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Forum autour de la spiritualité incarnable
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Le jugement de valeur (BIEN / MAL & co) en plus d’ĂȘtre trĂšs peu constructif n’est pas forcĂ©ment apprĂ©ciĂ© ici. Toute position moraliste sera chĂątiĂ© avec la plus grande fermetĂ© sauf pour celles et ceux qui aiment ça.
On peut donner son avis sans pour autant juger… Il nous semble plus sain de dire « vas te faire foutre je suis pas d’accord » suivi d’un argumentaire au petits oignons qu’un « c’est maaaaaaal » ou pire « on ne peut pas dire / penser / faire ceci ou cela » d’aprĂšs des lois morales conjoncturelles donc insuffisantes et impropres Ă la voie de la LibertĂ©.
Nous sommes censĂ©s ĂȘtre entre gens de bonne compagnie et de bonnes intentions donc soyez clĂ©ment sur les lacunes orthographiques de certaines. Rappelez vous que si la forme aide le fond elle n’est qu’une Ă©mergence de celui-ci. Les nuls en orthographes n’oubliez pas que la forme permet au fond d’ĂȘtre plus accessible mĂȘme au psychopathes de la « grand-mĂšre ». Faites des efforts.
Il est plaisant d’aĂ©rer et de valoriser vos propos via des couleurs, des espaces, du texte en gras, des « à la ligne » … Toujours dans la mĂȘme idĂ©e qu’une forme plaisante aide un fond dĂ©concertant Ă ĂȘtre mieux apprĂ©ciĂ©.
Ca donne envie comme titre, pas vrai ? 🤣Â
Hier matin, je me suis rĂ©veillĂ© dans une nappe dâanxiĂ©tĂ© qui bloquait tout, avec une sensation physique dâoppression au niveau de la gorge et du sternum. Pour me dĂ©coller de cette angoisse jâai commencĂ© par me poser, faire des centrages, laisser la sensation mâenvahir, ne plus y rĂ©sister, respirer. Jâai eu du mal mais jâai rĂ©ussi Ă laisser cette angoisse sâĂ©vacuer, et jâai pu commencer Ă en parler, dâabord avec ma compagne, puis avec les membres de notre cercle de travail. Jâai finalement rĂ©ussi Ă percevoir que cette angoisse particuliĂšre venait dâune sĂ©rie de prĂ©occupations que je laissais traĂźner depuis un certain temps, et surtout quâil existe derriĂšre ça une vĂ©ritable addiction Ă lâanxiĂ©tĂ© et Ă la prĂ©occupation: toute action est une occasion de crĂ©er de lâanxiĂ©tĂ© et de la prĂ©occupation. Et vu quâil y a des chances que je sois pas une exception, je me suis dit que ça valait bien un post.
Globalement chez moi ça se passe en 3 phases:
Je commence par mâengager, auprĂšs de gens extĂ©rieurs, ou juste auprĂšs de moi-mĂȘme, Ă faire quelque chose, je mets en place une promesse
Je retarde lâaction que je me suis engagĂ© Ă faire, je procrastine, ce qui crĂ©e une prĂ©occupation (qui sâajoute aux prĂ©occupations dĂ©jĂ en place)
Puis arrive le moment oĂč les prĂ©occupations se sont accumulĂ©es et oĂč je dois faire 15 trucs en mĂȘme temps pour tenir mes promesses, donc impossible de tout faire Ă temps, ce qui gĂ©nĂšre de la tension/colĂšre, du jugement, de l'apitoiement, rah je suis nul, je mĂ©rite dâĂȘtre rejetĂ© par tousâŠ
Puis retour Ă la case dĂ©part, refaire des promesses au sujet de ce qui nâa pas Ă©tĂ© fait prĂ©cĂ©demment, ou sur dâautres trucsâŠ
Et tout ça se superpose âjoyeusementâ, Ă des Ă©chelles de temps variables, pour crĂ©er des vagues dâanxiĂ©tĂ©/colĂšre. Sans oublier les promesses abstraites irrĂ©alisables qui nappent le tout, comme par exemple les promesses de rĂ©ussite sociale, les promesses dâĂȘtre âune bonne personneâ, les promesses dâamour...
