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HARa aGORA, le forum de La passerelle

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Le choix

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HARa aGORA, le forum de La passerelle - Projet la Passerelle
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 Jane
Début du sujet
(@jane)
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En décortiquant hier cette question du choix, je me suis dit que ça valait un petit post.

Je pense qu'on a tous ressenti cette sensation de n'avoir jamais rien choisi dans notre vie. Ça, c'est l'énoncé : je n'ai rien choisi dans ma vie (apparemment elle va être récurrente cette question du choix, on est pas en année 6 pour rien)

Plusieurs développements sont possibles :

En règle générale, par cette notion de n'avoir jamais rien choisi, on se place en super victime. On a été forcé, on n'a fait que suivre l'autorité, le plus fort, l'ainé, le maitre, papa, peut importe. Conséquence : on n'est pas responsable. Du coup, tout ce qui se passe dans notre vie, comme on estime ne pas l'avoir choisi, n'est pas de notre ressort. La responsabilité repose sur les autres, ce n'est pas de notre faute, rien ne peut nous être reproché, nous ne sommes que des pauvres pioupiou inoffensifs aux mains des gros méchants qui nous entourent.

Un autre développement possible, c'est de se dire : Je n'ai rien choisi, je suis ce qui se présente, j'appartiens à l'esprit-dieu. C'est très beau, ça claque vachement de se dire ça, mais à mon sens ça ne nous tombe jamais tout cru dans la bouche. Je pense que personne ne s'est jamais réveillé dans la peau du Mat sans s'être jamais confronté au reste du jeu.

Du coup, à mon sens une troisième option est possible : Je n'ai rien choisi, je suis une victime. Je me prends en main, je décortique tout se qui s'est passé dans ma vie, je vois que j'ai fait des choix et que l'histoire que je me raconte ne tient pas debout. J'ai l'impression que quand on est dans cette situation de croire qu'on n'a rien choisi, on a une image du choix complètement erronée, comme quelque chose sorti de nul part, qui devrait nous tomber dessus (on est persuadé que pour les autres ça se passe comme ça). Conséquence : j'assume la responsabilité de ma vie. Étape super importante qui est indispensable pour pouvoir se mettre au service de la vie-esprit-dieu. Sans ça, au moindre "faux pas", on va placer la responsabilité sur l'extérieur, se dédouaner et ne jamais sortir du rôle de victime.

C'est pas complet, c'est vite fait, mais j'avais besoin de le partager pour échanger sur le sujet.

Vous voyez d'autres développements possibles ?

 

 

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HARa aGORA, le forum de La passerelle - Projet la Passerelle
(@lola)
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Excellent le sujet sur le choix! Merci Jane!

Quand tu dis "

Posté par: @jane

J'ai l'impression que quand on est dans cette situation de croire qu'on n'a rien choisi, on a une image du choix complètement erronée, comme quelque chose sorti de nul part, qui devrait nous tomber dessus (on est persuadé que pour les autres ça se passe comme ça).

Ca me parle bien, on se fait comme un fantasme de ce qu'est et de ce que nous fera ressentir le choix. On pense qu'on ressentira une certitude profonde, absolue, donc une sécurité par rapport à nous-même et le choix que l'on fait sera le BON. Parce qu'encore une fois on est sur du binaire, le bon et le mauvais choix. Et aussi ce truc de c'est bon, j'ai choisi donc je ne douterai plus, je suis arrivée... Haaaa ben non! Game over, essaye encore une fois.

Etant sujette fortement aux doutes, l'indécision, l'anxiété de "que dois je faire, comment, pourquoi haaaaaaaa" (ouais le doute m'habite lol), ben je bosse pas mal dessus en ce moment et j'en suis à capter (oui je sais ca fait quelques années qu'on me le dit) que je me laisse beaucoup trop le choix justement. Parce que je cherche la solution parfaite, enfin la solution parfaite pour ma cuirasse, ma complaisance. Je crois que mon essence elle, elle s'en fout, elle voudrait bien surtout que j'agisse.

