L’imaginaire, notre super pouvoir pour accéder au Rêve.
On vous a souvent parlé de la puissance de L’IMAGINAIRE sur le site, mais il est encore une fois venu frapper à ma porte, alors je lui ai ouvert. On pourrait limiter L’IMAGINAIRE a un jeu pour enfant qui apparait quand on ferme les yeux et que des images prennent forme en nous. Mais si on accepte les autres formes de cohérence, si on accepte de pas tout savoir et de ne pas nous limiter aux évidences et au “c’est comme ça” on arrive face à un des super pouvoirs à priori propre à l’espèce Sapiens. Celui de créer, celui d’engendrer des mondes, L’IMAGINAIRE c’est ça, la capacité de mettre en place une forme abstraite qui va prendre forme, corps et coeur et devenir LA REALITE PERCUE !
Vous voyez que le petit délire de gamin ou votre vision d’aaaaaartiste commence à devenir bien plus puissante, le bout de bois pisto-blaster de votre enfance plus ravageur et votre peur qu’un malheur n’arrive bien plus prégnante. La seule limite à notre imaginaire étant celle qu’on lui impose nous avons, à travers lui, la clé vers notre liberté ou vers notre asservissement.
En plus ce thème colle parfaitement avec l’énergie du moment : on sort de la cinquième saison et on entre dans l’Hiver et dans le Scorpion. C’est le moment ou la nature se dépouille ou la structure des mondes et entres les mondes deviennent prédominantes car depuis la porte du 21 juin (Yang maximum) discrètement, le Yang perd de sa prédominance et laisse émerger le Yin. On pourrait dire, même si c’est réducteur, que l’imaginaire émerge du Yin, de l’impalpable, de l’obscurité, des branches nues, des feuilles mortes et des ombres tout peut émerger, tout peut être imaginé, le pire, le meilleur, c’est à nous de décider.
Car même si l’imaginaire baigne le Yin, il prend quand même forme en nous et émerge de nous, il a donc une part Yang et quel meilleur outil pour l’aider à émerger que l’humain/animal, fil conducteur des 3 illustrations de cet article, un mélange bizarre entre du concret : l’animal et des petits bouts d’homo sapiens, un animal aussi mais qui semble avoir un accès privilégié à l’abstrait.
Au passage si vous êtes nouveau sur la Passerelle, lisez l’article et écoutez la lecture de Charlie d’un extrait de Sapien de Yuval Noah Harari c’est une très bonne introduction.
L’imaginaire, le super pouvoir de sapiens pour accéder au monde du Rêve
Par l’imagination, l’humain a la capacité de faire des passerelles entre ces grands “opposés”, entre le bas et le haut, l’incarné et l’abstrait, le Yin et le Yang, le féminin et le masculin. Mais concrètement, on en fait quoi de cet imaginaire ? L’inconscient collectif et individuel ne sont-ils remplis que de miasmes ? Ou peut-on aussi les nourrir de Beauté ? La folie et les rêves des enfants meurent-ils avec le père Noël ? Ou est-il possible d’ancrer ici et maintenant autre chose que ce que “les grands” ont dit que c’était la réalité ?
Rappelez-vous cette échelle de valeur pour ne jamais oublier la puissance intrinsèque de notre imaginaire :
Le mental qui définit “le réel” perçoit 3.000 informations / seconde
Notre cerveau qui perçoit la réalité traite lui 4.000.000.000 d’informations par seconde !
Alors qui est fou ? Qui imagine ? Qui est dans la réalité ? Vous ou votre nouveau né ? Mr le comptable ou L’Artiste ?
Comment on utilise notre imaginaire ?
On s’en sert beaucoup de notre imaginaire et à la base il est plutôt assez débridé. Regardons la quantité de névroses, phobies, aberrations et préoccupations que nous sommes capables d’engendrer en une minute ! Donc celles et ceux qui ne se croient pas très créatifs, mous de la conceptualisation, examinez vos peurs factices, illusions poignantes et fantasmes inaltérables. Vous changerez surement d’avis sur votre créativité et la capacité qu’a l’imaginaire de créer des formes ! Mais un imaginaire débridé ne veut pas dire qu’il ne soit pas sous exploité, puisque 99 fois sur 100 il tourne en boucle et il est sans surprise, tellement on a intégré qu’il fallait le faire coïncider avec ce qu’on nous a appris être imaginable.
