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Forum autour de la spiritualité incarnable
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Le jugement de valeur (BIEN / MAL & co) en plus d’être très peu constructif n’est pas forcément apprécié ici. Toute position moraliste sera châtié avec la plus grande fermeté sauf pour celles et ceux qui aiment ça.
On peut donner son avis sans pour autant juger… Il nous semble plus sain de dire “vas te faire foutre je suis pas d’accord” suivi d’un argumentaire au petits oignons qu’un “c’est maaaaaaal” ou pire “on ne peut pas dire / penser / faire ceci ou cela” d’après des lois morales conjoncturelles donc insuffisantes et impropres à la voie de la Liberté.
Nous sommes censés être entre gens de bonne compagnie et de bonnes intentions donc soyez clément sur les lacunes orthographiques de certaines. Rappelez vous que si la forme aide le fond elle n’est qu’une émergence de celui-ci. Les nuls en orthographes n’oubliez pas que la forme permet au fond d’être plus accessible même au psychopathes de la “grand-mère”. Faites des efforts.
Il est plaisant d’aérer et de valoriser vos propos via des couleurs, des espaces, du texte en gras, des “à la ligne” … Toujours dans la même idée qu’une forme plaisante aide un fond déconcertant à être mieux apprécié.
Sans mise en forme et un peu brut. Résumé de la discussion du 26 décembre au matin. On demarre sur le terme pivot, ancien terme ami, de la cuirasse d Essence, pour allez plus loin
Si vous savez pas ce que c est cuirasse et terme pivot, PAS DE SOUCIS, D une on peut vous l expliquer et de deux ce n est qu un point de depart et une "valeur ajoutée" ce n est pas une fin en soi.
Pour la notion planeur - grincheux voir le podcast sur le sujet et le voyage définitif de Castaneda
RENAUD
Le terme pivot est un axe pour s effondrer dans
soit
appitoiement/auto-contemplation/sufisance et donc les bras du planeur
Soit
Ouverture/cohérence/bigger than us et donc devenir impeccable
Cette balance du terme pivot SEMBLE etre actionne et dirigé, orienté en fontion de la force qui l actionne
soit par une direction/force centripete, le terme pivot ramène le monde vers soi
Soit par une force direction centrifuge, le terme pivot ouvre soi sur le monde
La force centripete referme, isole, securise
La force centrifuge ouvre, detache, met en fragilité
Cette balance n est elle pas indispensable ?
Le planeur est il vraiment non necessaire
L auto contemplation, la force centripete que le terme pivot peut amplifier est elle indispensable ou pas ?
CHARLIE
Ce que les planeurs nous laissent de couche lumineuse de conscience correspond à l'autocontemplation
Quand on se détache de notre autocontemplation on donne à notre couche lumineuse de conscience un goût degueulasse qui fait que le planeur arrête de la bouffer, et du moment qu'il arrête, notre couche lumineuse de conscience s'étend
Comment on se détache de notre autocontemplation ?
Les émotions sont des véhicules qui nous détachent de notre auto contemplation
Quand on est dans l'autocontemplation on passe notre temps à gérer et contrôler nos émotions
En assumant nos émotions, on peut être déplacé par elles et donc se detacher de notre autocontemplation
R et C
Le planeur a créé la norme, la morale et la psychanalyse pour multiplier les outils de préoccupation et de contrôle
Du coup chaque fois qu'on a peur d'etre fou, pas normal, un monstre et qu'on veut aller bien, qu'on veut gérer notre peur, notre colere, notre tristesse, donc etre conforme et ne pas deborder, etre normal, l'émotion contenue mais qui n'a pas disparu, ne sert qu'à renforcer notre autocontemplation et la fixation du point sur cette position, celle qui arrange le planeur, qui se gave.
Toute gestion ET/OU laisser aller à une emotion renforce le planeur
Le détachement n'est pas de la gestion ni de la coercition
On arrive à un abandon total pour un controle total
NEED YOU
A vous d aller plus loin, de vérifier si c est cohérent et les failles et questions que ca engendre
Ça me parle beaucoup le centrifuge et le centripète. Je dirais que oui cette balance centrifuge et centripète est indispensable, parce qu'il n'y a rien qu'on peut soustraire. Si on peut soustraire les planeurs, ça veut dire qu'il y a des choses à modifier-changer-corriger et donc tout n'est pas comme il doit être. Comme l'inspire et l'expire, comme le flux et le reflux, comme la vie et la mort, c'est dur d'en enlever un bout.