J'en arrive à me dire que cette histoire de douter de tout en permanence c'est surtout une bonne excuse pour pas sauter à pieds joints dans la vie et rester sur le canapé. La semaine dernière, j'ai vu à quel point face à chaque choix, décision à prendre je créé un énorme brouillard qui donne l'illusion de quelque chose de compliqué. Je peux passer des journées entières à laisser en suspens 50 000 petites décisions (ce que je vais manger, à quelle heure je vais me lever, quel jour je vais caler mon rdv chez le dentiste, ce que je vais dire, faire, etc) et toute cette énergie en suspens elle sert à rien et je crois être fatiguée alors que j'ai rien foutu (on revient au canapé).

Et là de trancher rapidement, de laisser le moins de truc possible en suspens, ben du coup ça laisse beaucoup plus d'energie à dispo et aussi moins de temps d'appitoiement et d'autocontemplation. Je réalise que mes choix ne sont pas si importants, déjà c'est pas mal de les faire et d'aller vivre ensuite les conséquences de ces choix.

Un dernier truc pour ce soir, on se dit pas avoir le choix dans nos vies mais en fait on a des choix à faire chaque minute de notre vie: qu'est ce que je fais là maintenant avec les cartes que j'ai en main? Je choisis de fournir un effort ou pas pour quoi?

D'autres trucs à dire mais le repas sent trop bon! #ptitesoupebrocoliscoco&accras

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HARa aGORA, le forum de La passerelle - Projet la Passerelle
(@Anonyme 5019)
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Les sciences humaines (notamment la sociologie) aurait tendance à dire que cette notion de choix est illusoire dans le sens où nous reproduirions sans cesse des schémas (blessures d'âme, familiaux, sociaux, culturels). Et cela même si nous avons l'impression de faire des choix très personnels... le long terme nous montrerait que globalement, nous n'aurions en fait que subi une route prétracée par notre "histoire".

C'est aussi la notion de karma dans sa plus simple acceptation : nous vivons sans cesse les conséquences de nos actes précédents. Toujours pas de choix donc, malgré les apparences. Toute la question étant de savoir si l'on peut "briser" le karma, c'est-à-dire casser cette chaîne de cause-conséquence en créant de nouvelles causes.

Enfin, je me souviens d'une métaphore quant à la notion de choix où si je me souviens bien, il serait possible de changer la disposition des meubles, la couleur des murs, etc. mais pas la pièce en elle-même. Dans ce cas le choix serait limité.

Ce sont les premières choses qui me sont venues à l'esprit. Pour ma part, je pense qu'il n'y a choix que s'il y a temps d'arrêt et travail sur soi (notamment ici sur ses conditionnements multiples). 

Temps d'arrêt pour commencer, histoire de ne pas enchaîner les actions de manière automatique, tel un "automate" donc. Autrement dit, sans présence. Ce temps d'arrêt est il me semble l'un des accomplissements de la voie du guerrier. Même infime, il peut permettre d'attraper son "centimètre cube de chance". C'est-à-dire dans ce cas-là, de vraiment choisir en présence, plutôt qu'en réaction automatique et souvent émotionnelle.

Travail sur soi ensuite, parce que si je n'ai pas conscience de mes conditionnements, de ce qu'induit en terme de comportement inconscient être un homme blanc hétéro occidental par exemple (pour faire dans la carricature), comment dans ce cas réaliser réellement un choix ?

Le choix me semble impliquer la notion de conscience. Car encore faut-il être conscient que choix il y a à réaliser... Que nous raconte la Lame VI ?

Dernier truc qui me vient, choisir peut signifier ne pas choisir (que cela soit à quelle heure je mange ou non), mais seulement si j'ai conscience de ce "non-choix".
Ou le choix, même en subissant (mon conditionnement, celui que je permets à l'autre de m'imposer), de choisir comment je vais vivre cela.

