que je trouve très parlant :
Un court, très court désir de fuite. A peine un quart de seconde, que mon cerveau couvre aussitôt en envoyant par-dessus “Rends-toi”.
A fleur de chair, de Chloé Saffy
Le soumis ne réclame pas, il peut souhaiter, mais il sait que réclamer, c’est outrepasser ses attributions et en général, la punition ne tarde pas à se faire sentir. Qu’il reçoive une punition ou une caresse, le soumis est reconnaissant, car la moindre miette d’attention de la part de son maître est un cadeau précieux.
Le soumis ne réclame pas non plus d’attention de la part de son maître, il sait que son maître est là pour lui et prend soin de lui, c’est le deal de base que le maître comme le soumis, acceptent. Le soumis a choisi, le maître a choisi.
Lui s’est rendu volontairement et totalement à son maître qui en a accepté la charge et la faveur. Il le reconnaît pleinement et totalement comme son maître, et s’en remet à lui, corps et âme. Le maître reconnaît son soumis complet et le prend à sa charge corps & âme aussi.
Ok dans le BDSM mais dans la vie de tous les jours, ça implique quoi, de se soumettre volontairement et totalement à l’Esprit/la Vie ?
Etre le soumis volontaire de la Vie/Esprit
Ça implique beaucoup de choses. Ça implique de reconnaître pleinement et totalement l’autorité de l’Esprit/la Vie, et de s’en remettre sciemment et volontairement à lui. Donc, ça veut dire que non, on n’est pas les maîtres de nos vies. On accompagne le mouvement, mais on ne décide pas de ce qui doit être ou pas.
Donc le “gentil disciple” n’importune pas en réclamant de l’attention, en priant, en allumant des cierges dés qu’il a un souci, en demandant des validations, des confirmations ou des punitions/récompenses. Il prend ce qu’on lui donne, sans vouloir plus. Pire il prend ce qu’on lui donne et le considère comme un cadeau ! Car le fait même qu’on lui donne quelque chose, qu’il soit vivant, qu’on le regarde, c’est un cadeau et une reconnaissance de son existence.
Et si on ne lui donne rien ? Et bien c’est que son maître a jugé bon de lui apprendre la frugalité. Et si on lui donne que ce qui lui déplait ? Idem le “gentil disciple” va chercher qu’est ce que son maitre, consciemment ou inconsciemment, lui enseigne. C’est la grande force de son abnégation : il a choisi son maître et le voit comme un canal de l’Esprit / Vie et qui peut être mieux placé pour l’enseigner que la Vie elle même ?
Alors ça a l’air simple, mais en fait c’est carrément énorme comme truc. Je vous invite grandement à écouter et réécouter le podcast Etre un canal de l’Esprit, pour avoir une petite idée de ce que ca signifie, concrètement.
Les conséquences d’accepter que la Vie est LE seul vrai cadeau
Déjà, tout ce qui nous arrive, agréable ou pas, est un cadeau. TOUT ! Voilà ! Maintenant fermez les yeux, et imaginez. TOUT CE QUI VOUS ARRIVE ET VOUS EST ARRIVÉ EST UN CADEAU.
C’est la fin pure et simple de tout apitoiement, l’anéantissement du sentiment d’injustice. Ah, ça c’est du déplacement du point d’assemblage, les amis ! Chaque tentative d’apitoiement, de négociation car pfioulalala c’est trop dur ou trop injuste, est immédiatement stoppée car on a choisi l’Esprit/Vie comme maître et donc on accepte TOUT ce qui nous est imposé par le maître ! Vous comprenez pourquoi je vous dis qu’on en croise pas beaucoup, des soumis consentants, qui ont totalement reconnu et accepté l’autorité de la Vie/Esprit.
Ensuite, ça signifie aussi que, comme on n’est pas les maîtres de nos vies, on obéit à toutes les injonctions de l’Esprit. Notre ego, notre volonté, passe après celle de la Vie/Esprit. Peu importe que ce soit confortable ou pas, agréable ou pas. On fait tout ce que l’Esprit/Vie nous demande. TOUT. Là on devient un canal de l’Esprit.
Devenir un vrai “disciplus simplex” implique de totalement défoncer le miroir de notre auto contemplation. Parce que si la Vie/Esprit t’invite à t’habiller en femme alors que t’as toujours été un mec super macho, ben tu le fais. Avec joie. Car tout est un cadeau. Si tu dois quitter ton boulot dans la seconde, mettre une beigne à quelqu’un, embrasser un inconnu, te foutre à poil devant ta grand mère, tu le fais. Pas si simple, hein ?
Pour en connaître un qui en est pas loin, il reste un peu de calamine mais il ramone fort, je peux vous assurez que c’est pas confortable, pas conventionnel, pas politiquement correct et pas du tout socialement ni fiscalement rassurant ou sympathique.
Après, comment savoir ce que l’Esprit/Vie nous demande de faire, ça c’est une autre histoire, c’est pas le sujet de cet article.
Maintenant je répète le postulat du début :
TOUT CE QUI VOUS ARRIVE ET VOUS EST ARRIVÉ EST UN CADEAU.
Vous percevez mieux l’immensité du changement de comportement que ça implique ? Vous captez à quel point 95% de l’humanité est à l’exact opposé de ça ?
95% des humains (et je suis mega supra optimiste), moi y compris, soyons clairs, passe son temps à se plaindre, s’apitoyer, vouloir plus, ou moins, à exiger de la Vie, des autres, et d’eux mêmes ce que leur JE veux.
A chaque fois qu’on dit non à ce que la Vie/Esprit nous propose, à chaque fois qu’on veut plus, moins, d’une autre couleur, mieux, à la banane plutôt qu’à la fraise, à chaque fois qu’on fait passer l’image qu’on a de nous avant ce qu’on a à faire, et bien on estime être plus fort que Sega. Peut-être la solution vient elle d’une totale lucidité, se rappeler que tout ça n’est qu’une illusion.
Sega, la Vie, l’Esprit, c’est plus fort que nous et qu’on finira tous dans un trou !
Le souminateur, l’art de la soumission feinte et de la manipulation
Dans le BDSM le souminateur est l’exact opposé du soumis consentant, ou plutôt, c’est un canada dry de soumis consentant. Il a l’air de se soumettre à son maître, il a les attitudes, tête baissé, langage respectueux, mais il n’en a que l’air.
Le souminateur est un mélange de dominateur et de soumis. Il a les apparences de la soumission mais en fait, il manipule celui qui le domine pour qu’il incarne son fantasme à lui. Le dominant n’est pas son maître, mais un objet qui lui permet de vivre son fantasme. La seule chose à laquelle il est soumis, c’est son fantasme, mais il ne s’en remet absolument pas à la volonté de qui que ce soit, hormis celle de son celle de son fantasme, de son obsession en gros de son JE VEUX et/ou de son implantation…
Par exemple, un souminateur a le fantasme d’être fouetté en étant bâillonné, il va donc manipuler celui qui lui sert de maître pour pouvoir vivre encore et encore le fantasme qui l’excite tant sans s’occuper de ce que le pseudo maître veut ou a besoin. Contrairement au soumis consentant, le souminateur exige, insiste, réclame de l’attention.
Le souminateur est le champion du monde de l’apitoiement ! Il s’apitoie dés qu’il n’a pas l’attention de celui qu’il a choisi comme maître / bras de son fantasme. En plus il n’est jamais satisfait de ce qu’il a. Il en veut toujours plus. Le fouet n’est pas assez fort, ou alors trop fort, ou pas assez caressant, et bien sur toujours trop caressant.
Souvent ses exigences sont masquées par le masque de la gentillesse, du peuchère, ce n’est en fait que de l’obséquiosité. Car le souminateur se cache, il avance masqué, y compris à lui même. Sinon, il serait obligé de reconnaître qu’il n’est pas soumis, et qu’il veut simplement quelqu’un qui satisfasse à toutes ses exigences, et qui lui donne de l’attention en permanence.
D’ailleurs, quand le souminateur est démasqué, il change de proie et cherche un nouveau maître à asservir. Car oui, sous des apparences de soumis, il cherche à asservir son maître. Tel un vampire, il accapare toute son attention, le manipule et quand il a eu ce qu’il voulait, quand il a usé sa proie jusqu’à la moelle, il en change.
Allez, petit extrait de Iris Solemnis, à propos d’un souminateur :
Même s’il disait se remettre à elle, Iris sentait bien qu’il était davantage en position de dominant que de réel soumis. Peu importaient les positions respectées, les stations à genoux devant elle, elle lisait dans son regard qu’il tenterait par tous les moyens d’obtenir de sa belle Maîtresse tout ce qu’il en attendait, en espérait.
