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En décortiquant hier cette question du choix, je me suis dit que ça valait un petit post.
Je pense qu'on a tous ressenti cette sensation de n'avoir jamais rien choisi dans notre vie. Ça, c'est l'énoncé : je n'ai rien choisi dans ma vie (apparemment elle va être récurrente cette question du choix, on est pas en année 6 pour rien)
Plusieurs développements sont possibles :
En règle générale, par cette notion de n'avoir jamais rien choisi, on se place en super victime. On a été forcé, on n'a fait que suivre l'autorité, le plus fort, l'ainé, le maitre, papa, peut importe. Conséquence : on n'est pas responsable. Du coup, tout ce qui se passe dans notre vie, comme on estime ne pas l'avoir choisi, n'est pas de notre ressort. La responsabilité repose sur les autres, ce n'est pas de notre faute, rien ne peut nous être reproché, nous ne sommes que des pauvres pioupiou inoffensifs aux mains des gros méchants qui nous entourent.
Un autre développement possible, c'est de se dire : Je n'ai rien choisi, je suis ce qui se présente, j'appartiens à l'esprit-dieu. C'est très beau, ça claque vachement de se dire ça, mais à mon sens ça ne nous tombe jamais tout cru dans la bouche. Je pense que personne ne s'est jamais réveillé dans la peau du Mat sans s'être jamais confronté au reste du jeu.
Du coup, à mon sens une troisième option est possible : Je n'ai rien choisi, je suis une victime. Je me prends en main, je décortique tout se qui s'est passé dans ma vie, je vois que j'ai fait des choix et que l'histoire que je me raconte ne tient pas debout. J'ai l'impression que quand on est dans cette situation de croire qu'on n'a rien choisi, on a une image du choix complètement erronée, comme quelque chose sorti de nul part, qui devrait nous tomber dessus (on est persuadé que pour les autres ça se passe comme ça). Conséquence : j'assume la responsabilité de ma vie. Étape super importante qui est indispensable pour pouvoir se mettre au service de la vie-esprit-dieu. Sans ça, au moindre "faux pas", on va placer la responsabilité sur l'extérieur, se dédouaner et ne jamais sortir du rôle de victime.
C'est pas complet, c'est vite fait, mais j'avais besoin de le partager pour échanger sur le sujet.
Vous voyez d'autres développements possibles ?
La lame 6 du tarot est trompeuse : on peut penser que le personnage central est obligé d'aller avec la personne qui se trouve à sa droite ou à sa gauche.
Et si le choix était un problème névrotique? Relié à notre tendance à plus imaginer ce qui nous plairait plutôt que de faire ce qu'il y a à faire ?
L'ego, la cuirasse fonctionnent avec du connu et du binaire en ayant horreur qu'une option désagréable ou contraignante puisse nous ouvrir un axe de liberté.
Pour cette raison, certains vont preconiser de prendre toujours l'option qui nous coûte et qui est contraire à notre confort.
Avec ce piège de tomber à nouveau dans un système où à toujours prendre l'option contraire à notre désir on va vivre dans le contrôle.
La carte de l'amoureux ne serait plus un problème de choix mais l'incarnation d'une énergie qui consiste à faire ce que l'on aime.
Ce que l'on aime, non pas du point de vue de la cuirasse mais du point de vue de notre essence. Notre âme.
Et notre partie essentielle, la plus noble, la plus profonde se moque du confort et de l'agréable.
(Venant de moi, c'est comique !)
Elle va le fuir. Car c'est le chemin du connu, de l'éternel recommencement de notre conditionnement. Le karma, comme tu le rappelles Arnau.
Pourrait on dire aussi que la problématique du choix reste dans le domaine du mental et que l'option de faire ce qui nécessite un effort est le domaine de l'énergie.
La lame 6 du tarot est trompeuse : on peut penser que le personnage central est obligé d'aller avec la personne qui se trouve à sa droite ou à sa gauche.