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lorenzo
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(@laurent)
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La lame 6 du tarot est trompeuse : on peut penser que le personnage central est obligé d'aller avec la personne qui se trouve à sa droite ou à sa gauche.
Et si le choix était un problème névrotique? Relié à notre tendance à plus imaginer ce qui nous plairait plutôt que de faire ce qu'il y a à faire ?

L'ego, la cuirasse fonctionnent avec du connu et du binaire en ayant horreur qu'une option désagréable ou contraignante puisse nous ouvrir un axe de liberté.
Pour cette raison, certains vont preconiser de prendre toujours l'option qui nous coûte et qui est contraire à notre confort.
Avec ce piège de tomber à nouveau dans un système où à toujours prendre l'option contraire à notre désir on va vivre dans le contrôle.
La carte de l'amoureux ne serait plus un problème de choix mais l'incarnation d'une énergie qui consiste à faire ce que l'on aime.
Ce que l'on aime, non pas du point de vue de la cuirasse mais du point de vue de notre essence. Notre âme.
Et notre partie essentielle, la plus noble, la plus profonde se moque du confort et de l'agréable.
(Venant de moi, c'est comique !)
Elle va le fuir. Car c'est le chemin du connu, de l'éternel recommencement de notre conditionnement. Le karma, comme tu le rappelles Arnau.
Pourrait on dire aussi que la problématique du choix reste dans le domaine du mental et que l'option de faire ce qui nécessite un effort est le domaine de l'énergie.

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HARa aGORA, le forum de La passerelle - Projet la Passerelle
(@julian)
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Et si le choix était un problème névrotique? Relié à notre tendance à plus imaginer ce qui nous plairait plutôt que de faire ce qu'il y a à faire ?

Bien dit.

Pour celui qui en prend l'entière responsabilité, il n'y a qu'un seul choix.

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HARa aGORA, le forum de La passerelle - Projet la Passerelle
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(@Anonyme 5019)
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Posté par: @laurent

La lame 6 du tarot est trompeuse : on peut penser que le personnage central est obligé d'aller avec la personne qui se trouve à sa droite ou à sa gauche.

Et j'ajouterai, que l'un des côtés soit meilleur (pour ne pas dire plus bien que mal) qu'un autre pour notre vertu ^^ Une des interprétations traditionnelles serait pour l'initié, de choisir entre une voie évolutive (symbolisée par une reine) et une voie involutive (symbolisée par une femme de petite vertu, pas bien).

Mais nous pouvons élaborer d'autres interprétations, par exemple que ces deux femmes symbolisent les deux piliers de l'Arbre, chacun avec leurs avantages et leurs contraintes. Mais surtout que ces deux piliers (selon le contexte) sont à utiliser pour grimper les barreaux du Pilier central, non duel et dans l'instant présent.

Posté par: @laurent

Pourrait on dire aussi que la problématique du choix reste dans le domaine du mental et que l'option de faire ce qui nécessite un effort est le domaine de l'énergie.

Le domaine de l'énergie oui, et sur le 6ème Arcane, c'est Cupidon qui bande l'arc...

Krishnamurti disait aussi que pour l'homme "intelligent", il n'y a pas de choix, seulement l'acte qui est évident. Mais il faudrait développer.

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Renaud
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(@renaud13)
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au sujet de la 6éme lame de tarot on oublie toujours de regarder en l'air (ou en bas puisque l'autre facette du 6 c'est le 12, le pendu) et la résolution du 6 ce fera dans le 15 (le diable) son octave supérieur (1+5=6) qui ne nous dit qu'une chose "je suis au dessus de tout ça il n y a que vous misérables diablotins qui vous attachez au socle sur lequel je me tiens et auquel, moi, je ne suis pas attaché"

Donc au sujet du 6 - l'amoureux - si on lève la tête il y a un ange, ouais c'est chiant que ce soit un ange mais bon c'était des moyen ageux donc on pardonne. Et l'ange il montre une troisième voie, ni gauche, ni droite, ni rouge, ni blanc (oui vous pouvez y voir une connotation politique), comme pour dire "le chemin est ailleurs que là ou le formel / tonal te fais croire qu'il est. On retrouve au passage la notion de maya des hindous et de Shiva piétinent le démon de l'illusion