Et donc jâai vraiment eu la sensation que ça fonctionne exactement comme une addiction, et je pense nâĂȘtre pas le seul dans ce cas, câest pourquoi je partage mes Ă©lucubrations avec vous. Mon mental est conditionnĂ© de telle façon quâil a besoin de sa dose de prĂ©occupations rĂ©guliĂšre (journaliĂšre, hebdomadaire, ça varie selon le niveau d'addiction de chacun), et pour avoir son shoot le mental se dit âalors, quâest-ce que ce qui se passe en ce moment dans ma vie, quâest-ce je peux utiliser pour crĂ©er de la prĂ©occupation, de la tension ?â
Jâai pas de preuves scientifiques de ça, mais jâai lâintuition que ça implique le mĂ©canisme physiologique de lâaddiction, tout comme il a Ă©tĂ© prouvĂ© que lâaddiction aux rĂ©seaux sociaux implique ces mĂ©canismes (Ă ce sujet si ça vous intĂ©resse je vous conseille cette sĂ©rie de mini documentaires: https://www.unidivers.fr/reseaux-sociaux-dopamine/).
Je me plante trĂšs probablement, mais voilĂ comment je ressens ça: on a appris par lâexpĂ©rience, il y a longtemps dĂ©jĂ (probablement pendant lâĂ©ducation parentale, et/ou Ă lâĂ©cole, puis ça a continuĂ© dans lâenvironnement professionnel), que quand on se trouve dans une situation prĂ©occupante, angoissante, ou conflictuelle, rĂ©soudre la situation apporte un rush hormonal des plus agrĂ©ables, adrĂ©naline, dopamine, endorphine. Avec la rĂ©pĂ©tition on associe situation angoissante et/ou conflictuelle (selon les caractĂ©ristiques Ă©nergĂ©tiques de chacun, je vais y revenir) avec le rush hormonal, et le mĂ©canisme physiologique de lâaddiction dans le cerveau est tel quâau bout dâun certain niveau de rĂ©pĂ©tition on a mĂȘme plus besoin dâobtenir le rush hormonal pour rechercher et/ou maintenir les conditions qui le provoquent habituellement, câest Ă dire les situations angoissantes ou conflictuelles.
Ca câest pour le plan physiologique, et à ça se superpose se superpose les plans Ă©motionnels / psychologiques et Ă©nergĂ©tiques. Au niveau Ă©nergĂ©tique notamment, pour celles et ceux qui sont familiers avec les bouquins de Castaneda, je suppose que câest un des mĂ©canismes par lequel les planeurs / lâimplantation Ă©trangĂšre se nourrissent.
Un truc intĂ©ressant câest que selon les caractĂ©ristiques Ă©nergĂ©tiques de chacun, on va avoir une addiction diffĂ©rente: pour moi câest une addiction Ă la prĂ©occupation/angoisse, pour certains ça sera une addiction Ă la tension/colĂšre, pour dâautres une addiction Ă la peur/tristesse, âŠ. Par caractĂ©ristiques Ă©nergĂ©tiques je pense notamment Ă la cuirasse (cf article de La Passerelle qui traite du sujet: https://projet-lapasserelle.com/lage-de-faire/), mais aussi au thĂšme astral.
