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La fixation du point d'assemblage

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lorenzo
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Début du sujet
(@laurent)
Trusted Member
Inscription: Il y a 6 ans

L'intention de ce post est de partager à partir de la lecture du premier chapitre du livre de Carlos Castaneda : Le don de l'Aigle. Titre du chapitre : La fixation de l'attention seconde.

Je vais vous dire ce que je crois avoir compris de la première et de la seconde attention et parler d'un exemple personnel. 

En préambule, une précision de vocabulaire : comme il est précisé dans le premier chapitre du don de l'Aigle  (p 41 Efition Folio Essai) le terme d'attention employé par don Juan serait l'équivalent de la conscience.

La première attention est la conscience ordinaire qu'utilise tout individu à peu près sain de corps et d'esprit. C'est la conscience d'avoir un corps physique, d'être présent à un endroit. On perçoit à travers les 5 sens. On va avoir tendance à se focaliser sur une action en cours. On s'exprime, on peut interagir mais de façon limitée. Dans le stade de la première attention, on capte très peu ou on ne prête pas attention à l'énergie. Tout ce qui est au delà de la perception immédiate, logique et rationnelle est inconnu. Ce qui ne veut pas dire que ça n'existe pas.

L'attention seconde, c'est, je dirais, une conscience plus vaste. Ce n'est plus: je ne crois que ce que je vois. C'est voir au delà de l'illusion. Par exemple, en apparence tout va bien mais pourtant je capte qu'il y a un plomb. Ou bien, j'arrive dans un lieu, tout le monde a l' air d'aller bien mais énergétiquement il y a de l'orage dans l'air.

Par la seconde attention, j'ai conscience d'être un corps d'énergie. Que je suis baigné dans un champ d'énergie. Que tout est énergie.

Un exemple personnel: j'aime avoir du pouvoir. Mais mon conditionnement de survie (l'histoire que je me raconte et que je raconte à tout le monde) c'est que je laisse volontiers le pouvoir dans les mains de l'autre. A celui qui décide, je dis ok mais en vrai ça me dérange. Je voudrais décider ou proposer quelque chose mais je ne le fait pas. J'attends. Je me suis identifié à la position de l'exécutant. Dans mon attention seconde, il y a ce pouvoir passif. Mon énergie cristallise ce pouvoir d'être inactif et en contre. Au final, j'enfume mon enrourage en disant je n'ai pas de pouvoir (attention première) mais en vrai j'obtiens le pouvoir en fixant un tempo à moi qui n'est pas le tempo fixé au départ par celui qui a donné une direction. Le fait de rallentir ou bloquer l'action est une réalité bien palpable du point de vue de la seconde attention. 

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HARa aGORA, le forum de La passerelle - Projet la Passerelle
Posts: 84
(@charlie)
Estimable Member
Inscription: Il y a 6 ans

Je viens rajouter des petites choses, je replonge avec toi dans Le don de L'aigle, et c'est riche de retourner lire les Castaneda. Y a quand même une sacrée quantité d'informations, et revenir sur les bases, c'est pas du luxe.

Avant même de parler de la fixation de l'attention seconde, revenons deux secondes sur ce qu'est l'attention seconde.

Comme tu le dis, l'attention, première, seconde ou tierce, sont des "parties" de la conscience, c'est en tout cas ce que dit Don Juan Matus.

J'vous mets un passage qui détaille un peu tout ça, en fait je vous mets deux passages, le premier qui parle des deux segments qui constitue notre être total, le second qui parle des différentes attentions, qui sont liés à la partie de notre être dont nous avons conscience.

Don Juan m'avait expliqué que notre être total est constitué par deux segments perceptibles. Le premier est le corps physique familier, que nous percevons tous ; le second est le corps lumineux, qui est un cocon que seuls peuvent percevoir ceux qui voient - un cocon qui nous confère l'apparence d'oeufs lumineux géants. Il m'avait également dit que l'un des objectifs les plus importants de la sorcellerie était d'atteindre le cocon lumineux - objectif auquel on parvient par l'utilisation subtile du rêve et par un exercice rigoureux et systématique qu'il appelait le non-faire. Il définissait le non-faire comme un acte non familier qui engage notre être total, en le forçant à devenir conscient de son segment lumineux.

Bon, donc point de départ, notre être total c'est pas que notre corps physique familier. C'est pas que ce qu'on connait de nous. On serait fait de deux parties. Le corps physique, j'incluerais aussi, en plus du corps physique, nos pensées. Notre dialogue intérieur. La perception "normale" qu'on a de soi. 

Y a une autre partie, qui fait partie de notre être total, c'est le cocon lumineux, le corps lumineux, le corps d'énergie, voilà en gros les différentes appellations qu'on lui donne.

Première question, à laquelle j'ai pas de réponse : est-ce que c'est aussi ça qu'on appelle le double ?

