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Astrologie pratique

Les aspects dynamiques de Jupiter Zeus – Mythe & astrologie

On continue à explorer le mythe fondamental de ZEUS sur notre psychologie, à travers les aspects dynamiques de Jupiter, le dieu séducteur et ses JE VEUX, et à travers l’aspect colérique et les sentences de Jupiter – Zeus. Pour ceux qui doutent de l’impact de Jupiter, il est bon de se souvenir que le Zeus grec est devenu le Jupiter romain qui est le prototype du « bon dieu » des chrétiens, celui que Don Juan Matus nomme « la sauce chili ».

Alors après avoir planté le décor de ses origines, élément essentiel pour comprendre le bonhomme, je vais explorer maintenant les différentes facettes du dieu des dieux et de son influence, en m’appuyant sur les frasques de Jupiter Zeus. Bien sur, j’ai été obligée de sélectionner certaines aventures, c’est donc ma vision de ce dieu/archétype, aujourd’hui et là où en est ma conscience.

Avant même de commencer vous noterez un fait rigolo : Zeus commence par un Z donc dans tous les dictionnaires de la mythologie, Zeus arrive en dernier ! Le roi des dieux relégué à un petit paragraphe au bout d’un gros bouquin, c’est cocasse. Derrière ce qui pourrait être une blague je trouve qu’il y a déjà du Jupiter là- dedans. Il est à la fois hyper important, il est à l’origine du panthéon des dieux grecs, mais en même temps il est quasi inutile.

Au final on peut résumer ZEUS JUPITER à un simple arbitre d’histoires rocambolesques dont ses caprices sont souvent la source mais aux quelles il ne participe que de loin. Jupiter Alpha et Oméga ? Je ne sais toujours pas, la seule chose c’est qu’il reste pour moi très difficile à pénétrer et à saisir, comme le tourbillon à la surface de la planète éponyme.

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Les articles sur la SAGA DE JUPITER

L’impact des aspects dynamiques de Jupiter Zeus dans nos vies.

Pour moi, l’idée que j’avais de Jupiter s’arrêtait à ce qu’en ont fait les romains : un guerrier sur son char, le juge suprême, le protecteur de la cité, et de l’ordre. Un ensemble pas franchement jouasse mais franchement suffisant. Les romains ont, d’après ce que l’on sait, assimilé Jupiter à Zeus, mais n’en ont pas gardé la mythologie.

Le côté lubrique, colérique et sanguin de Zeus ne convenant pas du tout à la vision de la pax romana et de la suprématie qu’ils voulaient imposer aux « barbares » ils l’ont réduit à un tout petit truc qui convenait mieux à la haute idée que se faisaient d’eux-même les descendants des 2 jumeaux sanguinaires de la Louve romaine. Zeus fils de Cronos et petit fils d’Ouranos devient un Jupiter simpliste, monolithique, une image d’Épinal.

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Dans leur folie normative les romains ont privilégié la forme et oublié le fond ne gardant du Zeus hellénique que le coté de Jupiter comme dieu sage et bien-pensant et le garant de l’ordre social.

Ce rôle de garant de l’ordre et de la cohésion sociale n’est pas anecdotique, ni chez les descendants de Romulus et Remus ni chez les grecs. Jupiter Zeus en tant que roi des dieux, doit veiller à ce que tout tourne rond entre les dieux, mais aussi entre les êtres humains. Ce qui lui demande quand même beaucoup de boulot, vu le côté soupe-au-lait et capricieux des trois parties ! Trois parties ? Ben oui, le troisième c’est lui car n’oublions pas d’inclure Jupiter-Zeus dans ces travers-là, car il est le premier à sauter à pied-joint dedans.

D’ailleurs, peut-être sa sagesse pour conseiller viendrait-elle de là ? Car quand on relit le mythe de Zeus on s’aperçoit que c’est en effet le roi pour enfreindre les « lois », le premier de la classe pour manquer totalement de modération, et un vrai cador quand il s’agit de s’emballer au lieu de réfléchir un peu aux conséquences de ses actes. En gros s’il y a une connerie à faire il est dedans et si on devait synthétiser l’attitude de Zeus je pourrais le qualifier de totalement foireux !

En gros Zeus est à l’opposé de notre dieu bien-pensant qui découle directement de la vision romaine de Jupiter. Le dieu barbu et bonhomme sur son nuage, détaché de la vie et de ses turpitudes, c’est Jupiter. Le saligaud, phallo et déraisonnable qui se reprend au dernier moment, c’est Zeus.