ça me rappelle un vieux dicton Lhommien très juste et qui permet de ne rien prendre comme une certitude et d'éviter les systèmes D confortables pour notre mental et notre cuirasse (et le parasite) même si - soyons honnête - notre cerveau a besoin et fonctionne via des raccourcis, donc des système D

la première règle du fight club c'est qu'il n'y a pas de règle

Cette question du choix - très très on sujet - me rappelle aussi une phrase que j'ai mis sur la page de garde du site, mais comme vous lisez sans comprendre ben vous l'avez pas vue 😉

à savoir

"Tous les chemins sont les mêmes , ils ne mènent nulle part.

Par conséquent, choisis un chemin qui a du cœur !

C’est par là que je vais et le seul défi intéressant , c’est de le traverser dans toute sa longueur .

Et par là, je vais et voyage à sa recherche, à sa recherche jusqu’à en perdre haleine"

Alors oui je sais c'est qu'un vieux péon mexicain qui l'a dite mais des fois le vieux il disait des truc plus profonds que ce qu'il n'y parait...

Voilà le choix, suivre un chemin qui a du coeur ou pas, de quoi est fait ce chemin importe peu, ou mène ce chemin on s'en fout, le choix c'est de le suivre parce qu'on décide (et accepte) qu'il a du coeur / du sens pour nous. On s'accroche à ce chemin et on plonge à coeur perdu, corps et ames et surtout coûte que coûte (parce que la mort nous traque) ça ne veut pas dire pas poser son cul sur un banc pour profiter de l'ombre et du paysage mais le but c'est pas baver sur le couché de soleil, le but choix c'est d'arpenter, ou non.

 

@mcadilhac dans la métaphore que tu cites

c'est pire que ça on choisis pas la maison, on choisis pas le mobilier, ni même la couleur des rideaux en vrai au départ le seul choix qu'on est c'est d'allumer ou pas telle ou telle lampe, de s'asseoir ou pas sur telle chaise, tel canapé, ou carrément parterre ou même de casser des verres pour s'allonger dessus si on le choisis.

Après un long, et douloureux, labeur, on peut arriver à dessertir les meubles rivetés au sol par les conditionnements multiples (dont sociologique) pour commencer à réagencer un peu l'intérieur de la maison. Idem si on trouve comment, via les objets présents (expérience de vie) on peut tenter de teindre vaguement les rideaux, de changer les abats-jours et de déplacer les lampes. Si on bosse assez et si on a la chance d'avoir une maison pas très solide on peut arriver à ouvrir la fenêtre, à faire un trou dans la porte pour s'y glisser, ou à creuser (avec une cuillère en plastique comme pour les petits pots glacés) et à sortir - faut pas oublier d'étayer le tunnel - voilà, pour moi, le taf d'un pèlerin/guerrier/moine/Homme de connaissance/Hamster qui se terre plus

Pour moi, le seul choix qu'on a EVENTUELLEMENT n'est pas ce qui nous arrive mais comment on le vit et surtout qu'est ce qu'on en fait. La question n'est pas de savoir ce qu'on mange ce midi mais comment je vais cuisiner mon céleri boule vu qu'il n'y a que du céleri boule dans ce putain de frigo !

Que j'aime ou pas AU DEPART le céleri tout le monde s'en fout par contre qu'est ce que je vais en faire ?! Vais je trouver la cuisson pour le confire, faire monter le coté noisette et au final l'aimer ou vais je le bouillir, le râper ou carrément mordre dedans et ainsi pouvoir bien le détester à chacun de mes repas ?

@jane dans les exemples que tu donnes

et donc ce qui en découle tu oublis la suffisance monumentale de l'humain qui ce croit réellement être l'alpha et l'oméga de la vie sur terre ou ailleurs.