Il n’avait d’ailleurs pas caché dès les débuts de leur relation qu’il était “un soumis avec de l’ego”. Si la formule avait fait sourire Iris, elle s’était vite rendu compte qu’en effet, l’ego d’Arthur était boursouflé, et qu’elle ne faisait pas le poids. Si les choses continuaient ainsi, bientôt, ce serait lui qui la dominerait. Peut-être pas avec ses instruments de châtiment, mais plus insidieusement, en prenant le pouvoir sur elle, sans même en avoir conscience. Tout en étant toujours à genoux, rampant devant elle, mais sans cesse dans l’exigence tacite de sévices toujours plus aigus, dictée par un masochisme qui n’était jamais rassasié et réclamait toujours davantage.
Ainsi, quand elle le fouettait, le marquait, faisait jouer une amie domina avec ses aiguilles sur lui, ce n’était jamais assez. Pas assez de liens, pas assez serrés, pas assez d’enfermement, pas assez de coups, pas assez de fouet, de pinces, d’aiguilles, et toujours :
– Encore, Madame… Encore.
Iris Solemnis, de Julie-Anne de Sée
Le souminateur, soumet le maître et lui même aux caprices du JE VEUX
C’est par l’insatisfaction que le souminateur soumet. A l’inverse du soumis consentant qui prend tout comme un cadeau, le souminateur, lui, n’est jamais satisfait. Ce n’est jamais assez, il en veut toujours plus car son avidité est sans fond, son besoin d’attention est infini.
La correspondance entre le monde du BDSM et nos vies ordinaires ou la quête de conscience, de lumière, de liberté, vous choisissez ce qui vous arrange, me semble bien plus facile. Râlez un bon coup mais nous avons tous été des souminateurs, le bébé qui jette sa teuteuch vous croyez que c’est quoi ? Le drame c’est que 95 % d’entre nous on en est resté là. Y compris, et par pure médisance j’ai envie de dire surtout, surtout dans les voies de développement personnel de l’ego spiritualiste et de la croyance en une issue favorable, un paradis, le bien, le mal et toutes ces foutaises.
Le souminateur n’est pas soumis à celui qu’il choisit comme pseudo maître, mais il n’est pas plus libre de ses choix que le soumis consentant, par contre il n’a pas choisi le même maître. Son seul véritable maître, c’est son ego, son fantasme obsessionnel, son besoin d’attention.
Le souminateur : mélange entre caliméro et le personnage de JP Bacri
Si on le ramène à notre rapport à l’Esprit/Vie, c’est la même chose. Quand on n’est que caprices et exigences, qu’on presse et suce jusqu’à la moelle le monde et les êtres vivants qui nous entourent, on n’a qu’une illusion de puissance et de libre arbitre. Mais on est totalement assujetti à notre ego, nos névroses, notre planeur.
Quand on se fait faire un lifting, parce que “c’est quand même pas la nature qui va décider de quand on vieillit” – phrase réellement dite par une fille de 25 ans – on obéit aveuglément à notre autocontemplation et à la peur/l’importance qu’on a du regard des autres. Mais si un jour on se retrouve défiguré, pour x ou y raison (accident de voiture, jet d’acide ou que sais-je), on fait quoi ? On se suicide ? On thermonucléarise le monde ?
Quand on s’injecte des doses massives d’hormones pour à tout prix réussir à faire SON bébé, on obéit à un caprice, c’est juste notre ego qui parle, parce que après tout c’est nous qui décidons, on va quand même pas se laisser emmerder par dame nature, nomaiho ! Mais après on râle parce qu’on a grossi, on a une endométriose de fou, parce que le gamin fait du bruit, parce que ce n’est pas comme on l’espérait.
Idem quand on veut “partir au chaud” en plein hiver, qu’on veut des fraises en décembre, qu’on veut plus de barbaque pour moins chers, qu’on veut plus de fellation, qu’on veut un nouvel écran plat parce que le mien il a déjà 1 ans, qu’on veut sortir avec un tel ou une telle, qu’on veut discuter ou faire ami.e ami.e sans demander l’avis de l’autre, qu’on veut tuer les moustiques parce qu’ils font bobo, qu’on veut pas que mémé aille à l’EPHAD mais qu’on veut pas s’en occuper …
Vous voyez maintenant à quel point l’espèce du BACRIMERO est répandu ?
Au final, je crois que le ratio soumis consentant / souminateur, chez l’être humain, est de 99% de souminateurs pour 1% de soumis consentants. Et ce que ça donne, c’est pas joli joli. Il suffit de regardez le monde dans lequel on vit. L’humain croit soumettre la nature à ses caprices, il croit soumettre ses semblables, il presse et vide de sens et de substance tout ce qu’il touche. Il croit tellement contrôler et diriger le monde et la vie qu’il n’arrive même pas à voir qu’il s’auto-termine !
Ivres d’espoir, ivres de l’illusion de notre toute puissance, nous les BACRIMERO, les gentils souminateurs, les victimes du sort on se fait traire par nos névroses, nos ego et nos planeurs qui eux, se gavent et dansent la lambada tous les soirs !
Au final, quand le maître qu’on choisit c’est notre ego, on est mille fois plus pliable et manipulable que lorsqu’on choisit la Vie/Esprit comme maître.
Et oui, quand le maître qu’on veut satisfaire, c’est la Vie, on apprend à apprécier ce qu’on a, à chaque instant, car on sait que la Mort nous attend. Alors que notre ego et notre cuirasse, eux, nous font croire qu’on est immortel. L’humain ordinaire, que je suis, est totalement assujetti à son ego, ses je veux, ses exigences. Rien n’est jamais assez, il en veut toujours plus, quitte à faire crever tout ce qui l’entoure, quitte à assécher les rivières, stériliser les sols, empoisonner l’air.
Et avec son psy, son médecin, son maître, son gourou, ou l’Esprit c’est pareil. Le souminateur le suit, lui obéit, le vénère tant que ça l’arrange ! Mais dés que ça devient déplaisant dés que “heu non mais la on abuse de moi” hop y a plus personne, ou pire le disciple mesquin et veule reste, tapis dans l’ombre attendant que le maître soit en faiblesse pour bien lui défoncer la gueule, pour lui planter le petit coup de pied à terre.
Alors chez BACRIMERO en moi ou à mes cotés j’ai envie de te répondre : bien sur qu’on abuse de toi pour arriver à la fin ! Bien sur qu’on te manipule, tes propres hormones te manipule, ta peur, ton avidité, tout ce que tu as appris te manipule à chaque instant ! Et surtout rappelle toi que malgré tout tes JE VEUX, au final, SEGA c’est plus fort que nous et on finira TOUS dans un trou.
Soumis ou souminateur, quel maître choisit-on ?
Au final, je crois qu’il faut se rendre à l’évidence, nous sommes soumis. Quoi qu’on fasse, aussi fort qu’on se débatte, on née, et on n’est soumis. Déjà, on est soumis à des impondérables biologiques. Ben ouais, arrêtez de respirer 3min, vous allez voir qu’aussi fort que vous soyez, aussi riche, aussi beau, aussi minable ou formidable, vous êtes soumis à la nécessité physiologiques de respirer.
Donc, oui, comme qu’on le retourne, on est soumis. On n’est pas dieu sur terre, on a perdu, on n’est pas tout puissant, on est soumis. Mais à quoi décide-t-on de nous soumettre ? Quel maître choisissons-nous ? L’Esprit/Vie ? Ou notre ego/cuirasse/planeur ?
Dans les deux cas, il y a un prix à payer car il y a toujours un prix à payer. Et dans les deux cas, à la fin on meurt. Mais on peut choisir, le temps du chemin qui nous mène jusqu’au trou final, à quel maître on obéit.
Perso, je vois le monde qui m’entoure, j’ai vu ce que j’inflige aux gens que j’aime quand je me soumets à mon ego cuirassique, et j’ai pas aimé ça. La satisfaction égotique au final coûte trop cher, c’est même pas humaniste, juste comptable ! Le rapport coût/bénéfice n’est pas intéressant pour moi je trouve. Alors j’ai choisi comme maître l’Esprit/Vie.
C’est vraiment pas facile, car au départ, on est conditionné à se soumettre à notre ego, au regard de l’autre, aux lois de l’autocontemplation plutôt qu’à celle de la vie. Au départ, c’est même carrément désagréable et contre intuitif d’obéir sans conditions aucune à l’Esprit/Vie. Du coup, il faut se traquer sans relâche, car les habitudes de souminateur sont bien ancrées la preuve voilà 42 ans que suis souminatrice et 20 ans que j’arpente ce chemin en restant une souminatrice alors c’est vous dire !