Et j'ajouterai, que l'un des côtés soit meilleur (pour ne pas dire plus bien que mal) qu'un autre pour notre vertu ^^ Une des interprétations traditionnelles serait pour l'initié, de choisir entre une voie évolutive (symbolisée par une reine) et une voie involutive (symbolisée par une femme de petite vertu, pas bien).
Mais nous pouvons élaborer d'autres interprétations, par exemple que ces deux femmes symbolisent les deux piliers de l'Arbre, chacun avec leurs avantages et leurs contraintes. Mais surtout que ces deux piliers (selon le contexte) sont à utiliser pour grimper les barreaux du Pilier central, non duel et dans l'instant présent.
Pourrait on dire aussi que la problématique du choix reste dans le domaine du mental et que l'option de faire ce qui nécessite un effort est le domaine de l'énergie.
Le domaine de l'énergie oui, et sur le 6ème Arcane, c'est Cupidon qui bande l'arc...
Krishnamurti disait aussi que pour l'homme "intelligent", il n'y a pas de choix, seulement l'acte qui est évident. Mais il faudrait développer.
Perso, je dirais que nos choix se vivent dans l'incarné, que ce soit du mental ou de l'énergie, qu'on soit homme intelligent ou complètement débile c'est qu'est ce qu'on fait, qu'est ce qu'on dit pour mettre en action nos choix, comment on agit au quotidien avec soi, les autres, le monde.
Drôle en ouvrant la passerelle je tombe sur le koan: la vie c'est comme une boite de chocolat, on sait jamais sur quoi on va tomber. dixit forrest gump, comme quoi les hommes intelligents sont pas toujours ce que l'on croit. Le mec niveau choix et détermination, je crois qu'on lui arrive pas à la cheville..
Je sais pas si ça va causer à certains mais perso, j'ai observé depuis un moment comment, une fois que j'ai choisi, ce choix se mettait en action. J'ai vue que je fonctionne en 80/20. Je vais incarner ce choix jusqu'à 80% et arrivé là, j'esquive les derniers 20%. Je ne vais pas au bout la plupart du temps (même si on pourrait croire que si vue de l'extèrieur).
Je me dis que les 20% c'est à la fois la part d'incertitude que comporte ce choix (je choisis de prendre ce petit sentier dans la nature, sur la carte je vois que ça mène à une petite auberge, mais je ne peux pas prévoir tout ce qui se passera à chacun de mes pas, (un animal, un éboulement de pierre, un homme nu et sexy m'appelant sur le côté de la route, un orage, un sanglier, un pommier, etc), je me dirige sur ce sentier, mais je ne sais pas si à moment je ne serais obliger de m'arrêter, de dévier, de courir... bref juste je peux suivre mon énergie qui veut aller sur ce sentier mais pour le reste, y a zéro certitudes. Les 20 % c'est ça, les caprices c'est ça, si on a regardé la carte en se disant "bon ben c'est bon, je suis le chemin et j'arrive à l'auberge à 18H56. Et si il y a (quand il y aura) un imprévu (agréable ou désagréable) on va remettre en question notre "soit disant choix" de prendre ce sentier.
Et la suite, c'est "l'effort" que va nous demander de continuer à marcher dans cette incertitude, sans savoir où on va atterrir et si on va y arriver, simplement continuer à avancer au moment où le plan de départ n'est plus "juste", quelque chose à changer et il faut continuer d'avancer coute que coute.
