Oups! Mauvaise citation! Et en effet la nuance donne un autre sentiment que j'ai encore bien du mal à capter.
Là je me dis que aimer, soi, quelqu'un, la vie, une fourmie, un kebab, ça fissure l'image qu'on a de soi, on ne peut pas aimer sans péter le miroir de notre auto-contemplation, sans se mettre vraiment de côté.
Je capte qu'en boxe, si j'y vais avec le coeur, je ne peux pas penser ou agir en fonction de ce que je veux montrer ou cacher, je plonge, je donne ce qui est là, à ce moment là et je suis ce qui se présente. Je dois totalement accepté ce qui vient et laisser sortir de moi ce qui vient aussi. Et en général ça vient bien péter l'image que j'ai de moi et en plus, non, ce qu'on fait ne ressemble pas à un film de kung fu, au contraire, le rendu est plutôt insolite, bizarre, voire ridicule...
Exemple: lorsqu'on reçoit un coup:
- soit on se rigidifie et on en chie, l'energie, le coup, envoyé par l'autre reste bloqué et irradie sur la partie frappée. Et, en général, c'est notre cuirasse qui répond en retour, l'égo, la suffisance qui réagit. Et on fait des coups assé merdiques, pas du tout fluides, et l'autre nous renvoit ce qu'on vient de lui donner (Aie) parce que l'idée c'est pas une bataille d'égo mais bien un échange.
- Soit, on laisse l'energie se propager dans le corps en l'accompagnant là où elle va. En général, on bouge très bizarrement, on gesticule, on fait des sons bizarres, on peut ramper au sol... Mais en gros, si on laisse circuler ce que l'autre vient de nous donner, ça remet plein de trucs en circulation en dedans. Et si on laisse circuler jusqu'au bout, on peut laisser quelque chose sortir de nous, répondre à l'autre, rentrer dans l'échange.
Je sais que ça paraît éloigner de l'amour mais je me dis que dans le 2° cas, ça ressemble à ce que peut nous faire l'amour si on le laisse rentrer, circuler et sortir... Ca en dit pas plus sur ce que c'est mais peut-être sur ce que ça nous fait et ce que ça peut fissurer/renforcer.