Dit avec d'autres mots, le point pivot est le centre d'où notre monde se comprime ou se dilate. Le point pivot assemble les molécules qui sont tout autour. La seule différence entre centrifuge et centripète, c'est l'espace qu'il y a entre les molécules.
Plus l'espace est rempli par ce que nous susurre le grincheux, plus les molécules sont proches, denses, inextricables.
Au moins l'espace est rempli par ce que nous susurre le grincheux, au plus il y a d'espace entre les molécules.
Ce sont toujours les mêmes molécules, il n'y a pas de nouvelles molécules, il y a juste plus d'espace, de "vide" entre nos molécules. Cet état n'est pas "mieux" que l'état où tout est dense et inextricable, il est juste différent parce que tout circule de manière plus fluide, il y a moins de heurts puisque l'espace entre les molécules est moins rempli comme un œuf (comme le trafic routier, plus il y a de voitures, moins le trafic est fluide).
S'il n'y avait que la force centrifuge, on s'étendrait à l'infini, nos molécules se désassembleraient et on retournerait au tout. C'est certainement ce qu'il se passe quand on meurt, la force centripète ne s'exerce plus et tout se dissout. Du coup, je pourrais dire, "merci le grincheux de me remplir comme un œuf". Ce qui ne m'empêche pas de consacrer ma vie à mettre de l'espace dans cet œuf en baissant le volume sonore du grincheux en moi.
C'est peut être l'équilibre entre centrifuge et centripète qui peut être intéressant. De ne freiner ni la force d’expansion, ni la force de contraction. De laisser le mouvement se faire en exprimant, en se moquant de notre besoin de contrôle, en riant parce qu'on voudrait retourner au grand tout en se diluant dans l'océan d'énergie. Mais l'un comme l'autre est une grosse blague puisque tant qu'on est matière on va essayer de réunir les morceaux et en même temps on va aspirer à se diluer dans le tout.
Le grincheux n'est pas notre ennemi, c'est comme le diable ou la scimmietta qui nous susurrent à l'oreille. Mis à part l'importance qu'on leur donne, je crois qu'il n'y a pas grand chose d'autre à faire, même si notre besoin de contrôle voudrait l’éradiquer pour pouvoir cocher la case et passer à autre chose.
"Le grincheux n'est pas notre ennemi, c'est comme le diable ou la scimmietta qui nous susurrent à l'oreille."
Je rebondi à partir de cette phrase.
Il me semble que le propre de l'incarnation c'est d'avoir un corps physique.
Ce corps est une interface avec le réel qui cogne par le contact extérieur : il fait trop chaud, trop froid, je n'ai pas la place, je dois attendre, j'ai mal quelque part, etc... et puis par une réalité intérieure qui cogne aussi.
Cette réalité intérieure, faite avec les croyances, les critères, les savoir-faire personnels jusqu'aux émotions qui nous traversent, et bien cette réalité intérieure, avec toute sa chimie biologique est forcément liée à la réalité extérieure. L'une alimentant l'autre.
Du coup, n'ayant pas forcément le mode d'emploi pour faire la part des choses, on va donner du crédit à quelque entité étrange totalement responsable de nos malheurs.
Alors on va avoir affaire au diable !
La bonne affaire avec le diable, c'est qu'il est responsable de mes conneries. Sans lui, je serais au top.
La tradition catho-spiritualiste va donc, après avoir désigné le mal, s'occuper de l'éviter absolument.
Surtout à titre perso !
En étant proche de la perfection, le diable s'éloigne car il a horreur des trucs bien rangés et tout propres !
La prière catho dit bien : ne nous soumets pas à la tentation.
Pourtant dans la langue araméenne à l'origine des écritures, on trouve : ne nous laisse pas succomber aux tentations.
Et c'est toute la différence : au lieu d'avoir peur du diablotin qui susurre à l'oreille, c'est lui donner sa chance de susurrer.
Cela suppose que l'on croit réel l'existence du grincheux, diable, entité, petit gris extraterrestre, etc...
A certains qui questionnait Monsieur Philippe sur l'existence du diable avec insistance, il les mettait directement en contact avec une entité affreuse qui faisait son apparition dans la pièce ou au coin de la rue. Le questionneur partait en courant en y croyant pour de bon.
Mais qu'importe, le mieux est d'accepter le fait que nous pouvons basculer vers un apitoiement auto-suffisant au lieu de vouloir l'éviter.
Et que ce sera la nourriture du diable hautain ( attention jeu de mots).
C'est pas obligé de lui servir un repas de gala.
Peut-être même en faire un allié ? Voire bosser ensemble ?
Par exemple, un type que j'aime bien, c'est le Curé d'Ars. Étonnant, non?