Perso je dirais que non. Je dirais que le double, c'est une chose différente de notre corps d'énergie. en l'écrivant, d'un coup ca me semble mega illogique. Notre cocon lumineux, notre corps lumineux, c'est notre double ? J'avance une hypothèse : le double, c'est une projection de nous créée à partir de notre énergie totale, qui prend la forme d'un corps parce que c'est plus simple comme interface. Pinaise, c'est tout embrouillé quand même pour moi.

Bon, revenons à l'essentiel. On n'est pas que notre corps physique et nos pensées. On est aussi un corps d'énergie, dont on a en général pas la moindre foutue idée, sauf accident ou volonté d'en avoir conscience.

Déjà, ça, c'est pas rien comme conséquence. Notre corps physique nous sert à agir, on est bien d'accord ? C'est avec notre corps physique qu'on transforme nos pensées, nos envies, en actes concrets et matériels. Du coup, à priori, c'est pareil avec l'autre corps, le corps d'énergie. Il nous sert également à agir et à matérialiser des trucs. Dont on a pas conscience. Qui pour nous n'existent pas. Vu qu'on sait même pas qu'on a un corps d'énergie. Vous voyez le truc ?

Ne parlons pas pour l'instant du rêve et des non faire, qui sont des moyens de découvrir qu'on a un corps d'énergie.

On passe au deuxième passage :

Pour expliquer ces concepts, don Juan divisait notre conscience en trois parties inégales. Il appelait la plus petite "première attention" et il disait qu'elle est la conscience développée chez les personnes ordinaires pour pouvoir s'orienter dans le monde de tous les jours ; elle comprend notamment la conscience du corps physique.

Donc, là, on est d'accord, comme tu le dis Lorenzo, c'est ce qu'on perçoit à travers nos 5 sens, c'est nos pensées qu'on connaît bien, et comme on ne perçoit qu'à travers nos 5 sens, tout ce qu'on fait, tout ce qu'on agit se voit ou s'entend, y a des preuves.

Je le relierais aussi à tout ce qui est tonal. Donc tout ce qui est matérialisable, tout ce qui est nommable, tout ce qu'on a appris. Nos pensées ne sont pas visibles mais elles sont nommables et définissables, elles sont donc très tonal. La première attention, c'est donc la conscience de notre corps physique, la conscience tonal qu'on a de nous et du monde, la conscience tonal de nos actions, pensées, désirs, etc... Tout est relié à du tonal, du matérialisable, du nommable, du tangible.

Il appelait "attention seconde" une autre portion, plus vaste, qu'il décrivait comme la conscience dont nous avons besoin pour percevoir notre cocon lumineux, et pour agir en tant qu'êtres lumineux. Il disait que l'attention seconde demeure à l'arrière-plan pendant la durée de notre vie, à moins d'être attirée à l'avant-scène - délibérément par une forme d'éducation, ou par un choc accidentel. Elle comprend la conscience du corps lumineux. Il appelait la dernière portion, la plus vaste, "tierce attention" - une conscience incommensurable qui engage des aspects indéfinissables de la conscience des corps physique et lumineux.

Bon, on va pas parler de la tierce attention, hein. On va s'atteler déjà à intégrer la seconde, parce que déjà d'intégrer qu'elle existe, ca change un peu la donne de ce qu'on croit être le réel.

Je suis d'accord avec ce que tu dis Lorenzo, c'est la conscience qu'on est un corps d'énergie, que tout est énergie. Ca permet effectivement de capter ce qui n'est pas visible, un plomb ou un truc cool d'ailleurs, ca permet de déceler des intentions cachées.

Mais pour moi, il y a quelque chose de très vaste là dedans.

C'est la conscience qu'on est des êtres lumineux, et qu'on agit avec notre corps lumineux. C'est comme si tout à coup tout ce qu'on imagine, ben c'est pas juste des fadaises, des contes pour enfants mais c'est bel et bien réel.

Je sais pas vous mais moi, quand je médite, avec par exemple les floyd dans les oreilles, je voyage loin. J'ai déjà eu des sensations, par exemple, de voler. Des sensations d'étendre mon corps hyper loin, de devenir une longue tige flexible, ou au contraire de me ramasser jusqu'à n'être plus qu'on point. Des sensations de crier non pas avec ma bouche mais avec toutes les cellules de mon corps, et avec l'espace entre les cellules de mon corps.

Et bien intégrer l'attention seconde, c'est intégrer que tout ça, toute cette partie là, est tout aussi réelle que ce qu'on m'a appris à être la réalité.

J'ai lu les castaneda, j'ai lu qu'un arbre n'a la forme de l'arbre qu'on connait tous que parce qu'on nous l'a appris. Et bien cette info était classée, comprise, mais il y a quand même quelque chose en moi qui se disait que bon, ok, mais quand même y a des réalités plus vraies que d'autres.