C'est d'ailleurs un des facteurs qui nous empêchent de profondément tenir compte de la conscience inorganique et des parasites - merci covid, polio, rhume et autres escherichia coli de nous rappeler que même si on ne vous voit pas vous pouvez si facilement nous déglinguer - donc dans notre superbe suffisance comment peut on accepter que nous le nec plus ultra de la vie, le prédateur suprême on ne soit que des poulets d'élevage pour des êtres conscients qu'on ne voit pas avec nos sens 1,2,3,4,5 et qui pourtant nous boulotte et nous trait ?

Donc il y a la posture de victime mais qui découle souvent de la déception face à la réalité : nous ne sommes pas tout puissant, nous ne sommes pas Dieu, au mieux des dieux... pour les hamsters, les poulets, les vaches et le pissenlit

cette assertion n'étant même pas sure puisque rien ne nous dit que veaux, poulets, tequel et plantain lancéolé ne sont pas tout simplement d'accord pour se laisser buter par nous par sagesse (ce que nous sommes incapables de faire et donc de percevoir) plutôt que par résignation (ça par contre on est hyper doué)

Très souvent avant le stade de la victime il y a le statut du hyper contrôle, du "je veux et j'exige", vous savez ces gens qui sont persuadés de choisir leur vie - à le bobard du libre arbitre il est encore mieux que le bobard du choix démocratique via des élections (d'ailleurs ce second bobard découle du premier) et pour eux le plus dur c'est d'accepter qu'il n y a pas de choix réel

D'ailleurs, je crois que si on creuse, et je rejoins @laurent nos dilemmes de choix ne sont que névroses de gens qui ont PAS faim ! Quand t'as les crocs, de poulet, de liberté ou autres tu tranches et tu te poses pas de question, tu fais, sans forcèment plaisir, ce qu'il y a à faire !

------ Mille fois merci à la vie en moi de m'avoir tout imposé et mille fois merci au jouisseur en moi d'avoir toujours pris le dessus pour m'obliger à, au final, prendre du plaisir avec plutôt que m’apitoyer et râler contre. On a bien bataillé, c'était rigolo ne le nions pas, mais au final le plaisir à fainéantiser (faire néant) et à relever les défis a eu raison de mon désir de feignantise (de feindre) et de cooooonformisme (avec la forme)

 

 

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HARa aGORA, le forum de La passerelle - Projet la Passerelle
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(@lola)
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Perso, je dirais que nos choix se vivent dans l'incarné, que ce soit du mental ou de l'énergie, qu'on soit homme intelligent ou complètement débile c'est qu'est ce qu'on fait, qu'est ce qu'on dit pour mettre en action nos choix, comment on agit au quotidien avec soi, les autres, le monde.

Drôle en ouvrant la passerelle je tombe sur le koan: la vie c'est comme une boite de chocolat, on sait jamais sur quoi on va tomber. dixit forrest gump, comme quoi les hommes intelligents sont pas toujours ce que l'on croit. Le mec niveau choix et détermination, je crois qu'on lui arrive pas à la cheville..

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lorenzo
(@laurent)
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Comme disait Audiard, de mémoire :

deux intellectuels assis vont moins loin qu'un con qui marche 😂

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Renaud
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(@renaud13)
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hahahaha il est très bon Forrest (cours mon gars ! cours ! Putain ce que j'ai pu pleurer la dessus)

Moi je suis tombé sur "tu crois respirer de l'air" ... partant de là si on accèpte la fausseté de nos certitudes et l'illusion de la réalité quelle importance peuvent bien avoir nos choix apparent, d'ailleurs qu'elle importance à notre apparence.

