En tapant dans le moteur de recherche de la Passerelle le mot "connexion", je suis retombée sur un mini post que j'avais fait sur la connexion entre les végétaux et l'imitation qu'on en a fait :
https://projet-lapasserelle.com/les-mysteres-des-connexions-nature-elements/
Franchement, ce dessin est super beau, petite auto-congratulation ! Mais à part ça, je me suis posée la question : "Aujourd'hui, j'aurais envie d'y ajouter quoi à ce post ?"
Je trouve qu'on ne sent pas, dans ce que j'avais écrit, l'abondance de connexions qui se font en permanence tout autour de nous. L'humain a fait un petit pas de retrait pour ne pas être pris dans le flux de ces connexions en portant des "lunettes déformantes" qui gomment la vision de ces liens qui relient tout.
Il en a cependant gardé les chemins, les trames, mais ces chemins ne sont quasi plus empruntés que par de la conscience inorganique. Ça me donne la sensation de chemins froids, bétonnés, en ligne droite, empruntés seulement par nos peurs, nos hontes, nos désirs, nos espoirs etc...comme des autoroutes auxquelles ont aurait enlevé toute vie.
Et si ces chemins de connexion on les re-investissait ? Si au lieu d'y circuler avec un véhicule roulant à 500000km/h on passait à un moyen de locomotion plus lent ? Si on sortait de ces voies rapides pour prendre les chemins vicinaux qui existent en pointillé, qui nous placent au même niveau que tout ce qui existe ? Bien sur c'est vachement moins sécurisant, on a pas une grosse carlingue autour de soi, mais on est quand même bien plus léger aussi !
Et ça demande un effort, on ne va pas se retrouver sur ces chemins de traverse par hasard, on va devoir quitter le confort de cet habitacle moelleux et douillet, se redresser et faire marcher nos corps de lâche. Effort d'y retourner, de ne pas glisser toutes les 5 secondes dans la facilité de l'habitacle rassurant de nos habitudes. On va sentir bien plus les variations de température, un sanglier va pouvoir nous foncer dessus, on va se prendre les pieds dans les racines, le vent va décoiffer nos superbes mises-en-pli, le soleil va nous faire griller la couenne.
Ça va aller beaucoup moins vite en apparence, on sera bien moins secoués par nos affres et les drames de notre vie, mais à mon sens, le voyage sera bien plus sympa, même s'il demande des efforts constants et un lâcher-prise constant pour ne pas nous raccrocher à nos "douces" habitudes.