Bon, ok, mais quand on a dit ça, on a rien dit. Lâautre perception qui est venue est que ce mĂ©canisme bien huilĂ© se combat de la mĂȘme façon quâune addiction: il faut se couper de la drogue, arrĂȘter de se shooter. Ca implique Ă©videmment le plan Ă©nergĂ©tique, sans un minimum de perception câest difficile de mettre le doigt sur ce qui se passe pour chacun de nous, car je le rappelle ce que je dĂ©cris est valable pour moi, mais ça va se manifester sous dâautres formes chez chacun. Mais ce combat est aussi trĂšs concret, il prend lieu Ă©galement (et surtout ?) dans le Tonal: toute action prend source dans le Nagual et sâincarne dans le Tonal. Il sâagit dâidentifier, trĂšs prĂ©cisĂ©ment, les sources de prĂ©occupation. Quels sont les trucs que je me suis engagĂ© Ă faire ou Ă dire et qui me prĂ©occupent ? Puis une fois identifiĂ©s sâattaquer aux trucs qui viennent en premier, lâun aprĂšs lâautre, stopper la procrastination/ajournement et faire/dire dĂšs que possible ce qui crĂ©e de lâanxiĂ©tĂ©.
Ca câest un mĂ©canisme dâurgence, mais le but est aussi de sortir de cette urgence permanente: de passer dâun Ă©tat oĂč on se rend compte quâon est en train de couler pour vite remonter Ă la surface, Ă un Ă©tat oĂč juste on nage en respirant normalement. Ăa nĂ©cessite de mettre en place une habitude de sâobserver, se rĂ©guliĂšrement se faire un check-up Ă©motionnel et Ă©nergĂ©tique (par exemple par des exercices de mĂ©ditation/respiration) pour sentir dâoĂč vient lâanxiĂ©tĂ©, trĂšs concrĂštement, quâest-ce qui me prĂ©occupe. Et surtout mettre en place des stratĂ©gies pour ne plus gĂ©nĂ©rer de la prĂ©occupation: ne plus faire de promesses, de plus complexifier, ne plus ajourner. Donc se traquer, âtout simplementâ.
En thĂ©orie câest pas difficile, câest utiliser la mĂȘme quantitĂ© dâĂ©nergie et de temps pour agir diffĂ©remment. Ca semble difficile car câest diffĂ©rent, et ce qui rend ça difficile câest de lutter contre lâaddiction, de sortir de lâorniĂšre de lâhabitude.
Au fond, Ă©nergĂ©tiquement et dans le Tonal, ces addictions câest fuir la Vie, refuser dâassumer la responsabilitĂ© dâĂȘtre vivant, tout simplement, en maintenant un attachement Ă des fantasmes de perfection Ă jamais inatteignables, en complexifiant tout, toujours plus, et en plaquant de la gravitĂ© sur tout. Ce qui permet de se juger et de gĂ©nĂ©rer de l'apitoiement, de lâauto-contemplation. Donc de nourrir le planeur / implantation Ă©trangĂšre.
Et ce que la Vie propose, Ă lâinverse, câest de simplifier et de faire lâeffort de ne plus se laisser aller Ă ces addictions habituelles, Ă chaque action (ou non-action) et Ă chaque parole (ou non-parole). Stopper la prĂ©occupation Ă chaque fois que câest possible. Assumer la responsabilitĂ©, Ă chaque fois que câest possible. Simplifier, Ă chaque fois que câest possible. Remplacer lâaddiction Ă la prĂ©occupation et la complication, par une addiction Ă la simplicitĂ© et au calme.
Pour finir, juste un petit complĂ©ment suite Ă une discussion avec dâautres membres du cercle. On peut arriver Ă se dĂ©tacher un peu de nos comportements, de nos addictions, et se dire âah là ça va mieux, je suis satisfait, jâai gagnĂ©, je peux me dĂ©tendre !â. HĂ©las dans nos esprits malades souvent dĂ©tente = laisser-aller. Soyons donc Ă©galement attentifs aux moments oĂč on se dit ça, oĂč on se dit âcâest bon jâai gagnĂ©â. Si on considĂšre quâon a rĂ©ussi un truc, on continue Ă croire quâil y a des choses Ă rĂ©ussir, Ă gagner, et donc aussi Ă perdre. On continue Ă se mettre sur une Ă©chelle de valeurs. Quand on croit quâon a fait un pas dans la âbonneâ direction, souvent on se nique car on se laisse aller direct par la suite. Câest comme si on arrivait Ă entrevoir le commencement du dĂ©but du sentiment dâĂȘtre vivant, et immĂ©diatement on transforme ça en âvictoireâ pour sâoctroyer le droit dâarrĂȘter immĂ©diatement dâĂȘtre vivant et se vautrer dans lâauto-contemplation.