* heu toi au fond de la salle tu gardes pour toi le “ouais mais t’es pas une référence” voilà merci sinon … BANZAILLE !
Si vous aussi vous voulez sortir du souminateur, et devenir un soumis consentant de l’Esprit/Vie, servez vous des détails pour vous traquer.
Traquer vos insatisfactions, vos exigences, traquez tous les moments où vous en voulez plus, où vous réclamez, et volontairement, stoppez vous. C’est pas simple, perso, je suis encore bien empêtrée dans mes comportements de souminatrice, mais plus on se traque, plus ca devient simple de stopper nos exigences et notre insatisfaction.
Et rappelez vous, comme moyen de motivation : à quel maître voulez vous obéir ? Perso, je suis très suffisante, et obéir à l’Esprit/Vie, ca claque vachement plus qu’obéir à mes névroses ou à un planeur, du coup ça me motive !
Comme quoi même la méssssante suffisance peut servir, tout dépend, encore une fois du maitre à laquelle elle obéit ! Et vu qu’elle est absolument partout, autant s’en servir, plutôt qu’elle se serve de nous non ? Mais c’est un autre débat. Il est temps de conclure ce très long article. Alors merci d’avoir lu jusqu’au bout. Et au plaisir d’échanger avec vous sur le forum !
Charlie
Que mon intention SUIVE l’Intention de l’Aigle
J’adore la notion de “spiritualité désagréable" :D, y a certains sujets qui mettent quelque peu mal à l’aise le spiritualiste en nous et la sexualité en fait partie. Mais ce qui est plus fort que le roquefort, c’est de l’étendre à notre rapport à la vie, chapeau bas madmoizelle (et bravo à l’illustrateur pour le choix de Léonard Génie, ça marche au top, le contraste est excellent)
Rhaaaa ce souminateur en nous fait un gros pincement à l’égo…"Comment, Moaaa, grande perfection devant la perfection, je voudrais plier le monde à mes passives exigences ?" Eh ben ouais, en grattant dans les recoins, je peux sans problème trouver matière à :
Quand je veux-exige que les êtres organiques et/ou inorganiques arrêtent de creuser dans notre jardin, je n’accepte pas que “TOUT CE QUI VOUS ARRIVE ET VOUS EST ARRIVÉ EST UN CADEAU."
Ou alors je mets des barbelés, un mirador, un garde armé et ça va filer droit. Je prends le rôle de maitre/dominateur/dieu, je place tout sous mon contrôle, j’éradique tout ce qui me dérange et c’est le “paradis"
Ou alors j’accepte le cadeau. C’est simple mais encore une fois, ce n’est pas facile. Je dois me traquer pour accepter que je ne connais pas les tenants et les aboutissants, que je ne les connaitrais jamais, et que le seul pouvoir que j’ai c’est de “suivre l’intention de l’Aigle", même si je ne la comprends pas (dans l’intitulé, pour notre plus grand désarroi, il n’est jamais dit qu’on doit comprendre l’intention de l’Aigle :D). Ça fait également un gros pincement à mon égo, je ne peux plus exercer de contrôle, je n’ai pas d’autre choix que de me soumettre à la vie
Merci donc pour ton article Charlie qui nous dérange forcément et aussi pour tes deux excellentes lectures !
@jane voui, bien d’accord, et voui, mon ego aussi couine beaucoup, il a d’ailleurs beaucoup couiné pendant que j’écrivais, et je le relis régulièrement pour bien me rentrer dans le crâne que “je n’ai d’autre choix que de me soumettre à la vie".
En même temps, on est quand même con, hein, de se dire qu’on a d’autre choix alors qu’on est pas foutu d’arrêter de respirer plus de 3min
Pour faire se rejoindre cet article avec ceux sur Jupiter, quand je sens que je râle et que je passe en mode souminatrice, un truc qui m’aide c’est me rappeler que dans tous les cas, je suis soumise (ouais, ca, c’est fait, j’ai perdu), mais mon ego trouve ca quand même vachement plus classe d’être soumise à la Vie plutot qu’à ma névrose.
C’est bon aussi de se servir de sa suffisance !
ou alors t’es dieu mais comme c’est moi qu’est pris le dernier tee-shirt deus ex humanum t’es niqué et ouais fallait pas attendre les soldes !
@renaud13 rhaaa pinaise, y a plus de t shirt deux es humanum ? pfff, c’est trop pinjuste !
Oui, mais c’est un cadeau !
Cet article est très emmerdant. En plus c’est original, bravo !
Je ne vais rien lui ajouter et surtout pas de la bonne volonté.
@jlien7 mais si, messie
@jlien7 ahahaha, même et surtout moi il m’emmerde, car je aime pas du tout que mon côté souminatrice soit démasqué !
Et que lâcher le souminateur, c’est abandonner toute base de repli vers l’apitoiement, et je ouinouine depuis si longtemps que c’est pas chose aisée que de lâcher mon vieux doudou de bacrimero…
@charlie
Comment ça ne pourrait pas l’être (emmerdant) puisqu’il s’agit d’adopter la folie contrôlé comme principe de vie conscient, non ? Impossible sans avoir quitter une position d’auto-compassion. Se tenir là, sans protection ni défense, dans une intimité sans concession. Face à face avec l’inconnu.
C’est beau l’amour, mais ce n’est pas pour nous zotres dans nos habits de souminateur.
Qui le veut vraiment et comment se fait-il qu’on n’y parvienne pas si facilement ? Si on comprend que notre mental s’est développé sur la méfiance du monde extérieur à lui et que le “je" est intégralement construit sur le refus de… Le game n’est pas perdu d’avance 🙂
Mais il n’y a ni gagnant ni perdant, il n’y a que des imbéciles et ceux qui le reste.
J’aime bien les propos de Duende sur l’égo qui accepte à force d’expérience à s’assouplir… Un guerrier devrait être comme un clitoris érigé vers le ciel, jouissant des brulures du soleil comme sous milles langues de pluie. Recevant sans avoir rien demandé.
@jlien7 merci. Déjà c’est joliment dit, et je trouve ca vraiment juste.
Ahlala, la méfiance du monde extérieur. Pinaise, quand ca, ca s’effrite, il y a vraiment un autre monde qui s’assemble. Je l’apercois, j’y glisse un pied, je flippe, je repars, j’y retourne.
Oui, comme tu dis, se tenir la, sans protection ni défense, car il n’y a pas à se défendre, personne ne nous attaque personnellement.Ca me fait penser à la phrase “Je ne m’attache à rien pour n’avoir rien à défendre".
Et du coup, je peux me montrer totalement nu, car je n’ai rien à défendre.
Et je peux recevoir, sans rien demander, sans rien mériter, juste recevoir ce qui est. C’est fou comme souvent, le plus dur c’est pas tant de se prendre des baffes que d’accepter l’incroyable cadeau de juste être en vie.
Etre en vie, et en jouir.
Je remets ta dernière phrase, le sentiment qui s’en dégage fait vraiment du bien.
@contact-dwend Hahaha en tant que thérapeute depuis bientôt 30 ans je suis toujours surpris de voir à quel point les gens aiment ce faire mal… Peut être un masochisme et/ou sadisme mal assumé.
D’autres part les fouets, cravaches, ligatures et autres joyeusetés sont qu’une petite partie des jeux BDSSM (bondage, domination, soumission, sado-masochisme) Dans l’article Charlie ne parle que des rapports DS (domination soumission) et ça, hélas, dans la vie de tous les jours c’est un lieu commun. Ne serait-ce que dans une interaction entre un “sachant” et un “client”
Comme je partage votre aversion à la souffrance physique j’ai pris le temps de pas mal étudier ce qui me semblait être un non sens et une aberration pour moi. Je ne suis toujours pas adepte des jeux S-M ni des jeux DS mais j’ai découvert que nous avions énormément de préjugés, d’archétypes, qui, si ils ne sont pas faux, n’en sont pas moins fallacieux. D’ailleurs le tantrisme est un élément fréquents dans les jeux DS 😉
“Je me suis demandé comment j ‘ aurais réagis si la femme que j’aime … je l’aurais accepté , je crois aussi que j’aurais été jaloux et déçu de moi – même à ne pas pouvoir lui donner ce dont elle avait besoin…”
C’est très masochiste ça non ? Puisque vous avez fait un choix, l’aimer et rester à ces cotés (oui c’est un humain libre vous n’avez pas besoin d’accepter qu’elle le fasse), pourquoi en ressentir de la jalousie et en plus de la honte/culpabilité ? Pourquoi rester si ça vous fait mal ? Par masochisme psychique ?