En somme Jupiter-Zeus n’est pas aussi simple que ce que les romains ont voulu nous faire croire. Il est bien-sûr le grand « juge suprême », mais vous allez voir qu’il n’est pas que ça. Bon, on est quand même obligé de commencer par cet aspect-là, sinon, il va se vexer !

Jupiter-Zeus, le dieu qui se croyait être le Pouvoir.

Il a terrassé son père, il est ressorti victorieux de dix ans de guerre contre les Titans, il préside à tous les phénomènes atmosphériques et il règne sur l’Olympe. Il n’a pas été détrôné par un de ses fils, il est le dernier de la lignée, il règne pour l’éternité. Pouvoir incontesté et la liste n’est pas finie alors comment ne pas avoir les chevilles qui enflent ?

Le petit problème, c’est quand il croit qu’il EST le pouvoir. Aveuglé par sa toute-puissance, il en oublie que le pouvoir ne lui est prêté que momentanément. D’ailleurs toutes celles et ceux qui croient avoir du pouvoir devraient bien lire ce passage.

Il peut présider à tous les phénomènes atmosphériques, mais il n’est pas la foudre, le vent, le soleil, l’ensemble des éléments. Il peut travailler avec, mais il n’est pas le TOUT.

Pour les romains et par la suite, pour nous occidentaux ne pas être le tout, c’est assez énervant. Ça veut dire qu’on n’a pas le contrôle absolu et peut alors s’insinuer la désagréable notion de perte, d’absence de contrôle, de finitude, et donc de mort. Cette chaine d’incidence est omniprésente inconsciemment dans notre psyché, notamment à travers les récits, les histoires, l’école, mais aussi à travers les dessins animés et films de divertissement.

Par exemple prenons le signe du Sagittaire régi par Jupiter : le Sagittaire part à la découverte du monde, il élargit son horizon en explorant d’autres points de vu. Mais le risque, c’est qu’en appréhendant un monde plus vaste il soit tenté de le remettre dans les petites cases pré-existantes, qu’il transforme ses découvertes en dogmes, en règles, en normes. En gros, en contrôle.

Si Jupiter (et Jupiter en nous) n’oublie pas qu’il n’est qu’un intermédiaire, s’il utilise et rend le pouvoir une fois qu’il a fait ce qu’il avait à faire, ça change tout. Il reste capricieux, fanfaron, mais il sait qu’il n’est pas le plus fort.

Il est dans l’arène, son adversaire est la mort, mais il ne se laisse pas croire qu’il est l’arène, le sable, le soleil, le vent, la mort, le tout. Fort de cette connaissance, il n’est plus obligé de se gonfler pour être plus fort que le bœuf, de briller plus intensément que le soleil. Non, juste il y a le soleil qui brille parce que c’est sa fonction et il y a Jupiter qui fait son Jupiter parce que c’est sa fonction, côte à côte, pas un plus fort que l’autre.

Jupiter et ses JE VEUX : gaudriole et amour

Mots-clés : le rapport au pouvoir, l’humilité

Mais quand on regarde les caprices de Zeus, notamment au niveau relationnel et concours de quiquette, je me dis que ce n’est pas gagné. Un aspect que tout le monde connait et qui prend beaucoup de place dans la vie de Jupiter-Zeus, c’est la gaudriole, il est clairement mené par le bout de sa queue ! Quand on pense au dieu « sauce chili » ça laisse rêveur.

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Le garçon aime séduire et surtout conquérir, autant les déesses que les mortelles, au grand dame de sa femme-sœur Héra, qui passe son temps à fulminer, se venger et comploter. Ambiance ! Mais Jupiter a une mission, il doit repeupler la terre après ces dix années de guerre et il s’y dévoue corps et âme. Ca fait clairement penser à la genèse et au repeuplement exigé « croissez et multipliez vous ».

Zeus au départ règne sur les décombres du monde des Titans, la vie, après les 10 années de guerre se meurt, alors il engendre ! Et il en a engendré un sacré paquet ! Des enfants ordinaires, des dieux, des héros, je ne vais pas en faire la liste, vous trouverez un lien en fin d’article.

Mais comment séduit-il toutes ces femmes ? La plupart du temps en changeant de forme : en prenant l’apparence du mari, déguisé en Satyre, prenant l’apparence d’une pluie d’or ou d’une nuée, métamorphosé en taureau blanc, en fourmi, en aigle ou en cygne. En somme Jupiter est obligé de se grimer, de cacher son vrai visage, sous peine de se retrouver bien seul car la seule fois où il se montre dans toute sa superbe de roi des dieux….oups, Sémélé s’enflamme, au sens figuré comme au sens propre, elle prend feu et meurt (de cette union nait Dionysos).