Par contre le choix de l'INTENTION qu'on suit et qui habite nos actes elle est un peu plus impermanente, déjà parce qu'elle n'est pas notre (lié au JE j'entend) mais qu'elle nous habite (et nous manipule) par bonheur / ou travail acharné parfois cette intention est devenu notre intention mais à la base si vous mettez une intention précise y a des grandes chances que derrière il y est une peur et donc un mensonge et donc que ça aboutisse à une grosse bouse !

bon après la bouse ça fais de l'engrais azotée certe mais trop de bouse brule la terre 😉

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HARa aGORA, le forum de La passerelle - Projet la Passerelle
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(@lola)
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Je sais pas si ça va causer à certains mais perso, j'ai observé depuis un moment comment, une fois que j'ai choisi, ce choix se mettait en action. J'ai vue que je fonctionne en 80/20. Je vais incarner ce choix jusqu'à 80% et arrivé là, j'esquive les derniers 20%. Je ne vais pas au bout la plupart du temps (même si on pourrait croire que si vue de l'extèrieur).

Je me dis que les 20% c'est à la fois la part d'incertitude que comporte ce choix (je choisis de prendre ce petit sentier dans la nature, sur la carte je vois que ça mène à une petite auberge, mais je ne peux pas prévoir tout ce qui se passera à chacun de mes pas, (un animal, un éboulement de pierre, un homme nu et sexy m'appelant sur le côté de la route, un orage, un sanglier, un pommier, etc), je me dirige sur ce sentier, mais je ne sais pas si à moment je ne serais obliger de m'arrêter, de dévier, de courir... bref juste je peux suivre mon énergie qui veut aller sur ce sentier mais pour le reste, y a zéro certitudes. Les 20 % c'est ça, les caprices c'est ça, si on a regardé la carte en se disant "bon ben c'est bon, je suis le chemin et j'arrive à l'auberge à 18H56. Et si il y a (quand il y aura) un imprévu (agréable ou désagréable) on va remettre en question notre "soit disant choix" de prendre ce sentier.

Et la suite, c'est "l'effort" que va nous demander de continuer à marcher dans cette incertitude, sans savoir où on va atterrir et si on va y arriver, simplement continuer à avancer au moment où le plan de départ n'est plus "juste", quelque chose à changer et il faut continuer d'avancer coute que coute.
Et ça on peut l'observer d'abord dans des petites choses du quotidien et petit à petit l'élargir à du plus global. Perso, j'ai commencé à l'observer en allant à la boxe. J'avais prévu d'aller jusque là, ou j'avais décidé que ça je peux le faire et ça non. Du coup, je m'arrêtais parfois pendant l'entrainement et n'allais pas au bout, alors que les autres si. Je ne voulais pas fournir l'effort d'aller au delà de ce que je croyais pouvoir faire et par suffisance, je me pensais dans son bon droit. Comment vous dire que la suffisance prend cher quand tout le monde va au bout de l'exercice (certes en criant, suant, puant) et pas vous..

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(@julian)
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Choisir mène toujours quelque part, le choix contient toujours une promesse. Promesse orienté par le principe du plaisir.

Je pense donc je doute, je doute donc j'ai le choix, j'ai le choix donc j'obtiens ou je regrette... Réflexion mathématique du matin.

Trancher, ne calcul pas entre plusieurs options. On ne sait où cela mène précisément.

 