Maintenant concernant l’Amour…
Je ne peux vous répondre que de mon point de vue mais “OH OUI ON AIME” même (surtout) quand il n’y a plus de jalousie qui n’est d’ailleurs qu’un désir de posséder donc un attachement.
Alors en fait ce qu’on a appris être de l’amuuuuur n’est ni plus ni moins qu’un business marchand. Un troc émotionnel. Je ne dis pas que c’est facile, je ne dis pas que c’est agréable tous les jours (mais vivre avec soi est-il agréable tous les jours ?) mais bordel c’est vachement plus enthousiasment que rester bloquer dans un jeu de dupe et sur des actes de propriètés qui n’ont de sens que si on possède l’autre (qui n’est donc plus un être vivant libre) en le rendant objet, en le transformant en fait.
On croit que l’Amour c’est une douce romance avec des marguerites qui sortent de notre cul quand on pète et que de l’encens se dégage du corps de l’autre après avoir monté deux étagères Ikea et ben pas du tout !
L’amour c’est comme la vie, ca pue, ca fait mal, ca reste coincé dans la gorge, ca fait éclater de rire, de peur, ou de larmes. Ca tonne comme le tonnerre et ca glisse comme une anguille, ca saoule et ca demande à bourre. Mais dans tous les cas, et toujours de mon expérience, l’amour, comme la vie trouve toujours la solution, le chemin pour continuer, croitre et se multiplier. Comme un virus, comme une mauvaise herbe, comme les humains La Vie/Amour quand y en a plus y en a encore. Croire qu’on peut ou qu’on doit le tenir c’est transformer le travail d’une vie en boulot de fonctionnaire des P et T (comme disait mon pépé)
Après je vous file quelques petites phrases pompeuses de ma “définition de l’AMour”:
On choisit d’Aimer comme on choisit la Voie, on est au courant que quand c’est déjà fait
Aimez c’est laisser l’autre être libre de ce qu’il a envie d’être, même si ça nous fait chier.
L’Amour c’est donner, recevoir n’est qu’une option désagréable
Concernant l’aspect Taoiste bien sur qu’il y a un juste milieu, celui entre l’Amour de Soi et l’Amour de l’Autre. La juste place est la peau, celle qui sépare les émanations à l’intérieur du cocon de celles à l’extérieur du cocon. S’oublier pour l’autre est un choix pragmatique sinon c’est que soit c’est l’heure que la mort nous touche soit c’est que la folie (insane) est déjà bien en place dans nos vies
Mais bon tout ça reste du flan et des mots tant qu’on a pas la douloureuse chance de l’expérimenter… plusieurs fois
@contact-dwend Bon alors je suis une blonde fatiguée ce soir, j’ai fait une erreur de manip et j’ai supprimé la réponse de @renaud, donc, je la remets en copier coller, je sais pas comment la remettre autrement
La voici :
@contact-dwend Hahaha en tant que thérapeute depuis bientôt 30 ans je suis toujours surpris de voir à quel point les gens aiment ce faire mal… Peut être un masochisme et/ou sadisme mal assumé.
D’autres part les fouets, cravaches, ligatures et autres joyeusetés sont qu’une petite partie des jeux BDSSM (bondage, domination, soumission, sado-masochisme) Dans l’article Charlie ne parle que des rapports DS (domination soumission) et ça, hélas, dans la vie de tous les jours c’est un lieu commun. Ne serait-ce que dans une interaction entre un « sachant » et un « client »
Comme je partage votre aversion à la souffrance physique j’ai pris le temps de pas mal étudier ce qui me semblait être un non sens et une aberration pour moi. Je ne suis toujours pas adepte des jeux S-M ni des jeux DS mais j’ai découvert que nous avions énormément de préjugés, d’archétypes, qui, si ils ne sont pas faux, n’en sont pas moins fallacieux. D’ailleurs le tantrisme est un élément fréquents dans les jeux DS
« Je me suis demandé comment j ‘ aurais réagis si la femme que j’aime … je l’aurais accepté , je crois aussi que j’aurais été jaloux et déçu de moi – même à ne pas pouvoir lui donner ce dont elle avait besoin… »
C’est très masochiste ça non ? Puisque vous avez fait un choix, l’aimer et rester à ces cotés (oui c’est un humain libre vous n’avez pas besoin d’accepter qu’elle le fasse), pourquoi en ressentir de la jalousie et en plus de la honte/culpabilité ? Pourquoi rester si ça vous fait mal ? Par masochisme psychique ?
Maintenant concernant l’Amour…
Je ne peux vous répondre que de mon point de vue mais « OH OUI ON AIME » même (surtout) quand il n’y a plus de jalousie qui n’est d’ailleurs qu’un désir de posséder donc un attachement.
Alors en fait ce qu’on a appris être de l’amuuuuur n’est ni plus ni moins qu’un business marchand. Un troc émotionnel. Je ne dis pas que c’est facile, je ne dis pas que c’est agréable tous les jours (mais vivre avec soi est-il agréable tous les jours ?) mais bordel c’est vachement plus enthousiasment que rester bloquer dans un jeu de dupe et sur des actes de propriètés qui n’ont de sens que si on possède l’autre (qui n’est donc plus un être vivant libre) en le rendant objet, en le transformant en fait.
On croit que l’Amour c’est une douce romance avec des marguerites qui sortent de notre cul quand on pète et que de l’encens se dégage du corps de l’autre après avoir monté deux étagères Ikea et ben pas du tout !
L’amour c’est comme la vie, ca pue, ca fait mal, ca reste coincé dans la gorge, ca fait éclater de rire, de peur, ou de larmes. Ca tonne comme le tonnerre et ca glisse comme une anguille, ca saoule et ca demande à bourre. Mais dans tous les cas, et toujours de mon expérience, l’amour, comme la vie trouve toujours la solution, le chemin pour continuer, croitre et se multiplier. Comme un virus, comme une mauvaise herbe, comme les humains La Vie/Amour quand y en a plus y en a encore. Croire qu’on peut ou qu’on doit le tenir c’est transformer le travail d’une vie en boulot de fonctionnaire des P et T (comme disait mon pépé)
Après je vous file quelques petites phrases pompeuses de ma « définition de l’AMour »:
On choisit d’Aimer comme on choisit la Voie, on est au courant que quand c’est déjà fait
Aimez c’est laisser l’autre être libre de ce qu’il a envie d’être, même si ça nous fait chier.
L’Amour c’est donner, recevoir n’est qu’une option désagréable
Concernant l’aspect Taoiste bien sur qu’il y a un juste milieu, celui entre l’Amour de Soi et l’Amour de l’Autre. La juste place est la peau, celle qui sépare les émanations à l’intérieur du cocon de celles à l’extérieur du cocon. S’oublier pour l’autre est un choix pragmatique sinon c’est que soit c’est l’heure que la mort nous touche soit c’est que la folie (insane) est déjà bien en place dans nos vies
Mais bon tout ça reste du flan et des mots tant qu’on a pas la douloureuse chance de l’expérimenter… plusieurs fois
en fait, avant de faire ma boulette, je voulais au contraire plussoyer à ce que disait Renaud. Je suis bien d’accord avec lui, déconstruire l’image d’epinal qu’on a de l’amour n’est pas chose aisée, et de diou y a du taff !
Juste une précision, quand vous dites
" Je me suis demandé comment j ‘ aurais réagis si la femme que j ‘ aime m ‘ avouais qu ‘ elle avait une relation dans ce style et même si je pense que je l ‘ aurais accepté , je crois aussi que j ‘ aurais été jaloux et déçu de moi – même à ne pas pouvoir lui donner ce dont elle avait besoin “
Pourquoi être décu de ne pas pouvoir tout donner à l’autre ? Je dis ça, c’est théorique, car dans l’diéal, j’aimerais être pour l’autre son alpha et son omega, ce qui lui suffit et le comble. Mais d’une part c’est oter à l’autre toute liberté, et d’autre part c’est faire preuve de beaucoup de suffisance de croire que notre sublime personne va combler tous les désirs et attentes de l’autre.
Et si l’autre veut un truc, mais pas de nous ? C’est dur, c’est vexant, mais c’est accepter que non, on n’est pas dieu pour l’autre, ni son alpha et son omega, ce qui serait hyper rassurant car si on lui apporte tout ce dont il a besoin, il partira jamais, il sera à nous à jamais. Et bim, on retombe sur la confusion entre amour et possession.