Là, revenir sur ce que c'est que l'attention seconde, c'est intégrer que le nagual a autant d'existence que le tonal. Il en a même plus, il préexiste je crois, car le fond précède la forme.

Ca implique plein de trucs. Ca implique que tout ce qu'on fait est bien plus grand, qu'il y a une dimension bien plus vaste à chaque chose, et à l'intérieur de nous.

Quand je baise, par exemple, et que j'ai la sensation de m'accrocher à un flux de plaisir pour agrandir quelque chose à l'intérieur de moi, ben c'est une réalité. C'est pas qu'une bite et une chatte, c'est aussi ça. C'est aussi moi qui avec mon corps d'énergie, m'accroche à un flux qui n'est pas l'autre, c'est un flux qui est là, autour de moi, et le fait de baiser me permet de l'attraper.

Dans ton exemple, Lorenzo, c'est de capter que ton intention cachée de pouvoir implique qu'avec ton corps d'énergie, tu vas forcer l'énergie des autres à se tourner vers toi, par exemple.

Rhalala, ca me donne envie de crier pour dire : woow, mais vous captez à quel point tout est bien plus vaste ?

On peut dire que l'attention seconde est relié au nagual, à l'inconnu qu'on peut explorer. Ben dire que c'est une partie plus vaste que la première attention, c'est pas une métaphore, c'est vraiment beaucoup plus grand.

Ca vous cause ? Vous vous comprenez quoi sur la premier et la seconde attention ? Et ca vous fait quoi ?

 

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lorenzo
(@laurent)
Inscription: Il y a 6 ans

Trusted Member
Posts: 48

@charlie 

Don Juan divisait notre conscience en trois parties inégales. Il appelait la plus petite "première attention" et il disait qu'elle est la conscience développée chez les personnes ordinaires pour pouvoir s'orienter dans le monde de tous les jours ; elle comprend notamment la conscience du corps physique.

Il me semble utile d'éclaircir cette notion de première attention pour ne pas plaquer sur la seconde attention une définition qui nous arrange. Notre première attention est conditionnée. On m'a inculqué que le monde des formes est la réalité. En gros, je crois ce que je vois. Je suis défini par ma race, mon sexe, l'époque où je vis, la forme de mon corps physique. Une table ou un arbre sont des formes limitées dans le temps et l'espace. En même temps, c'est dans notre conditionnement d'avoir un système de pensée bien formaté où je m'attache à la définition d'un mot. C'est pratique pour s'orienter dans le monde de penser qu'une voiture est un véhicule matériel permettant d'aller d'un point à un autre. D'avoir des panneaux indicateurs qui nous font aller d'un point A à un point B. Mais la voie tracée n'est pas la vérité nous a prévenu le Tao. A se limiter au palpable on écarte toute magie. Je crois que le vocabulaire de la première attention ne peut pas intégrer le monde de la seconde attention. Les pierres qui constituent une cathédrale ne font à elles seules la vibration du lieu. Un instrument en parfait état, bien accordé et la technique du musicien ne suffisent pas à créer le sentiment qui se dégage de la musique.

Il me semble que le corollaire de la première attention est le doute. En fixant sur le réel une certitude, on masque une peur d'affronter l'inconnu et l'immensité. Le "c'est comme ça", le "ça va de soi" sont des fermetures. On peut avoir le cadre d'une vie bien réglée, réussie et heureuse. Mais on est bloqué dans le monde ordinaire. Le vocabulaire qui est d'usage dans ce monde ordinaire, comment pourrait-il décrire l'ineffable ?

Une phrase de Castaneda est la suivante : "Ce qu'il nous faut faire pour permettre à la magie de s'emparer de nous, c'est chasser les doutes de notre esprit." Ainsi, un premier pas consiste à accepter qu'il y a beaucoup plus que le visible. Que l'incarné est autant irrationnel que rationnel. Qu'il est même totalement irrationnel !

 

 

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 Jane
(@jane)
Estimable Member
Inscription: Il y a 6 ans

Posté par: @charlie

La première attention, c'est donc la conscience de notre corps physique, la conscience tonal qu'on a de nous et du monde, la conscience tonal de nos actions, pensées, désirs, etc... Tout est relié à du tonal, du matérialisable, du nommable, du tangible.

Oui ça me parle tout à fait comme définition de la première attention. J'ajouterais que dans la première attention il y a aussi tout ce qui répond à des règles, les dogmes, les croyances, les possibles-impossibles, les "ça va de soi". 

Cette première attention pourrait peut-être n'être que le fait d'être incarné, mais il y a une dimension bien supplémentaire due au fait de nous etre transformés en "plus" que l'animal que nous sommes. Du coup, en plus de l'incarné, on a les pensées, les désirs, les règles etc... On a rempli la première attention de plus que la simple chose qu'elle est.

Pour la seconde attention, je vous réponds plus tard

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