Et ça on peut l'observer d'abord dans des petites choses du quotidien et petit à petit l'élargir à du plus global. Perso, j'ai commencé à l'observer en allant à la boxe. J'avais prévu d'aller jusque là, ou j'avais décidé que ça je peux le faire et ça non. Du coup, je m'arrêtais parfois pendant l'entrainement et n'allais pas au bout, alors que les autres si. Je ne voulais pas fournir l'effort d'aller au delà de ce que je croyais pouvoir faire et par suffisance, je me pensais dans son bon droit. Comment vous dire que la suffisance prend cher quand tout le monde va au bout de l'exercice (certes en criant, suant, puant) et pas vous..
peut être faut il faire plus simple au lieu de décider d'aller à cette auberge et d'y arriver à 18h56 juste décider d'aller dans la direction de l'auberge et si possible de faire de son mieux pour y arriver
Avis perso, souvent, on fait du 80/20
soit pour pouvoir s'apitoyer en faisant ouin ouin j'ai pas réussi (logique t as donné que80%)
soit par peur de l'échec et donc on garde une chemin de retour. c'est le "au cas ou que je me trompasse" le hic c'est que ça c'est valider un monde de vrai et de faux de réussite et d'échec et pas un monde d'expérience neutre que l'on teinte nous même d'agréable ou de désagréable - le vieux sage a répondu "on verra"
soit par désir de fluidité pour être capable d'avoir d'autres options si le besoin ou la pulsion s'en fait sentir.
Dans les 3 cas et il doit y en avoir d'autres c'est toujours parce qu'on a le luxe de croire qu'on a le choix. Si derrière toi le pont s'écroule ben tu peux pas faire demi-tour, si tu te coupes la jambe gauche tu le feras qu'une fois, tu peux le regretter après, logique mais inutile, mais tu seras quand même contraint d'avancer avec la jambe en gauche en moins. Le fait d'y mettre une prothèse n'est qu'un mensonge confortable pour te redonner l'illusion que tu as une jambe que tu n'as plu.
Le hic est là, on se donne le choix et surtout on croit l'avoir
hélas pour notre ego et notre suffisance les décisions ne se prennent pas dans le Tonal et avec notre mental mais elles pré existent dans le Nagual et s'incarne dans le tonal. Notre refus, nos choix inverse, nos prothèses énergétiques, physiques, mentales, morale ou autres ne font que retarder l'échéance.
On se bat contre ce qui sera malgré nous - et on va en chier - ou avec nous - et ça peu même devenir agréable. Mais pour ça faut s'assoir à pieds joints sur notre illusion de libre arbitre et accepter qu'on controle que dalle.
Vous me croyez pas ? Décidez d'arreter de respirer pendant 1min 30 (comme ça vous en mourrez pas) enclenchez le chrono et voyez ... votre corps a décidé pour vous 😉
Excellent tous ces échanges autour du choix, merci !
Je suis totalement d'accord avec le fait qu'on croit avoir le choix, alors qu'en fait le libre arbitre n'existe pas.
Mais ce que je trouve magique, c'est qu'il y a malgré tout des choix à faire à chaque instant de notre vie. Et ça c'est le paradoxe qui donne du goût à la vie, qui ajoute du piquant, qui fait que le cerveau ne peut pas l'appréhender, que seule l'énergie peut l'embrasser (de prendre dans ses bras). Le fait qu'on n'ait en réalité pas le choix ne veut vraiment pas dire l'immobilité mais l'acceptation que les choix qu'on fait ne nous appartiennent pas mais que l'on en porte tout de même l'entière responsabilité. Paradoxe....
L'étymologie de choix : est issu du gotique kausjan "goûter, examiner, éprouver" (dictionnaire de la langue française de Alain Rey)
Ça me plaît, je trouve qu'on y retrouve une notion bien moins définitive que dans la définition de choisir : "adopter par référence, sélectionner, élire". On sent dans la définition actuelle la notion d'échelle de valeur, de juste ou faux, de référence à.
Alors que dans l'étymologie, c'est juste nos 5 sens qui goûtent, examinent ou mettent à l'épreuve. Ça enlève le côté uniquement mental, formel, ça donne du fond.
le choix contient toujours une promesse
et c'est là ou y a un piège. La promesse etant porteuse d'espoir et l'espoir fait vivre il parait ... vivre dans quel état, vivre pour quoi/qui ça on le raconte pas
C'est excellent l'étymologie! rien à voir avec ce que je peux me définir dans ma tête du choix. Là c'est l'aventure en fait, et aujourd'hui c'est plutôt la sentence, le dong de fin, l'ultime bafouille.