L’amour, aimer, ce n’est pas rassurant. Aimer, c’est embrasser totalement l’incertitude et faire totalement confiance sans certitude, sans connaitre les tenants et les aboutissants. C’est donner, sans savoir ce qu’on va recevoir. Peut être rien. Mais si, au final, le cadeau, c’était déjà le fait d’aimer ?
@charlie
Je l ‘ avoue je suis encore suffisant et je m ‘ apitoie sur moi – même par moment , de moins en moins car la solitude nous aide à combattre ça ( on ne peut pas rester 20 ans à pleurer sur son sort , au bout d ‘ un moment le puits s ‘ assèche et nous n ‘ avons plus de larmes , juste une réalité qu ‘ il faut affronter les yeux bien ouverts ) . Je n ‘ en éprouve aucune honte , certains sujets sont délicats et essentiels dans nos vies . il vaut mieux être conscient de ses lacunes que penser que nous les avons vaincus et dépassées alors qu ‘ elles se nichent encore bien planquées sous les replis de nos cerveaux .
Je crois que le sujet principal autour duquel nous tournons dans les courriers que nous nous envoyons concernant les DS est la question de la liberté laissé à l ‘ autre et à nous – même quand nous vivons en couple . Alors oui je suis clair dans un cas comme celui – ci je pense que j ‘ imposerais des limites , surtout si je suis amoureux fou de la personne , mon égo exploserait si je ne le faisais pas et comme je l ‘ ai déjà dit il n ‘ est pas tjs bon de le perdre ( surtout brutalement ) , il reste notre principal ancrage sur cette terre . Ce qui me vient à l ‘ esprit également c ‘ est pourquoi risqué de mettre en péril un couple qui marche à tous les niveaux pour une recherche éperdue de la satisfaction des sens ?
Yi King : Six en haut signifie :Gaîté séductrice.Un homme ( ça marche aussi pour la femme 🙂 ) intérieurement vain attire à lui les plaisirs dudivertissement et, au milieu d’eux, doit connaître la souffrance (voir six àla 3 ème place). Si l’on n’est pas affermi [266] intérieurement, les plaisirsextérieurs auxquels on ne s’est pas soustrait exercent une action si violentequ’on se laisse emporter par eux. Il n’est plus ici question de danger, defortune ou d’infortune. On a laissé échapper le gouvernail de sa propre vieet ce qu’il adviendra de nous dépend désormais du hasard et des influencesextérieure .
Pour finir , puisqu ‘ il s ‘ agit de liberté , pourquoi ne pas considérer l ‘ une et l ‘ autre attitude comme étant valable et non critiquable . Sans doute verra t – on plus de grandeur d ‘ esprit dans le cas où nous laisserons une entière liberté à l ‘ autre , mais à bien y regarder je n ‘ en suis pas si sûr , la liberté est souvent établie en fonctions de limites . La liberté totale dont parle Don Juan , n ‘ est acquise que par la sobriété et l ‘ économie d ‘ énergie et cela suppose de savoir se limiter .
C ‘ était une autre pensée sur le sujet , mais il peut y en avoir d ‘ autres 🙂
Duendé
@contact-dwend Mais je suis tout à fait d’accord. D’ailleurs, au fur et à mesure on s’éloigne du sujet de départ, qui était le soumis et le souminateur, qui nous donnent des clés sur notre rapport à la vie et à l’esprit.
Je ne défends pas de chapelle, pour ou contre le bdsm, à vrai dire, la question n’a pas de sens, car il n’y a pas d’absolu dans le bdsm.
Dans l’extrait du yi king que tu mets, je trouve que ca parle exactement du souminateur, qui est soumis à ses caprices, ses plaisirs, et qui est une feuille à la merci de ses je veux. Pour les assouvir, il plie le monde, mais le plus plié et assujetti, c’est lui !
Moi, la question que je pose, c’est : est-ce qu’au final, en étant soumis volontaire, donc en ayant choisi son maitre, mettons la vie, mais libre à chacun de choisir, meme si au final, nous sommes tous des émanations de la vie, mais en étant volontairement soumis, n’est-ce pas là que se trouve la liberté ?
Après, pour ce qui est de la suffisance et de l’apitoiement, perso, j’en tiens une sacrée couche, et comme tu dis, je vais pas me flageller, quoi que je cède souvent à la tentation de l’auto punition et du jugement intensif, mais ca mène à rien si ce n’est à des sensations hautement désagréables qui ne font que renforcer le miroir de mon auto contemplation – donc, comme tu le dis si justement, c’est beaucoup plus intéressant de le savoir, d’en tenir compte, et de ne pas être l’esclave de cette suffisance et de cet apitoiement.
Pour ce qui est des relations de couple, je crois qu’il n’y a pas de règles, pas de chemin plus valable qu’un autre. Par contre, c’est intéressant de voir là où notre ego prend le pas, là où notre amour pour l’autre devient possession, et donc, plus de l’amour au final, car comme le dit si bien Renaud, et je trouve ça hyper juste, aimer c’est laisser l’autre libre d’être ce qu’il doit être. Et c’est hyper pas simple, surtout quand ce que l’autre est vient faire mal à notre ego et notre besoin d’etre rassuré.
Comme j’ai fait une boulette que je ne sais pas comment retrouver, voici donc la réponse de duendé à Renaud :
@renaud13
Ho Ho Ho ! Je vous ferai remarquer monsieur le thérapeute que jamais personne n ‘ a vu en moi un sado ou un maso et j ‘ ai pourtant croisé , bien connu et surtout aimé quelques milliers de personnes à l ‘ automne de cette vie .
Comme on le sait tous , nous n ‘ avons pas souvent l ‘ occasion de rencontrer LA personne avec qui l ‘ on va pouvoir aimer à en perdre la tête et tout donner en s ‘ oubliant soi – même . Je suis bien sûr d ‘ accord avec cette liberté que nous devons laisser à l ‘ être aimé ; ce que j ‘ ai voulu exprimer en disant que j ‘ aurais été jaloux et frustré si la femme que j ‘ aime m ‘ avait dit qu ‘ elle avait une relation DS en dehors de notre couple , c ‘ est cette contradiction qu ‘ il y a entre l ‘ intellect et ce que l ‘ on ressent profondément dans nos tripes , car bien sûr qu ‘ il y a attachement quand on aime sans mesure et que l ‘ on construit une famille , il faudrait ne plus avoir d ‘ égo pour qu ‘ il n ‘ y en ai plu et d ‘ ailleurs serait – il bon de ne plus avoir d ‘ égo ? S ‘ il peut – être destructeur il peut aussi à forces d ‘ expériences agréables et surtout désagréables s ‘ assagir et même un jour rencontrer l ‘ humilité , devenir plus souple , peser les choses et savoir les rendre égales mais cela demande du temps et n ‘ est pas forcément accessible à tout le monde . Notre égo nous habite pour que nous le façonnions , il affirme notre place dans le monde en tant qu individu , il nous défini aux yeux des autres et à nos propres yeux . Prétendre le dominer face à une situation comme celle là est plutôt une vue de l ‘ esprit qu ‘ une réalité , d ‘ ailleurs si nous le pouvions il n ‘ y aurait plus de souffrance due à l ‘ Amour .
Il m ‘ est arrivé en Inde de plonger dans la profondeur des yeux de certaines personnes qui ne possédaient plus rien , je pouvais y voir qu ‘ ils avaient tout vécu et tout accepté , il émanait de leurs regards une sérénité et une douceur qui contrastaient avec la vie dure et pénible qu ‘ ils menaient , ceux là oui ils n ‘ avaient plus d ‘ égos ou si peu . Mais ici ou partout où j ‘ ai voyagé dans le monde occidentale je n ‘ ai jamais revu cette beauté qui vient de l ‘ intérieur et qu ‘ aucune recherche ne peut faire advenir , sauf chez quelques personnes âgées souvent proches de la mort .
Cela fait 20 ans que je ne fais plus de troc ( surtout en amour ) , j ‘ ai eu le temps de prendre la mesure de ce qu ‘ est la solitude et même si je peux avoir des manques dans les domaines du sexe et de la spiritualité partagée , je dois dire que je ne m ‘ en plains pas , le rapport avec les autres est devenu plus vrai , plus intense et de meilleur qualité , plus simple , plus humain .
C ‘ est une partie de mon point de vue et suis conscient qu ‘ il est loin d ‘ englober tous les aspects d ‘ un pareil sujet .