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Renaud
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(@renaud13)
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peut être faut il faire plus simple au lieu de décider d'aller à cette auberge et d'y arriver à 18h56 juste décider d'aller dans la direction de l'auberge et si possible de faire de son mieux pour y arriver
Avis perso, souvent, on fait du 80/20
soit pour pouvoir s'apitoyer en faisant ouin ouin j'ai pas réussi (logique t as donné que80%)
soit par peur de l'échec et donc on garde une chemin de retour. c'est le "au cas ou que je me trompasse" le hic c'est que ça c'est valider un monde de vrai et de faux de réussite et d'échec et pas un monde d'expérience neutre que l'on teinte nous même d'agréable ou de désagréable - le vieux sage a répondu "on verra"
soit par désir de fluidité pour être capable d'avoir d'autres options si le besoin ou la pulsion s'en fait sentir.
Dans les 3 cas et il doit y en avoir d'autres c'est toujours parce qu'on a le luxe de croire qu'on a le choix. Si derrière toi le pont s'écroule ben tu peux pas faire demi-tour, si tu te coupes la jambe gauche tu le feras qu'une fois, tu peux le regretter après, logique mais inutile, mais tu seras quand même contraint d'avancer avec la jambe en gauche en moins. Le fait d'y mettre une prothèse n'est qu'un mensonge confortable pour te redonner l'illusion que tu as une jambe que tu n'as plu.
Le hic est là, on se donne le choix et surtout on croit l'avoir
hélas pour notre ego et notre suffisance les décisions ne se prennent pas dans le Tonal et avec notre mental mais elles pré existent dans le Nagual et s'incarne dans le tonal. Notre refus, nos choix inverse, nos prothèses énergétiques, physiques, mentales, morale ou autres ne font que retarder l'échéance.
On se bat contre ce qui sera malgré nous - et on va en chier - ou avec nous - et ça peu même devenir agréable. Mais pour ça faut s'assoir à pieds joints sur notre illusion de libre arbitre et accepter qu'on controle que dalle.
Vous me croyez pas ? Décidez d'arreter de respirer pendant 1min 30 (comme ça vous en mourrez pas) enclenchez le chrono et voyez ... votre corps a décidé pour vous 😉

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HARa aGORA, le forum de La passerelle - Projet la Passerelle
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 Jane
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(@jane)
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Excellent tous ces échanges autour du choix, merci !

Je suis totalement d'accord avec le fait qu'on croit avoir le choix, alors qu'en fait le libre arbitre n'existe pas.

Mais ce que je trouve magique, c'est qu'il y a malgré tout des choix à faire à chaque instant de notre vie. Et ça c'est le paradoxe qui donne du goût à la vie, qui ajoute du piquant, qui fait que le cerveau ne peut pas l'appréhender, que seule l'énergie peut l'embrasser (de prendre dans ses bras). Le fait qu'on n'ait en réalité pas le choix ne veut vraiment pas dire l'immobilité mais l'acceptation que les choix qu'on fait ne nous appartiennent pas mais que l'on en porte tout de même l'entière responsabilité. Paradoxe....

L'étymologie de choix : est issu du gotique kausjan "goûter, examiner, éprouver" (dictionnaire de la langue française de Alain Rey)

Ça me plaît, je trouve qu'on y retrouve une notion bien moins définitive que dans la définition de choisir : "adopter par référence, sélectionner, élire". On sent dans la définition actuelle la notion d'échelle de valeur, de juste ou faux, de référence à.

Alors que dans l'étymologie, c'est juste nos 5 sens qui goûtent, examinent ou mettent à l'épreuve. Ça enlève le côté uniquement mental, formel, ça donne du fond.

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Renaud
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(@renaud13)
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Excellent ça ! Comme quoi, l'étymologie est bien plus intéressante que la définition, bien plus riche, ouverte, généreuse. Il serait bon que nous nous rappelions que toutes les définitions ne sont que des conventions, et c'est par un consensus, moral, scientifique, éthique, énergétique qu'une majorité s'accorde pour créer une définition

La définition n'est qu'une base de travail un point de rencontre pour échanger et aller plus loin. HELAS notre paresse et notre médiocrité transforme un consensus en fait immuable et l'édicte en vérité voir dogme

L'étymologie dans l'histoire qu'elle nous raconte et/ou nous rappelle donne à réfléchir, propose ou rappelle d'autres manière de penser et englobe avec elle tout "l'auréolaire", l'ambiance d'un mot.

Mais qui se souci de l'ambiance, c'est pas fonctionnel, c'est pas certain, c'est pas productif, une ambiance, une vieille histoire...

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Renaud
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(@renaud13)
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Posté par: @jlien7

le choix contient toujours une promesse

et c'est là ou y a un piège. La promesse etant porteuse d'espoir et l'espoir fait vivre il parait ... vivre dans quel état, vivre pour quoi/qui ça on le raconte pas

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HARa aGORA, le forum de La passerelle - Projet la Passerelle
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(@lola)
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C'est excellent l'étymologie! rien à voir avec ce que je peux me définir dans ma tête du choix. Là c'est l'aventure en fait, et aujourd'hui c'est plutôt la sentence, le dong de fin, l'ultime bafouille.