Le fond ou la forme ? Chance ou malchance ?

Devoir cacher sa vrai nature pour séduire, mener à bien sa mission, chance ou mal chance ?

Chance si Jupiter s’en sert pour voir qu’il n’est pas plus ou moins important/séduisant/puissant qu’une fourmi. Malchance s’il se fait croire qu’il est un agneau inoffensif qui vient de sortir du ventre de sa mère. Malchance s’il oublie qu’il se grime, qu’il est capricieux, soupe au lait, caractériel et conquérant. Chance s’il comprend que son apparence n’est pas au centre de ses relations avec ce qui l’entoure. Malchance s’il a tout basé sur son image ou s’il se limite à la forme plutôt qu’au fond. Chance enfin s’il accepte qu’on l’aime pour ce qu’il dégage plutôt que pour ce qu’il représente.

Jupiter donne une autre définition de la modération

Un autre point important par rapport aux multiples « amours » de Jupiter-Zeus, c’est son apparente absence de modération. La définition que notre monde offre de la modération, c’est « faire en demi-teinte, un petit peu mais pas trop, être pastel / gris-souris / sans contraste / non tranchant ». On ne peut pas vraiment dire que ça corresponde à l’image de Jupiter ! 

Et si on se trompait de définition ? Et si la modération c’était de vivre pleinement ce que l’on est en train de vivre, de ne pas en laisser des bouts de côté par bien-séance, par respectabilité, par honneur ?

Jupiter passe d’une aventure à une autre parce que c’est ce qu’il a à faire. Il doit repeupler la Terre, il repeuple, on peut le juger mais il fait juste son taf. Sans lui, après la guerre contre les Titans, la Terre niveau population ça serait encore les Alpes de Haute-Provence (désolée pour les ami.e.s du 04).

Où est sa modération ? Et bien déjà il n’a pas conquis l’ensemble des déesses – dieux – mortelles – mortel. Si Jupiter ne se place pas en référence à une époque, une société, une famille, la modération ou l’absence de modération n’ont pas lieu d’être. Il fait juste ce qu’il a à faire. Même s’il est moqué, même s’il provoque la fureur, même s’il blesse.

Joli pied de nez non ? La force de Jupiter tient dans sa suffisance et sa superbe !

S’il n’était pas suffisant, s’il n’était pas charmant la Terre serait sans doute moins pleine, les herbes moins vertes, les héros inexistants. Alors peut-être pourrions nous nous autoriser un peu de clémence envers lui et envers notre part de Jupiter intérieure.

Finalement la chose la plus importante que le Jupiter – Zeus du mythe en nous a à apprendre c’est de savoir s’arrêter quand sa mission est finie.

Son désir de séduire lui permet d’accepter de se grimer, faut-il encore qu’il n’oublie pas l’intention et le but de départ, c’est là que réside son travail sur la modération et surement pas dans devenir tiède, complaisant et encore moins un dieu « allégé en matière grasse » comme ont voulu le transformer les romains et les missionnaires chrétiens.

Jupiter, le dieu féroce, ses sentences.

Un autre des aspects dynamiques de JUPITER, ce sont les jugements sanglants et les sentences irrévocables (ou presque). Ce n’est pas sans rappeler le dieu de l’ancien testament, Sodome et Gomorrhe, tout ça tout ça, non ? Quand je vous disais que le Jupiter des romains était devenu le « bon dieu » des chrétiens j’avais oublié qu’il descendait aussi du « dieu terrible » des juifs.

Donc un des aspects dynamiques de Jupiter sont ses fameux jugements. C’est clair qu’il a beaucoup puni, foudroyé, arbitré et qu’il assume parfaitement. Mais est ce que ses jugements sont justes et équitables ?

Je crois que personne ne peut l’affirmer ou l’infirmer. Ce qui est sûr, c’est qu’il lui a été demandé de juger, trancher, affirmer et il l’a fait. Est ce qu’il a douté ? Très certainement. Mais la position « cul entre 2 chaises », ça ne lui ressemble pas. C’est donc un trait de caractère de ZEUS JUPITER que nous pourrions exploiter

Mots-clés : faire ce qu’il y a à faire, détermination, trancher et assumer la responsabilité de ses actes

Pour bien comprendre cet aspect YANG de JUPITER je me suis livrée a un petit jeu astro autour de moi. J’ai demandé a quel type dynamique (cardinal / fixe ou mutable) les gens rapprocheraient spontanément Jupiter. 9 fois sur 10 et moi y compris on m’a répondu fixe. La puissance, la stabilité, l’assise, le trône de big boss des dieux ça pose quand même. Sans parler de sa capacité à matérialiser, à fixer, à assumer, à trancher. 