Ainsi donc à bientôt
Duendé
Ah il gratouille bien cet article, ça fait pas plaisir à l’ego de se retrouver face à l’évidence: on a toujours été soumis, on est soumis, et on sera toujours soumis. Soumis à qui ou à quoi ? Mais en même temps il y a un vrai soulagement subtil, profond, à comprendre que je peux déposer les armes, je peux abandonner ma quête absurde de vouloir plier le monde, l’autre, ma compagne, ma famille, mes amis, moi, à mes désirs et à mes peurs.
Facile à dire… Le faire c’est une autre paire de manches, et c’est embrasser l’art de la folie contrôlée comme l’a rappelé Julian, c’est virer l’ego de son poste de chef, et mettre à la place RIEN, ou plutôt le sentiment qui existe à l’instant T. Ça ne veut pas dire supprimer l’ego (ce qui me semble d’ailleurs impossible) mais le remettre à sa place d’outil, car l’ego est très utile, au service de l’essence, de la vie. Et ça implique de se cogner au mur de la réalité, de briser le miroir de l’autocontemplation (ou au moins d’essayer franchement, pas de le gratouiller du bout de l’ongle en disant “oh là là c’est dur quand même").
Consciemment choisir de ne plus se plier à tous les petits et gros arrangements que l’on fait constamment avec la réalité pour essayer de gagner qqch, ou de ne pas perdre autre chose. Consciemment choisir de ne plus valider notre histoire personnelle encore et encore, de ne plus agir/choisir/vouloir/refuser en fonction de ce que l’on croit être ou ne pas être, et de l’idée qu’on peut se faire de l’autre, de l’être aimé, etc. C’est ça le truc énorme qui va avec la phrase TOUT CE QUI VOUS ARRIVE ET VOUS EST ARRIVÉ EST UN CADEAU. Et ça remue sacrément la définition de l’amour !
@merwan et on en fait beaucoup, des ptits arrangements !
Et je rajouterais : abandonner toute notion de victoire ou de défaite, d’échec ou de réussite. Et ca, c’est énorme aussi comme truc ! Ca enlève tout enjeu, tout ce qu’il reste, c’est notre impeccabilité. Faire de notre mieux, à l’instant T, avec l’énergie qu’on a à disposition. Et on fait de notre mieux, car on sert la Vie, on sert ce maître qu’on a choisi.
Très souvent quand on creuse, quand on tape suffisamment sur le poulpe de l’ego pour que moooooooonsieur JESUIS-JEVEUX-JEDOIS daigne s’attendrir il reste encore et toujours un petit string qui freine pas mal la copulation cosmique.
Cette ficelle en barbelés, ce petit bout de coton auquel on s’accroche plus fort qu’une pucelle sortant du séminaire c’est la suffisance de l’humain. Pas notre suffisance individuelle, non non, la suffisance, la croyance, le joli conte de fée dans lequel on grandit depuis qu’on est petit et ça depuis des dizaines de génération, depuis quel l’humain a inventé ou a cru en un dieu ou des dieux qui s’occuperait en agréable ou en désagréable de nous
On nous a tellement fait croire qu’on était au top de l’évolution, que au dessus de nous il n’y avait rien ni personne, ) la rigueur une divinité qui nous ressemble pour les plus léger. Donc on nous a tellement bercé prés du mur et dans l’illusion que la vie d’un humain était sacré qu’on a complétement oublié que techniquement on est assez nul, on est très mal étudié pour la vie naturelle et que dans le monde naturel on tient 10 minutes !
Chance ou malchance on a mis 500.000 ans pour créer grâce grâce à notre gros cerveau (source de fausse couche), nos pouces préhensibles et notre fabuleux imaginaire des outils et des hôpitaux pour plié la nature à notre botte
c’est la qu’est le premier maxima sousminatorum. C’est à ca qu’à un moment il faut s’attaquer et bien sur, comme souvent sur cette voie, il faut s’y attaquer en acceptant d’avoir perdu. Se résigner à n’être / naitre qu’un humain, ni pire ni meilleur que les 8 milliards d’autres et ni pire ni meilleur qu’un platane, un cafard ou une blatte.
D’ailleurs au passage un platane lambda fait plus pour la vie que n’importe lequel des humains ayant existé. Si, et c’est très conditionnel, nous acceptions l’humilité de notre condition, si nous acceptions notre role profond qui est de rendre hommage et de relier les 4 grands domaines / orients pour les aider à se sublimer.
Alors, si nous acceptons ce rôle mineur et majeur en même temps peut être que nous mériterions, comme le faisait les cheyennes, le titre d’être humain, pour l’instant dans notre infini majorité nous ne sommes que des gens, des personnes, au mieux des presque individus qui passent leur temps à défier la mort sans vouloir faire le moindre effort, croyant qu’une pastille bleu les sauvera ou qu’un génie venu de leur trou du cul cérébral corrigera les décennies d’infantilisme armée et cruel
Nous sommes tous des sales mioches qui avons fini par croire que nous étions des sages. On a revetu les habits du sapiens pour ne demeurer que des sauvages avec des gants blancs, des gamins peureux et revenchards se persuadant d’êtres les maitres du monde et hurlant à l’injustice quand un des leurs meurt pourvu que son âme convienne à la morale du moment et à la norme du plus grand nombre d’enfant gras et indolent
Alors oui on peut taper sur la suffisance et notre égo mais à un moment, il faut aussi accepter le fait qu’on est pas dieu, qu’on ne le sera jamais et que nous ne passerons pas. L’éveil, l’amour, la liberté, le nirvanna, peut importe le jargon n’est pas de notre ressort, il ne se mérite pas, il nous tombe dessus, il nous est donné et il n’est pas, n’a jamais été, conditionnel. IL EST
et c’est pas forcément un cadeau
bisous ami.e.s souminateurs
Est-ce que c’est ça que Don Juan appelle “perdre la forme humaine" ?
Peu importe comment ça s’appelle, cette seconde peau collée à la super glue, ce réflexe pavlovien de considérer l’homme comme supérieur à n’importe quelle espèce vivante, c’est ça qui est au coeur de la soumination. Car si l’homme est supérieur, au sommet de la nature, c’est que la supériorité/infériorité est inscrite dans la nature, donc il est naturel que JE sois supérieur à certains zumains et inférieur à d’autres, que JE ai quelque chose à gagner et/ou à perdre dans toute relation, dans tout échange.
D’un point de vue purement intellectuel c’est implacable. Tant que notre rationalité, notre intellect fonctionne avec cette croyance comme mythe fondateur, on peut se gargariser tant qu’on veut avec de la spiritualité, du chamanisme, de l’ésotérisme sous toutes ses formes, on trouvera toujours un moyen de tordre n’importe quel enseignement et n’importe quelle expérience pour la faire correspondre à cette croyance.
Alors on fait quoi ? A cet instant il me semble qu’on ne peut que faire l’effort, faire de notre mieux pour décoller notre string en latex du gagner/perdre – bien/mal – fort/faible, tout en tâchant d’accepter qu’on y arrivera pas, et en n’oubliant surtout pas que “je" va mourir demain, ou dans 1 heure, et que CE N’EST PAS GRAAAAVE.
Ca sonne super austère de la façon dont c’est décrit mais ce chemin est d’une infinie beauté, rempli en même temps d’une joie et d’une tristesse infinie, chaque pas est l’occasion de découvrir un nouveau cadeau (mais tous les cadeaux ne sont pas agréables ).
@renaud13 Ah pinaise, la clé est vraiment là. Notre suffisance d’humain qui nous nique. Ce truc de pas pouvoir s’empecher de vouloir quelque chose, de croire qu’on peut changer le cours des choses. Et oui, on est pas dieu ! Et pourtant, on peut changer le cours des choses ? Comment ? En acceptant que on peut rien changer, et que la seule chose qu’on puisse faire, c’est être suffisamment vide pour que quelque chose agisse en nous et fasse ce qui doit être fait.
Et ca veut dire accpeter que on y est pour rien, keusse, que dalle. Pas de gloire, pas de louanges, pas non plus de honte et de fustigation. On n’y est pour rien.
La phrase, on change non pas grâce à nous mais malgré nous prend tout son sens. Faut vraiment arriver à se mettre de côté. A accepter de se laisser faire, de se laisser agir. D’être soumis, quoi.
on fait de notre mieux parce qu’on a pas le choix, je crois profondément que tant qu’on choisis, qu’on veux faire de notre meiux on passe à coté d’un truc, on est encore sur du je veux et puis à un moment quelque chose marche tout seul, sans nous, un peu comme quand tu es ko technique par la vie, ou trop bourrée sur une route déserte en plein hiver et que tes pieds avancent tout seul. Tu ne veux pas marcher mais quelque chose en toi marche parce que SA sait que si tu t arrêtes tu vas mourir.