Un imaginaire du possible est-il l’IMAGINAIRE ? Un imaginaire du conditionnement est-il riche, créatif, ouvert ou n’est-il qu’un lion en cage qui perd jour après jour son pouvoir pour ne devenir qu’un hamster faisant tourner la roue de notre folie certainement pas contrôlée ?
Imaginer le “pire”
Imaginer le “pire”, c’est un super bon moyen pour se transformer en lapin pris dans les phares d’une voiture. On se fige, on ne sort pas de notre zone de confort (même si elle est très désagréable, c’est quand même une zone de confort), on apporte de l’eau au moulin de notre histoire personnelle, on se sur-définit, on se fait des shots de peur, on alimente la dualité si chère à notre société.
Imaginer le pire, ça veut dire que ce magnifique outil qu’est l’imaginaire, ne nous sert qu’à nous diminuer, nous séparer, nous freiner. Mais pas que, une pièce a deux faces et même une tranche.
Fantasmer le “meilleur”
Ça se ressemble beaucoup et ça va en général de paire. Dans les deux cas, en “pire” ou en “meilleur”, on sort de notre quotidien insatisfaisant en ajoutant du drame, du grandiose, ce qu’on prend pour de l’intensité. Fantasmer le meilleur, ça remplit notre vie de “Et si….”, de princes-princesses merveilleux-merveilleuses, de vie parfaite, de choses qu’on n’osera jamais faire….etc… Et de ce fait, ça nous offre un immense espace de plainte !
Le retour à la “vie normale”, non augmentée par cet imaginaire biaisé, est un espace fade, commun, sans relief.
Mais le pouvoir a eu la bonne idée d’utiliser la capacité d’imaginer des humains pour inventer les divertissements ! L’imaginaire s’externalise dans les livres ou les films de gens qu’on a étiquetés “créatifs”. Eux, ils ont le droit de tout imaginer pour en faire une “œuvre”. Nous, le vulgum pecus, on s’offre avec leurs créations une petite bouffée d’oxygène, un petit frisson, ça nous fait une belle jambe et une image à laquelle nous raccrocher quand on est trop triste, ou trop en colère, ou trop déçu. L’espoir d’un possible “pas pour nous” ou d’un meilleur “pour demain”…
Ces étincelles d’imaginaire pourraient nous propulser dans son flux, mais ça remettrait trop de choses en question, ça enlèverait l’hyper-protection “Je suis ça”, “j’appartiens à ceci”, “La réalité c’est comme ça, on y peut rien”. Des édifices bétonnés pierre après pierre, conditionnement après conditionnement, peur après peur, je veux après je veux, impossibilité après impossibilité.
L’immense pauvreté de notre imaginaire
Ne vous y trompez pas, l’imaginaire n’est pas en cause ! Cette faculté d’abstraire est une pure merveille. Le seul problème, c’est nous, l’utilisateur de cet outil, qui sommes responsables de la manière dont nous nous en servons. Encore une fois on retrouve le principe fondamental de Don Juan Matus et qui devrait guider le Pèlerin : “Assumer une totale responsabilité de nos actes”.
L’imaginaire, donc, n’est pas à mettre à la poubelle parce qu’on s’en sert comme des manches ! L’imaginaire n’est pas limité, triste, fallacieux. JE le limite, JE l’attriste ou JE ne veux pas le rendre possible. Ma soumission à mon JE est la seule responsable de la médiocrité dans laquelle je limite mon super pouvoir !
Oser imaginer l’improbable
Passer la porte de l’Abstrait, du Rêve de Don Juan c’est, d’abord et avant tout, oser libérer son IMAGINAIRE et ça commence par des choses très simples ! Pas la peine de partir dans des métempsychoses névrotiques, des décorporations incongrues ou des voyages astraux sans intérêt réel. La porte du Rêve, la clé de L’Imaginaire, ça commence par du quotidien, du banal, du VIVANT !