SURPRISE ! Les deux signes régit par JUPITER, le Sagittaire (Feu – Yang) et le Poissons (Eau – Yin) sont deux signes MUTABLES.

Donc rien à voir avec l’imaginaire qu’on se fait ou qu’on nous a appris à avoir de Zeus Jupiter régnant en despote absolu ou même en monarque éclairé.

En astrologie le mode mutable est un mode dynamique d’ouverture. C’est une sortie, une porte vers quelque chose d’autre de plus grand. Un signe MUTABLE comme le Sagittaire et le Poisson sont ouverts sur la suite (inverse la dynamique Cardinal qui pénètre dans). Le signe mutable vient toujours après un signe fixe qui lui va avoir tendance à figer / cristalliser l’énergie. Toujours cette alternance Yin / Yang – Fixation / Mouvement

JUPITER à travers les deux signes qu’il régente engendre et exige de la mise en mouvement, de la remise en question. Donc Jupiter a bien cette capacité de transformation, de transmutation, de ne pas rester sur ses acquis, sur son rôle de tout-puissant roi des dieux.

Alors les sentences, jugements et sanctions (bonnes ou mauvaises) que nous vivons au quotidien ne sont-elles pas finalement des occasions de nous mettre en mouvement ? Peut-être le JUPITER céleste hurle-t-il simplement au petit Jupiter romain rabougri en nous d’arrêter ses conneries ou d’arrêter de se croire arrivé afin de nous permettre d’être dans notre dynamique divine ?

C’est un sacré saut périlleux de la pensée ça non ? Et si « le jugement divin » terrible et redouté, subis à travers une maladie, une récompense, ou un accident était au final un coup de foudre pour nous permettre de MUTER, pour nous permettre de dé-cristalliser notre énergie ?

Hélas notre petit Jupiter intérieur eet tout aussi suffisant et colérique que le Jupiter de la mythologie… donc il râle, trouve ça hyper injuste et fait ouin-ouin mais ça on en reparle dans le dernier chapitre de la saga JUPITER avec les aspects YIN, passifs, de Jupiter Zeus.

Du mythe à la réalité de votre vie

Au deux tiers de mon exploration de cette grande figure archétypale qu’est Jupiter Zeus j’ai toujours la sensation qu’il ne se montre jamais vraiment comme s’il se cachait derrière ses aventures, ses jugements, son rôle de roi des dieux. Mais derrière cette suffisance extrême, derrière cette image de mâle puissant, j’ai l’impression qu’il y a un cœur d’artichaut, un amour simple de la vie et une immense solitude. 

Mais ne nous y trompons pas, ce côté « tendre », c’est l’aspect « fond » de Jupiter-Zeus. L’aspect « forme » doit être assumé, dévoilé, exposé pour que le « fond » puisse porter la « forme ». Si Jupiter-Zeus dans votre thème ou dans votre psychologie se montre indécis, pas sûr de lui, timide, c’est qu’il y a une couille dans le potage.

C’est impératif que Jupiter se prenne pour Jupiter ! On a tous en nous un chakra solaire, un ego, un désir de pouvoir. Alors on a tous, en nous, un Jupiter qui doit se prendre pour le roi des dieux parce que c’est son rôle !

Et pour celles et ceux chez qui cette aspect de leur énergie / psychologie fonctionne bien il est aussi bon de rappeler à Jupiter en vous que le pouvoir n’est pas à vous mais qu’il vous est confié. Vous rappeler ne pas vous attacher à quoi que ce soit parce que la mort n’est jamais loin, parce que JUPITER, s’il se souvient de la guerre contre sa famille titanide et des massacres engendrés, connait la fragilité de la vie. D’ailleurs c’est face à une divinité de seconde zone qu’il a montré ses faiblesses, qu’il a été mis à terre. Promis je vous raconte la défaite de JUPITER dans le dernier épisode sur les aspects YIN, le fond, de Jupiter – Zeus.

Jane

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Parfois un chêne peut ressembler à un brin d'avoine. Moitié humaine moitié végétale elle suit, coûte que coûte, son propre chemin. Créatrice d'Harmonie et révélatrice d'enfantine.

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