Il ne ménageait pas sa peine pour tenir la ligne, lui :
Au taf en moyenne 18 heures par jour à écouter les problèmes des autres dans le confessionnal hyper froid en hiver et très chaud en été, la nuit il avait la visite d'entités bizarres qui lui tournaient autour. Et ce constamment, pendant toute une vie. Et bah, lui, ça ne le dérangeait pas du tout apparemment.
Car il savait que c'était son taf.
Il ne s'agit pas d'adorer un saint mais de voir qu'il y a moyen de :
-primo ne pas avoir peur de basculer dans le n'importe quoi
-du coup quand il faut, on fait face
Echange super riche, je comprends pas tout, mais ça me parle. Ce que je sens c'est que les forces centrifuges et centripètes existent, elles façonnent la réalité. Le désir de tout contrôler et le désir de ne faire qu'un avec le grand tout existent et faconnent notre réalité. Le planeur/grincheux existe, d'une manière très pragmatique, et lui aussi participe à faconner notre réalité.
La force centripète de compression, le planeur, semblent inhérents à la vie humaine (peut-être même à toute forme de vie organique ?). S'attacher à vouloir s'en débarasser signifie donner plus d'importance à ces composantes de la vie qu'à leur complémentaires, la force centrifuge d'expansion (complémentaires de la force centripète de compression), et ce que je nommerais l'essence même si je ne comprends pas ce que c'est (complémentaire du planeur).
Faire du planeur, une fois qu'on a capté qu'il existe, notre ennemi, c'est pratique, on trouve une entité externe responsable de nos malheurs. Ca permet de continuer de se regarder le nombril, de s'apitoyer et de ne pas prendre de responsabilité. Mais le planeur c'est notre petit tyran interne, on peut compter sur lui pour nous montrer, à chaque instant, comment il nous manipule, comment on se plie et on veut plier le monde et les gens autour de nous, à quelles émotions et quels désirs on donne de l'importance. Si on fait l'effort de le voir comme tel, si on diminue le volume de notre suffisance, qu'on arrête de croire que le monde est contre "moi je", le planeur est donc un allié, qui nous susurre constamment à l'oreille "regardes, c'est comme ça que je te manipule et que j'active ton apitoiement, c'est par cette peur que tu te refermes, c'est par ce désir que tu crées des préoccupations".
Et vouloir gérer et contrôler ses peurs, ses émotions, serait donc équivalent à se boucher les oreilles en chantant très fort à tue-tête "LA LA LA LA LA! J'ENTENDS PAS! TU N'EXISTES PAS! JE VAIS BIEN TOUT VA BIEN!" en s'examinant à la loupe les replis magnifiques de notre nombril fripé. Pour ensuite plonger à la première occasion dans l'apitoiement et les "oh mon dieu ma vie est horrible / je suis une pauvre merde / C'est trop injuste" dès qu'on va se décoler les mains des oreilles.
Et si on faisait l'effort d'être attentif aux infos que nous donne le planeur?
Je reviens à la force centrifuge/centripète. De ce que j'ai compris, la force centripète est le "moyen d'action" du planeur. Il me semble que pour pouvoir écouter ce que le planeur nous dit, capter les infos qu'il porte, cette force doit nous toucher, nous agir. A nous de ne pas nous laisser aller complètement à cette force, de ne pas nous vautrer dans notre auto-contemplation, de faire l'effort de capter l'info, et une fois l'info captée, de laisser la force centrifuge d'expansion nous agir. Ni bloquer les émotions et les "gérer", ni se vautrer dedans et s'y accrocher, mais les laisser nous traverser, et cueillir l'information qu'elles portent à leur passage. Les deux forces se complètent donc, co-existent et co-créent un mouvement.
Et donc ne pas enfermer le "monstre", le "fou", le "méchant", le "dégueulasse" en nous au fin fond d'une cellule pour n'être que le "bon garçon", car les monstres et compagnie sont nos alliés, ils ne déplaisent qu'à notre auto-contemplation, donc au planeur. Leur redonner une place à la table ronde c'est peut-être ça le moyen le plus efficace de rendre imbouffable pour le planeur la maigre couche de conscience qui nous reste. Dans "Le Voyage Définitif" Don Juan explique que la seule alternative pour éviter que le planeur nous bouffe c'est la discipline, qu'il définit comme la faculté d'affronter sereinement les difficultés imprévues. Ce que je comprends de ça c'est que la discipline c'est faire l'effort de se laisser traverser par toutes nos émotions sans en nier ni s'attacher plus à certaines qu'à d'autres, l'effort de laisser s'exprimer toutes les parties de soi, y compris les "monstres".