Garçon, fille ou autre, pouvez-vous vous imaginer faire vos courses avec une petite robe rose bonbon ? Ou êtes-vous bloqué dans la représentation de vous-même et vos jeans noirs ? Et je ne parle même pas de sauter le pas et de porter la petite robe rose, juste de commencer par l’imaginer… Oserez-vous imaginer vos parents en pleine partie de jambes en l’air ? Papa en costume de soubrette et mamounette portant moustache et cuissarde ? Ou inversement si votre mère a déjà de la moustache ! Oserez-vous imaginer qu’une feuille de la plante verte de votre appartement est un monde immense ? Pouvez-vous imaginer qu’on puisse sentir dans l’air les traces des animaux qui sont passées sur ce chemin dans les 24h qui précèdent ? Pouvez-vous imaginer connaitre sans savoir pourquoi ? Voir sans regarder ? Agir sans rien attendre en retour ? Aimer …. sans vouloir être aimé ? Jouer LA Musique comme J.S. Bach l’entendait ?!
Et pourtant ! Certaines de ces propositions sont tout à fait probables, voir même possibles.
Un autre regard sur le Minotaure
Au niveau de la morale par exemple, si vous saviez ce que les gens font dans leur intimité ou demandent aux TDS, vous seriez choqué d’y retrouver très probablement les fantasmes de vos géniteurs. Même la science dure nous dit la folie de ne pas croire en “l’impossible” ! Par exemple des chercheurs ont vu qu’il y a des traces d’ADN dans l’air qui restent plusieurs heures et qui peuvent être détectées par des machines… Des machines qui ne sont que des erzatz de nos sens…. Un chien, même un téquel, peut les capter, mais nous, non…..Nous, toi, moi, papa en soubrette, ça c’est pas possible ! Pas pour nous !
On est les champions du monde quand même, le summum de l’évolution ! Comme on s’interdit de percevoir à minima comme un basset artésien on doit construire une extension de nous-même (une machine) pour percevoir ce qu’on n’ose même plus imaginer… qu’on est des juste des animaux comme les autres ! Et oui la biologie et la science officielle sont assez catégoriques à ce sujet, l’humain est un mammifère comme les autres, désolée de vous décevoir.
Oser s’imaginer soi-même
Et c’est pareil sur ce qu’on imagine de soi. En général, c’est comme pour les habits, on s’est rangé dans une petite case bien étiquetée, par exemple “Je suis nulle, amorphe et étriquée”. La comparaison n’est jamais loin, si on s’estime “nulle, amorphe et étriquée”, c’est que les autres sont géniaux, volubiles et rayonnants. Et quand, par chance, on croise un ou une autre “nulle, amorphe et étriquée”, ben on lui tape dessus, au lieu de s’en servir de miroir pour voir notre folie et la pauvreté de notre imaginaire.
Parce que oui, il faut bien se rendre à l’évidence, 99 fois sur 100, à telle proposition, option, rencontre, nous nous servons de notre imaginaire pour faire naitre qu’une seule voie possible, le “Je suis nulle, amorphe et étriquée”, parce que c’est connu et rassurant.
Si je suis un peu dure, je suis l’OUEST donc je suis pas zentille, si je suis un peu dure donc, je dirais que le seul moment où notre imaginaire se décoince le cul et prend un peu la place qui lui incombe, c’est dans les situations d’urgence, celles qui nous font dévier de la trajectoire voulue et prévue par la masse et par le nombre.
Imaginaire et position du point d’assemblage
Vous voyez ces situations d’urgence où le point de référence n’est plus votre conditionnement ? Celles où vous ne vous regardez plus le nombril ? C’est ces situations-là qui nous débranchent momentanément de la roue de nos habitudes, qui tourne sans fin autour du moyeux de la définition qu’on a de nous-même. La plupart du temps c’est un choc qui déloge notre point d’assemblage de sa position apprise, fixe, unique.