Ben c’est un peu ça, tu ne sert pas la vie parce que tu le veux mais parce que SA, qui n’est pas toi, qui n’est pas le planeur mais qui peut être vu comme une implantation étrangère à JE, une conscience non organique dans un corps, donc SA a pris le relais, SA marche, SA suit les commandement de l’Esprit coute que coute et “ça" écoute SA
A puis au fait tu ne sert pas la vie, La Vie à la rigueur, tu sert juste l’Aigle et le Rapace finira quand même par te bouffer même si tu le sert super bien 😉
@renaud13
Tu as certainement raison Renaud , Nous n ‘ aurons même pas la chance d ‘ un combat avec la mort tant elle nous sera supérieure . En attendant nous n ‘ avons d ‘ autre choix que de suivre un chemin qui a du cœur , apprendre et servir ( mon humble avis ) .
Ces dernières années me suis intéressé à l ‘ après Don Juan , Carlos rentrant à Los Angeles , formant un nouveau groupe en compagnie de " la gorda " ( elle n ‘ y restera que peu de temps ), Florinda Donner Grau , Taïsha Abelar et Carol Tiggs .
Il est rare que dans leurs enseignements ils en viennent à parler de la destinée du monde et de celle de l ‘ espèce humaine , dans le morceau d ‘ interview que je vous propose Florinda met particulièrement l ‘ accent sur l ‘ importance du rôle de la femme pour que nous ayons la chance de voir un jour un réel changement dans l ‘ ordre établit par l ‘ horrible dominance de l ‘ homme sur la femme depuis des siècles et des siècles . Le pouvoir est bien l ‘ un des plus terrible ennemi de l ‘ Homme et peu importe si il conduit à une destruction massive tant son aveuglement est grand .
Souhaitant qu ‘ il en soit autrement :
Abe : Bon, ces livres, donc, effectuent un changement dans la façon dont les gens se perçoivent.Flo : Oui. Le but est essentiellement de voir comment nous percevons le monde, et comment nous brisons ces paramètres de la perception, aussi en termes de comment nous nous percevons nous-mêmes. Mais, nous ne voulons pas nous concentrer sur le « je ». Nous voulons être témoin. Parce que tout dans notre société est filtré par le « je », par le « moi », nous sommes incapables de raconter une histoire sans faire de nous le personnage principal, toujours. Vous voyez, Don Juan s’intéressait à laisser l’évènement se déployer de lui-même, et il devenait infiniment plus riche, parce qu’il s’ouvrait. Et même dans le monde, comme exercice, devenez juste un témoin ; ne soyez pas le protagoniste. C’est étonnant ce que cela ouvre. Abe : Bon, sur ce long chemin, une des choses qui est décrite par la littérature est que la personne, le voyant et le Nagual, tout le monde, atteint une période d’abattement, où il est sûr qu’il va échouer, que finalement rien ne va arriver. Et la raison pour laquelle je relève ceci c’est parce que je sens que ce sentiment est en fait partagé par beaucoup de monde maintenant. Alors, parlez-nous un peu de cela.
Flo : Oui, exactement (rires). Je vais en rajouter à votre dépression (rires). Non, c’est vrai. Quelque chose en nous sait, et c’est pourquoi il y a cette urgence chez Don Juan. L’impératif du point de vue de la Nature est la perpétuation de l’espèce, et cela ne nous intéresse plus. Nous nous intéressons à l’évolution, parce que l’évolution est un impératif égal sinon plus grand que la procréation. Parce que si nous n’évoluons pas, si nous ne mutons pas en quelque chose de différent, nous allons vraiment détruire cette planète, je pense, irrémédiablement. Nous avons détruit nos ressources, je veux dire, totalement. Que nous ayons cinquante ou cent ans de plus en termes de temps, au niveau planétaire, c’est immatériel. Cela ne compte pas vraiment. En tant qu’espèce nous sommes condamnés. Et dans ce sens, l’évolution est notre seule issue. Et à nouveau, comme Don Juan l’a souligné, l’évolution est dans les mains des femmes, pas des hommes.
Abe : Donc, en tant que mâle, que dois-je faire ? Je reste assis et j’attends que les femmes sauvent le monde ?Flo : Oui et non. Vous voyez, l’homme doit renoncer à son pouvoir, et il n’est pas prêt de le faire, pas de façon paisible. Non. Je ne dis pas que, vous savez, que vous êtes en train de vous mordre le poing en disant « Je ne vais pas renoncer à mon pouvoir ». Non, c’est plus insidieux que ça.Abe : Approfondissez. Parlez-nous de ça.Flo : Eh bien, je ne pense pas que ce soit déjà arrivé. Par exemple, okay, il y a des hommes sensibles qui sont allés dans des groupes d’hommes, qui essayent d’accomplir leur spiritualité, et qui sont complètement en accord avec leurs épouses, leurs partenaires, la femelle avec qui ils sont, mais pas tout à fait. Il y a certaines choses auxquelles ils ne renonceront pas, c’est trop menaçant. Même cette idée que le mouvement des hommes a commencé à l’origine en étant une véritable démarche spirituelle. Mais quelque chose dans le mâle se sent menacé. C’est cette peur de renoncer à quelque chose que certains sentent qu’ils doivent abandonner pour nous en tant qu’espèce, pour continuer. Nous savons certainement que la femelle a besoin de temps, et a eu besoin de temps dans le passé pour évoluer. Par exemple, pour nous redresser, quand le vagin a du changer de position, eh bien, qui a dû s’adapter ? Pour les mâles, le pénis a dû devenir plus large. Les femelles ont à nouveau besoin de temps. Et les mâles doivent leur donner ce temps. D’un certain point de vue les mâles doivent donner du temps aux femelles afin que l’utérus essaye de passer à sa seconde fonction. Abe : Et cela ne peut pas arriver si le mâle est en relation à la femme sexuellement. C’est ce que vous dites ?Flo : Non. Voyez, il doit y avoir suffisamment de femmes qui aient ce temps afin que quelque chose change dans l’utérus. Elles doivent dessiner une nouvelle possibilité. Don Juan disait que notre évolution est intentionnée. Vous voyez, ce bond depuis les grands reptiles jusqu’aux animaux volants, cette idée des ailes, elle fut intentionnée. Ce fut un acte d’intention.Abe : C’est très intéressant. Alors vous sentez qu’actuellement les femmes à travers le monde, des solidarités féminines de toutes sortes, sont en train d’intentionner un nouveau futur humain ?Flo : Elles n’en sont pas conscientes. Certaines femmes, je pense, le sont totalement.Abe : Ainsi l’homme est à présent en train de s’effacer dans l’évolution de l’espèce.Flo : Exactement, c’est ça. Pas en train de s’effacer. Encore une fois, ce sont des mots qui définissent un genre de connotation positive/négative. Non. Vous devez fournir le temps.Abe : Comment les hommes peuvent-ils faire cela ? Parlez-nous de cela fonctionnellement.Flo : Vous voyez, nous les femmes sommes reléguées au statut de citoyens de seconde classe. Peu importe le pouvoir que nous avons, nous n’avons pas de réel pouvoir. Nous ne décidons rien. Et même de parler dans de petits groupes, pour nous c’est comme cogner à une énorme porte en acier, parce que ceux qui décident, ceux qui ont le pouvoir ne vont pas renoncer pour autant. Regardons en termes de politique, disons Washington, ou votre capitale. Je veux dire, pensez-vous un seul instant que ces hommes vont nous écouter ? Non, pas le moins du monde. Mais un certain genre de compartiment doit être trouvé pour que quelque chose de nouveau se développe. Autrement, nous sommes condamnés. Et cette idée que nous avons de sauver la planète, l’environnement, ce que nous pensons vraiment c’est qu’en tant qu’espèce nous ne survivrons pas. La terre survivra certainement ; cela deviendra peut-être une sorte d’horrible hiver, mais elle s’en sortira sûrement. Mais nous, en tant qu’espèce, nous ne survivrons pas.Abe : Pourquoi une femme voudrait lire ce livre Les Portes du Rêve ?
Flo : Très intéressant, hmm. Eh bien, s’il n’y a rien d’autre, je pense que les gens qui se sont intéressés au travail de Castaneda seront intéressés de le voir présenté depuis une perspective féminine, par quelqu’un qui a été impliqué dans ce travail durant plus de vingt ans. J’approche le problème différemment, peut-être plus directement. Le truc c’est la perception. Même notre corps humain…le corps est, à nouveau, une conséquence de la perception. Nous sommes piégés en tant que personnes ; nous sommes piégés par le langage, et c’est exactement de ça que les sorciers, au travers de l’énergie, veulent sortir.