En fait le choix c'est un pas en avant, puis un autre et encore un autre, c'est pas nous qui le décidons mais c'est nous qui l'incarnons (avec plus ou moins de fight).

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Bob
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 Bob
(@merwan)
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Je suis super d’accord avec ce qui a été dit précédemment, le libre-arbitre n’existe pas, on a juste la responsabilité d’incarner les choix qui nous traversent, mais la suffisance et l’ego existent bel et bien, et construisent l’illusion qu’on a le choix. Et il ya un autre mécanisme de la suffisance/ego, qui est celui d’oublier d’oublier les choix qui ont été faits, de refuser la responsabilité qui avait été précédemment prise, et de se raconter que les conditions qu’on a “choisi” précédemment nous sont aujourd’hui imposées, ce qui permet d’alimenter apitoiement et auto-contemplation, sans oublier le planeur / implantation étrangère qui tient la laisse.

Exemple, très tonal: j’ai choisi il y a X années de démissionner de mon job d’alors dans une grosse boîte, parce que je le trouvais plus intéressant, routinier, rempli de lourdeurs procédurales, pour commencer à bosser dans une petite boîte super dynamique où il y a tout à construire pour un job super intéressant. Sur le papier, youpi, trop bien ! Et pourtant quelques mois/années après je me plains que c’est trop le bordel dans cette boîte car il y a zéro procédures, que les gens bossent trop et ça met trop de pression, que les objectifs sont mal définis et changent tout le temps…

Autre exemple, plus nagual: j’ai choisi il y a X années de m’engager à cheminer sur une voie de la liberté, liberté d’exprimer et expérimenter dans le champ des possibles des expériences, émotions et sentiments au-delà des contraintes de mes comportements. Sur le papier, youpi, trop bien ! Et pourtant quelques années après je renâcle devant l’effort quand ce cheminement implique de faire des trucs inconfortables pour ma suffisance (comme danser dans la rue, porter des pantalons en cuir, me faire tatouer, dire tout ce que je ressens,…), je me plains que c’est trop difficile, je me dis que j’y arriverai pas…

Dans les deux cas, un choix a été fait, une responsabilité a été prise, puis à la moindre occasion où les implications de ce choix s'approchent des limites de la zone de confort de notre ego le choix est vite oublié, transformé en un truc extérieur qui nous a été imposé. En fait, ça rejoint le 80/20 dont parle Rahantanplan.

D’où l’utilité de faire l’effort de se rappeler des choix qui ont été faits et des intentions sous-jacentes, de pourquoi on a fait ces choix. Pour les assumer, pour mettre un stop à notre suffisance, pour reprendre nos responsabilités et remettre un peu de présence. Ca permet de voir les histoires qu’on se raconte, celles où on reporte sur l’autre la responsabilité des affres et turpitudes horribles qu’on traverse alors que le seul responsable c’est nous, celles où on met de l’importance et de la gravité sur du rien, celles où on fait des petits arrangements avec notre ego pour satisfaire notre suffisance. Et ça nous met face à une question essentielle, qu’on élude souvent au moment où les choix sont faits mais qui est inévitable: “Est-ce que je suis prêt à payer le prix de ce choix, à faire l’effort nécessaire, à accepter les implications de ce choix ?”

Suivant la réponse, soit on va persévérer et continuer dans la même direction, soit on va choisir une autre direction, voire faire demi-tour, en gros faire un autre choix. Mais dans tous les cas un prix est payé, qu’on en soit conscient ou pas. Chacun de nos actes est un choix, une décision, qui prend source dans le nagual et s’incarne dans le tonal, et qui a des implications dans le tonal et dans le nagual. Et si on prenait la responsabilité de nos choix, et si on prenait véritablement la mort pour conseiller ?

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