Si vous n’avez jamais entendu parler du point d’assemblage, allez lire et écouter les articles de Charlie sur le sujet. Elle les a fait en podcast c’est pas pour les chiens !
Vous vous souvenez de la première fois où vous avez lu dans les livres de Castaneda les explications de Don Juan sur le déplacement du point d’assemblage ?
Moi, oui, ça ne me semblait même pas envisageable, totalement INIMAGINABLE : “Comment ? Alors, ce que je vois n’est pas LA réalité, la seule et l’unique ?”. Idem dans “Le voyage définitif” lorsque Don Juan lui décrit les planeurs : “Mais non, c’est impossible….alors, ça voudrait dire que les monstres que je voyais sous mon lit, les fantômes que j’apercevais furtivement dans les miroirs n’étaient pas le fruit de mon imagination….?”
Une rupture dans notre continuité va parfois avoir pour conséquence de faire frémir notre point d’assemblage, ou de carrément le déplacer. En général, ce sont des chocs liés à la mort, à un accident, à un évènement surprenant pour nos habitudes. A l’instant du choc, nous oublions la personne que nous sommes persuadé être, nous ne nous reconnaissons pas, notre imaginaire sort de son ronron, ce qui entraine une manière inhabituelle d’agir, sentir, penser.
MAIS ATTENTION ce n’est pas parce qu’on a décidé avec notre gros JE VEUX que le point d’assemblage se déplace mais juste parce que le choc subi a tourné notre regard (notre point d’assemblage) dans une autre direction que celle qu’on connait par cœur. Pour certains, pas les plus fréquents, le déplacement sera définitif si le choc a été “violent”, et l’étiquette FOU sera plaquée sur la personne qui a assemblé un monde totalement différent de celui de la masse, la fameuse norme. Pour d’autres, la majorité des gens, le déplacement sera de courte durée, quelques heures, quelques jours ou quelques mois. Jusqu’à ce que notre point d’assemblage glisse à nouveau jusqu’à sa rassurante position “initiale”, normale, communément partagée.
Parce que oui, ces expériences, quand elles arrivent, on les balaye le plus vite possible, pour ne pas déranger notre petit confort bâti sur ces certitudes rassurantes : “je suis ça, mon voisin est ça, le monde est ça. Ouf, je peux respirer tranquille”. Même si la conséquence c’est qu’on se fait chier à cent sous de l’heure dans cet univers prévisible et routinier….on n’est pas à un paradoxe près…. La boucle est bouclée, bienvenu sur “Net-fix” et consorts.
Imagine all the people …. Virtuel et/ou Abstrait ?
Pour toute l’humanité existant avant 1990 après Jésus Christ (ça fait quand même du monde), le téléphone portable, internet, un ordinateur, ce n’était même pas concevable. Quelqu’un avec un téléphone portable en 1910 faubourg Saint Honoré aurait sans doute était accusé de sorcellerie, on l’aurait mis au ban de la société ou on en aurait fait un mage. Et pourtant cette humanité pré-informatique, pré-virtualisation de nos vies, imaginait, rêvait, fantasmait au moins autant que nous. Pas sur les même sujets, mais au moins autant puisque ça a abouti dans les années 1970 au premier micro ordinateur et à Telnet (l’ancêtre du www).
Ces cerveaux incroyables ont osé imaginer un univers virtuel et petit à petit le rendre tangible. Ils ont ancré dans la matière ce que nos sens savaient faire mais que notre raison ne pouvait plus imaginer (comme pour l’ADN dans l’air). Petit à petit, briques après briques ils ont construit laborieusement la virtualisation de la réalité qui prend corps actuellement et sera peut être le monde de demain puisque apparemment, on est au tout début de la réalité virtuelle, de l’élaboration d’un métavers.