En fait le choix c'est un pas en avant, puis un autre et encore un autre, c'est pas nous qui le décidons mais c'est nous qui l'incarnons (avec plus ou moins de fight).
Je suis super d’accord avec ce qui a été dit précédemment, le libre-arbitre n’existe pas, on a juste la responsabilité d’incarner les choix qui nous traversent, mais la suffisance et l’ego existent bel et bien, et construisent l’illusion qu’on a le choix. Et il ya un autre mécanisme de la suffisance/ego, qui est celui d’oublier d’oublier les choix qui ont été faits, de refuser la responsabilité qui avait été précédemment prise, et de se raconter que les conditions qu’on a “choisi” précédemment nous sont aujourd’hui imposées, ce qui permet d’alimenter apitoiement et auto-contemplation, sans oublier le planeur / implantation étrangère qui tient la laisse.
Exemple, très tonal: j’ai choisi il y a X années de démissionner de mon job d’alors dans une grosse boîte, parce que je le trouvais plus intéressant, routinier, rempli de lourdeurs procédurales, pour commencer à bosser dans une petite boîte super dynamique où il y a tout à construire pour un job super intéressant. Sur le papier, youpi, trop bien ! Et pourtant quelques mois/années après je me plains que c’est trop le bordel dans cette boîte car il y a zéro procédures, que les gens bossent trop et ça met trop de pression, que les objectifs sont mal définis et changent tout le temps…
Autre exemple, plus nagual: j’ai choisi il y a X années de m’engager à cheminer sur une voie de la liberté, liberté d’exprimer et expérimenter dans le champ des possibles des expériences, émotions et sentiments au-delà des contraintes de mes comportements. Sur le papier, youpi, trop bien ! Et pourtant quelques années après je renâcle devant l’effort quand ce cheminement implique de faire des trucs inconfortables pour ma suffisance (comme danser dans la rue, porter des pantalons en cuir, me faire tatouer, dire tout ce que je ressens,…), je me plains que c’est trop difficile, je me dis que j’y arriverai pas…
Dans les deux cas, un choix a été fait, une responsabilité a été prise, puis à la moindre occasion où les implications de ce choix s'approchent des limites de la zone de confort de notre ego le choix est vite oublié, transformé en un truc extérieur qui nous a été imposé. En fait, ça rejoint le 80/20 dont parle Rahantanplan.
D’où l’utilité de faire l’effort de se rappeler des choix qui ont été faits et des intentions sous-jacentes, de pourquoi on a fait ces choix. Pour les assumer, pour mettre un stop à notre suffisance, pour reprendre nos responsabilités et remettre un peu de présence. Ca permet de voir les histoires qu’on se raconte, celles où on reporte sur l’autre la responsabilité des affres et turpitudes horribles qu’on traverse alors que le seul responsable c’est nous, celles où on met de l’importance et de la gravité sur du rien, celles où on fait des petits arrangements avec notre ego pour satisfaire notre suffisance. Et ça nous met face à une question essentielle, qu’on élude souvent au moment où les choix sont faits mais qui est inévitable: “Est-ce que je suis prêt à payer le prix de ce choix, à faire l’effort nécessaire, à accepter les implications de ce choix ?”
Suivant la réponse, soit on va persévérer et continuer dans la même direction, soit on va choisir une autre direction, voire faire demi-tour, en gros faire un autre choix. Mais dans tous les cas un prix est payé, qu’on en soit conscient ou pas. Chacun de nos actes est un choix, une décision, qui prend source dans le nagual et s’incarne dans le tonal, et qui a des implications dans le tonal et dans le nagual. Et si on prenait la responsabilité de nos choix, et si on prenait véritablement la mort pour conseiller ?