Dimensions Magazine 1995
@renaud13 Oui, carrément. Et du coup, nulle gloriole à être un bon serviteur. Moi, Je, n’y est pour rien, c’est ce Sa en nous qui agit et nous agit. Plus on se mettra de côté, plus SA pourra agir.
je crois que ce qui est horrible n’est pas la dominance de l’homme sur la femme mais LA DOMINANCE tout court de l’un sur l’autre.
L’organe génital des deux n’étant d’un importance que très relative comme l’on très bien montré toutes les femmes de pouvoir (Thatcher, Clinton, Médicis, Lagarde & co)
D’ailleurs, de mémoire, que ce soit Florinda ou Taïsha Abelar elles insistent bien sur la part active des femmes à cette soumission.
Pour illustrer métaphoriquement mon propos : si vous voyez passé un humain de 40 kg tenant par la laisse un dog argentin ou pitbull du même poids que lui êtes vous sur de pouvoir dire qui promène qui ?
Bien d’accord avec vous, c’est un des pires pièges pour l’HUMAIN ou même pour l’être doué de conscience et peut importe son génital ou son espèce.
C’est par les pièges actif (celui du POUVOIR ou de la CLARTE) ou passifs (PEUR & VIEILLESSE) que la conscience non organique nous piège.
Soit en nous faisant miroiter un pseudo pouvoir, une pseudo connaissance qui nous permettraient de renforcer / avoir du contrôle sur la vie et nos vies.
Soit en nous plongeant dans des abîmes d’incertitudes à travers le piège de la PEUR et celui de la VIEILLESSE
Une solution désagréable existe pourtant : admettre les deux seules options les moins incertaines que nous pouvons avoir. Celle d’être née, notre conscience du moins, et le fait que la mort va nous toucher et va triompher car ne l’oublier pas CE N EST PAS UN COMBAT CONTRE LA MORT MAIS UNE DANSE !
De mémoire à aucun moment Don Juan Matus ou quiconque, mis à part les anciens voyants, ne prend la mort comme un ennemi ! C’est le Chasseur, c’est notre seul conseiller valable mais ce n’est pas l’ennemi sauf pour notre ego et notre extrême suffisance.
Donc en admettant que notre existence soit effective, nous sommes née et nous allons mourir donc nous sommes, dans l’absolu, déjà mort, de fait nous pouvons “faire ou ne pas faire" et arrêter d’être tiède, pleutre et des soumis non conscients à des injonctions qui n’ont qu’un intérêts sociétal et organisacionnel
C’est en acceptant ces 2 deux faits, et l’un n’est pas forcément plus simple que l’autre, d’ailleurs je crois que pour accepter un coté de la pièce il faut aussi accepter l’autre. On ne peut pas vivre le jour pleinement si on accepte pas l’existence de la nuit. C’est la binarité banale lié au monde organique. Mais avant d’accéder à d’autres dimensions de La Vie il n’est pas futile de commencer par le commencement 😉 – spécial dédicace aux fans de la 4D / 5D/ 6D / 28653D
*
Bon maintenant je vais lire votre extrait
*
et c’est bien là qu’est un piège fatal, croire que nous sommes des zommes ou des femmes, des blancs ou des noirs, des pauvres ou des riches, des valides ou des handicapés.On ne nous apprend que ça depuis le premier souffle, qui nous devons être, une définition très étriqués de nous, du monde, du vivant.
Et le pire c’est qu’au bout d’un certains temps, très rapide en vrai, on s’acharne de nous même à maintenir ce volume de toute petites définitions douloureuses et étriquantes mais qui nous permettent de dire, avec fierté ou apitoiement “je suis ceci" “je suis cela"
J’ai eu la chance d’avoir vécu en tant que sous humains suffisamment longtemps pour voir à quel point tout ce que vous croyez être n’est que de l’appris, que de l’acquis et c’est assez drôle de voir à quel point chaque fois que vous voulez en sortir, chaque fois que vous luttez contre vous avez besoin de créer une case, une règle, un dogme pour vous opposer au dogme en place.
On ne nous a pas enseigné à voir la globalité et apparemment quelque chose en nous refuse obstinément de se dégager du guidon pour embrasser aussi loin que porte note regard intérieur.
Donc tant que les femmes et les hommes croiront, voudront se différencier, s’opposer sur une base psycho sociale je crois qu’on restera dans le conflit et la stagnation.
Ca peut sembler hors contexte mais en fait pas vraiment :
Dans un des récits de la jeunesse de Don Juan Matus il décrit sa première rencontre avec l’Alliée, faudra qu’on en parle de ça un jour, et comment il a couru comme un dératée autour du feu avant de s’écrouler épuisé, une fois à terre l’Allié la touché et emporté bien évidemment.
Dans le récit Don Juan fini avec cette phrase sublime “que ce serait-il passé si je l’avais aimé" ….
Je nous laisse adapter cette interrogation à nos vies de tous les jours, à notre rapport au pouvoir, à la peine, à la maladie, à la beauté, aux femmes, aux chiens, à la laideur et au petit salé aux lentilles avec du miel et du camembert
Merci pour ce rappel, ça me fait penser au jour où j’ai eu une réponse similaire en posant la question suivante (franchement désabusée et dont je croyais connaitre la réponse) :
“Mais (bordel de merde), c’est quoi le rôle de l’humain dans ce monde ?" (sous-entendu, vu toute la merde qu’il déverse, tout ce qu’il prend sans jamais rien donner, vu son absence de conscience de tout ce qui l’entoure)
Et la réponse, pas du tout énervée (au contraire de ma question), a été, à mon grand étonnement, ce qu’écrit Renaud ci-dessus, un rôle de mise en liens. Je pensais vraiment que la réponse allait être “L’humain ne sert à rien, c’est un foirage de la nature" (j’ai une plus grande affinité avec ce qui a des racines, des feuilles et qui fait de la photosynthèse).
Vouloir que l’humain soit uniquement nocif et inutile est un poil réducteur, despotique et “légèrement extrémiste". Ma solution très “pacifiante" d’enlever le problème, l’humain, pause un petit soucis de cohérence puisque du même coup, l’extinction du bipède entrainerait la disparition du rôle de tisseur de liens. Argh…
Alors retour au postulat de départ : “TOUT CE QUI VOUS ARRIVE ET VOUS EST ARRIVÉ EST UN CADEAU." C’est valable pour les bipèdes mais pour tout le reste du vivant, sinon, par exemple, le monde végétal est la victime et nous les bourreaux. Du coup, retour à la case départ du bien et du mal, supérieur/inférieur, de l’échelle de valeur qui nous colle au cul (pas très confortable d’ailleurs d’avoir une échelle dans le cul, un peu encombrant tout de même)
Et c’est quoi ce “rôle profond qui est de rendre hommage et de relier les 4 grands domaines / orients pour les aider à se sublimer" ? A mon sens c’est par exemple “prendre en compte son environnement" (sans enlever aucun des protagonistes, c’est déjà pas facile…), laisser rentrer et sortir la musique, la poésie, l’art simple (pas venu uniquement de notre gros cerveau et de nos je veux) et d’ailleurs il est partout autour de nous. Et c’est surtout ce que dit Renaud : “il faut aussi accepter le fait qu’on est pas dieu, qu’on ne le sera jamais et que nous ne passerons pas" et qu’on a ce tout petit rôle de tisseur de liens, visant à magnifier le vivant, ni plus, ni moins.
@jane oui le genre humain est à la fois “terrifiant et merveilleux"… L’humain a une spécificité qu’il a du mal à gérer mais restons émerveillé quand-même je pense…
J’ai comme toi une affinité avec l’arbre et les travaux d’Annick de Souzenelle (le symbolisme du corps humain notamment) m’ont permis de faire le lien entre l’arbre et l’Homme. Lazare lorsqu’il voit à son réveil voit également un homme-arbre. Le druidisme est aussi dans cette symbolique.
L’humain est un arbre animé…
Et aussi un animal (Gauche-Droite) et un minéral (Centre).
@jane et je trouve que la notion d’être témoin, d’arrêter de se mùettre en scène, au centre de tout ce qui se déroule, c’est une bonne clé pour rendre hommage. Etre témoin de ce qui se déroule pour laisser s’ouvrir l’évènement. Ca me plait comme image, ca me cause.
Et ca colle aussi bien avec cette manie qu’on a, les zumanoides, de tout ramener à nous.