LE BLOG DU MODERATEUR : “Le metaverse (ou métavers en français) désigne une expérience dans un environnement virtuel en trois dimensions, où il est possible d’évoluer à travers un avatar ou un hologramme. Cette réalité alternative permet de discuter avec d’autres personnes mais également d’apprendre, de travailler ou encore de jouer. Le metaverse utilise la réalité augmentée (AR) ainsi que la réalité virtuelle (VR) pour créer un univers collectif. Grâce à ces techniques de pointe, le métavers reprend les règles de communication verbale et non verbale similaires à la réalité : gestes, expressions faciales, ton de voix…“
On peut se servir du virtuel pour réapprendre à imaginer, pour re-donner de l’espace à notre imaginaire étriqué, pour ne pas s’arrêter à l’univers virtuel qu’on nous propose, pour s’en servir de tremplin. Si des gens ont pu inventer des machines qui nous permettent de communiquer à des milliers de kilomètres de distance, si des gens ont pu créer des univers fantastiques qui parlent à des gens de cultures différentes (ex : “Le seigneur des anneaux”), si on peut faire une partie de jambes en l’air sans se toucher etc…, alors peut-être bien qu’on peut faire quelque chose de cet imaginaire, non ?
Entre virtuel et abstrait, la frontière est étroite. Puisqu’on est de plus en plus dans un monde virtuel, pourquoi est-ce qu’on en profiterait pas pour ouvrir la porte à l’abstrait ?
Se servir de l’imaginaire autrement
Pour reprendre l’exemple de la pièce à deux faces et une tranche, en général, on explore une face. On ferme les yeux sur l’autre face, même parfois on en a peur. Mais 99 fois sur 100 on oublie totalement le fait qu’il y a une tranche (un superbe ne-pas-faire). On passe notre vie à définir soi, l’autre, le monde et bien-sûr l’Imaginaire, dans un mode binaire. Bien / Mal – Possible ou Pas – Pile ou Face mais …. et la tranche ? Que faire de cette putain de zone grise de “merdre” qu’est la tranche ?
Et si, en vrai, la pièce ne tombait que sur la tranche et qu’on tourne la tête d’un coté ou de l’autre pour la réduire à pile ou face ? Et si c’était nous qui nous mettions à plat parce que nous n’avons pas la capacité mentale (pas cognitive, juste mentale, les 3.000 info / sec) de nous représenter la pièce sur la tranche 10 fois sur 10 ?
Alors, comment se servir de l’imaginaire autrement ? Il n’y a pas de pilule magique. C’est à nous de nous saisir de l’outil IMAGINAIRE au lieu de laisser les commandes à notre émotionnel, nos frustrations, nos rêves, nos “JE VEUX” qui sont les vrais pilotes actuels de ce superbe véhicule IMAGINAIRE.
C’est à nous d’utiliser volontairement le véhicule IMAGINAIRE. Mieux, puisque la pièce tombe toujours sur la tranche, c’est à nous d’ouvrir notre porte et de nous accrocher à lui quand il passe; c’est à nous de nous laisser emporter, de le suivre, peu importe où il nous mène, accompagner ce cheval fabuleux, cet “Allié” incommensurable au lieu de le freiner et de l’attacher à nos démons et à notre fabuleuse médiocrité.
L’imaginaire et la perception sont très proches, un peu comme des cousins germains. Sur la voie du Pèlerin, déboucher le conduit de nos perceptions c’est important, mais si nos options sont limitées par ce qu’il est bon d’imaginer ou non, comment percevoir ? Un imaginaire libre, fougueux, heureux (mais pas forcément joyeux ou bisounours) permet d’accéder à un champ plus vaste de perception, de nous-même et de ce qui nous entoure.
A nous d’imaginer tout, d’oser faire plus que l’effleurer, de se le réapproprier au lieu de le laisser au domaine du divertissement ou de nos névroses.
La tranche de la pièce, c’est oser imaginer “le pire du meilleur” et “le meilleur du pire” en forçant le trait.