Ne nous lĂąchons pas la grappe ! Mais sans y attacher aucune gravitĂ©, âCe nâest pas graaaaave!â. Bref, incarnons le paradoxe dâĂȘtre vivant !
Ăa vous parle ? Et vous câest quoi vos addictions ?
^^ excellent ! Ca mérite un article complet ça te vas si je fais une copie et que je le met en page avec quelques rajout
en tout cas pour moi ce que tu décris est trÚs proche de mon vécu et c'est aussi trÚs proche des patients toxico que j'ai pu avoir
Merci pour ce (futur) article bob! C'est sure que ça me parle beaucoup!! Quand tu parles de l'aprĂšs 1° Ă©tape de stopper son addiction, perso, ça me ramĂšne Ă se dire qu'une addiction c'est Ă vie ( peut-ĂȘtre pas dans certains cas mais partir sur ça, ça permet de rester vigilant).
J'ai une grosse addiction, qui peut paraĂźtre conne, mais qui m'a vraiment coĂčtĂ© Ă lĂącher: je suis nĂ©e avec le pouce dans la bouche, j'ai essayĂ© enfant d'arrĂȘter mais j'ai continuer en suçant mon petit doigt. A 35 ans je le suçai encore, impossible de m'endormir sans, c'Ă©tait mon doudou rĂ©confortant, mon moyen de fuite, de dĂ©fense, bla bla bla... qui fĂ»t utile Ă une Ă©poque mais qui ne l'Ă©tait plus depuis un bail. J'avais honte de ça (bon lĂ dessus j'aurais pu m'en foutre, c'Ă©tait un choix, mais ça aura Ă©tĂ© le moyen pour me motiver pour arrĂȘter et constater ensuite que c'Ă©tait surtout un outil merveilleux pour fuire la rĂ©alitĂ© et ne pas devenir adulte).
Bref, j'arrĂȘte, c'est hyper pas agrĂ©able, angoisses toutes les nuits, insomnies, tout ça tout ça. Mais au final, ça m'aura appris que je peux ne pas dormir 5 nuits et aller bosser. Et dans le parcours, y a des fois oĂč une partie de moi en chier bien et je me disais ok j'assume, je resuce mon doigts juste ce soir. Et lĂ , le truc Ă©trange c'est qu'il ne faisait plus l'effet qu'il avait fait pendant 35 ans, le lien Ă©tait coupĂ©. Et merde! Plus de retour en arriĂšre possible et ça j'avoue que ça m'a vraiment Ă©tonnĂ©. Peut-ĂȘtre parce que pour une fois j'avais fait le choix d'arrĂȘter Ă 100% (pas l'habitude).
Au bout de 2 ans ça c'est calmé. J'ai vu que ce petit doigt me servait surtout à fuir tout ce que j'avais tu ou étouffé dans la journée. Sans lui, je devais les affronter pendant la nuit, ça cherchait la sortie. Du coup, si je veux dormir, ben faut que je m'exprime. Et si certaines nuits je dors pas, c'est qu'un truc est planqué, je sais pas toujours quoi mais j'ai l'info et j'apprends à chercher (en bonne Rahantanplan!).
Ce qui intĂ©ressant aussi c'est les soirs oĂč l'envie remonte, parce que depuis environ 1 an elle est belle et bien partie (je savais pas si c'Ă©tait possible). Ca aussi, si j'en fait pas un drame, ça me donne des infos sur mon Ă©tat, y a un endroit oĂč je suis pas prĂ©sente, je fuie un truc, je m'appitoie sur quelque chose, je reviens dans le rĂŽle de la victime... un fil Ă dĂ©rouler, un os Ă chercher:-)