On a peur d’être une “femme de mauvaise vie” ? Poussons notre imaginaire, augmentons les contrastes, voyons-nous en totale allumeuse, une chienne en chaleur prête à sauter sur tout ce qui bouge. Imaginons que nous pouvons allumer même un réverbère (très pratique la nuit), un caillou sur le chemin, un homme, une femme, un enfant, tout ce qui nous fait le plus peur. Idem pour “le meilleur”, poussons notre imaginaire dans ses retranchements. Osons voir le mythe derrière notre petite condition d’être humain minable. Osons imaginer que Jésus et Bouddha c’est le stade 0 de l’humanité. Osons EXISTER en tant que déesse, dieu, l’alpha et l’oméga, un rouage essentiel de l’univers etc…
Ce qui est génial avec la mythologie c’est qu’on peut toucher du doigt autant le pire que le meilleur. Les dieux grecs en sont un parfait exemple : guerres, caprices, possessivité, transcendance, générosité, partage, avarice etc…
Sur la tranche de la pièce, on ne fuit ni le côté pile, ni le côté face, on les laisse s’exprimer, on les laisse se rapprocher. C’est l’espace où le “bien” et le “mal” se rencontrent et s’annulent. Un espace où l’humain n’est pas au dessus de l’animal et inversement. Un espace où on est à la fois la goutte et l’océan.
Alors, si le cœur vous en dit, osez donner de l’espace à ce cadeau qu’est l’IMAGINAIRE. Arrêtez de le restreindre, de l’enfermer. Osez lâcher les rênes de votre imaginaire et suivez-le. Qu’est ce que vous risquez ?
De voir le monde pire/meilleur que ce qu’il est déjà ? De rire en voyant votre mère sodomiser votre père ? De vous rendre compte que, non, l’humain n’est pas bon et que nos amis les animaux ne sont pas meilleurs que nous ? Que risquez-vous ? De vous découvrir plus vaste que ce que vous croyez être ? De plonger dans les profondeurs et d’explorer l’univers ? De ne jamais vous ennuyer avec votre vie ? De ne pas crever mais de simplement mourir en vous disant “je me suis bien amusé.e” ?
Quelques liens autour de l’IMAGINAIRE
- UN FILM : “Grande Ourse la clé des possibles” – Patrick Sauvé 2009
- UN LIVRE : L’intelligence des plantes de Stefano Mancuso chez Albin Michel
- UNE CHANSON : Leo Ferré et le fabuleux morceau LUDWIG et bien sur celui là … l’Imaginaire !
J’adore ton article, hélas c’est typiquement le genre de post ou la plus part d’entre nous comprennent les mots mais en rabougrissent immédiatement le sens et l’impact. C’est tellement chevillé en nous cette notion de vrai et de faux que l’imaginaire ne peut au mieux ce concevoir que comme une facétie mentale et en aucun cas comme quelque chose ayant un réel impact pragmatique et concret.
Même la majorité des gens voulant “rêver” comme l’entend Don Juan Matus l’oublie et se rabatte sur des techniques très tonal en oubliant la base, la liberté en eux. Ils ont d’ailleurs complétement oublié ou amoindri les nombreux passages ou Don Juan parle de la poésie et essaye de transmettre à Castaneda une émotion, une évocation, mais l’autre en bon occidental bouché et en universitaire arrogant et prétentieux, en tout cas comme il se dépeint, ne capte rien et ce retrouve à utiliser des techniques bizarre, des cristaux dans les doigts, à chercher ses mains dans ses rêves, truc inutile au possible, pour au final ne pas accéder au rêve.
On a crée sur le Rêve un imaginaire très précis et dont la porte ne peut être que complexe à ouvrir mais ET SI la porte n’était pas fermé et que c’est justement ça qui fait qu’on arrive pas à l’ouvrir ? D’ailleurs y a t il une porte ou est ce qu’on a appris à mettre une porte factice dans une prairie verdoyante ?
La preuve en est
Excellent article.
Oui, le Rêve est le fondement de toute vie et de toute réalité. L’esprit qui serait véritablement prêt a assumer cela est celui qui a fait un saut périlleux dans l’inimaginable.
Voici que le réel est le passage de l’imaginaire à la manifestation, du symbolique au phénomène.
Que la “vérité” commence quand l’impossible devient naturel.
Ô ma raison, gardienne sans répit de mon île flottante, avale ça et apprend a rester tranquille.
Tu trouveras ta juste place.