Harmonie, Autonomie, Respiration, Action

Conscience @ Un autre regard

La voie du Tao e(s)t le chemin qui a du coeur, et la notion de plaisir

Point de vue et réflexions autour de la notion de plaisir et des pièges que j’ai pu rencontrer sur le chemin qui a du coeur et la voie du Tao. Bien sûr ces réflexions ne sont pas LA vérité qui n’est qu’un point de vue. Elles ne sont que l’expression incomplète et actuelle de ma perception de ce chemin qui s’arpente bien plus qu’il ne se comprend.

J’ai réfléchi, étudié, observé, le chemin proposé par Carlos Castaneda et quelques courants Taoïstes originels pendant plus de 15 ans. J’ai réfléchi, diagnostiqué et beaucoup parlé, en fait pas tant que ça, la peur de dire une connerie, mais j’ai surtout très peu mené d’action concrète. Aujourd’hui il est temps pour moi de me débarrasser de ce que je sais, ou du moins de mes expériences et constatations sur les pièges dans lesquels je suis tombé et dans lesquels je me suis même prélassé par confort, peur et une forme de stupidité digne d’une grenouille qu’on trempe dans l’eau froide pour la cuire.

Quant à la notion de plaisir, de bien-être, de “pouvoir” très (trop ?) fréquente dans les offres de développement personnel j’ai fini par constater qu’elles n’étaient que des pièges, tout comme le déplaisir, l’austérité et la sensation d’impuissance. J’ai donc finit par les abandonner et découvrir à la place une autre notion du plaisir, de la joie et de la vie. Des sensations très éloignées de ce qu’on nous apprend comme étant l’agréable, le facile, le coooool et le youpi tralalalère

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la voie du Tao, le chemin qui a du coeur est hors des définitions

“La voie qui peut être exprimée par la parole n’est pas la Voie éternelle ; le nom qui peut être nommé n’est pas le Nom éternel.” Lao-Tseu,Tao Te King, chapitre 1. Traduction par Stanislas Julien.

C’est la première phrase du premier chapitre du Tao Te King, l’un des textes fondateurs du taoïsme. Elle m’a longtemps semblé incompréhensible, et pourtant porteuse d’un sens profond. Quelle est cette Voie qui ne peut être exprimée, ce nom qui ne peut être nommé ?

En lisant et relisant cette phrase, pendant longtemps j’ai essayé de faire l’inverse de ce qu’elle dit. J’ai mentalisé dur, gambergé sévère, définis avec fougue et philosophé avec ardeur sur ce que pouvait être la Voie. C’est la façon de penser et de vivre que j’ai appris : créer des listes de définitions pour les concepts, les gens, les êtres vivants, les expériences. On m’a appris, et j’ai aimé ça, à réutiliser et combiner des définitions précises pour pouvoir ranger tout ça, pour ranger le monde. Le but était simple si tu sais définir le monde tu sauras comment il faut réagir, penser et dire pour être dans ce monde, pour être normal.

Ce qui est formidable avec cette phrase, et avec le Tao de façon plus générale, c’est que le mental ne sert à rien pour comprendre : plus je me débattais pour essayer de comprendre le sens caché de ces mots et plus je m’éloignais du sens qu’ils portent.

Il n’y a rien à comprendre ou a intellectualiser ! C’est ça le secret caché en plein jour de la Voie éternelle du Tao: par essence elle échappe à toute définition, elle est à la fois éternelle et constamment changeante, car c’est une voie de la Vie (et bon courage pour essayer de définir la Vie !).

Le Tao nous dit, sans nous dire, la nature de la prison dans lequel nous adorons nous fourrer en étant persuadé que c’est un refuge: à chaque fois qu’on veut définir les expériences et les sentiments qui nous traversent, les ranger dans des case, on sort de l’expérience et du sentiment.

Mes pérégrinations longtemps balbutiantes et qui commencent juste à devenir un peu plus affirmées sur ce qu’on nomme ici la voie du pèlerin m’ont mis face à un autre concept cher à Don Juan, le chemin qui a du cœur.

“Tu devrais déjà savoir qu’un homme de connaissance vit en agissant, et non en pensant à agir, et encore moins en pensant à ce qu’il pensera lorsqu’il aura fini d’agir. Un homme de connaissance choisit un chemin-qui-a-du-cœur et le suit. Alors il regarde, se réjouit, et rit. Puis il voit et sait. Il sait que sa vie se terminera bien trop tôt. Il sait qu’il ne va nulle part, comme tous les autres. Il sait, parce qu’il voit, que rien n’est plus important qu’autre chose.”

“Il y a des années je t’ai dit que dans sa vie de chaque jour un guerrier choisit de suivre le chemin-qui-a-du-cœur. C’est le choix consistant du chemin-qui-a-du-cœur qui fait qu’un guerrier diffère d’un homme moyen. Il sait qu’un chemin a du cœur lorsqu’il ne fait qu’un avec ce chemin, lorsqu’il éprouve une paix et un plaisir incommensurables à le parcourir dans toute sa longueur. Les choses qu’un guerrier sélectionne pour en faire ses boucliers sont les éléments d’un chemin-qui-a-du-cœur.”

C. Castaneda, VOIR. Folio Essais, p 113.

Ca aussi je me suis gratté le front pendant longtemps dessus, à essayer de comprendre ce que ça voulait dire, ce que c’était que ce chemin de paix et de plaisir qui différencie l’homme ordinaire médiocre du noble guerrier. Don Juan, à travers les mots de Castaneda, est quand même plus accessible et moins cryptique que le père Lao-Tseu, mais il est facile de tomber dans un double piège quand on lit ça (car oui il est piégeux le petit Carlos).

Premier piège : chemin qui a du coeur = plaisir = je fais ce qui me plait.

Youpi, le chemin qui a du coeur c’est trop la fête ça veut dire se laisser aller à tous ses caprices et poursuivre tous ses rêves d’amour, de grandeur, d’être grand(e) beau(belle) fort(e) et intelligent(e). C’est l’équivalent du “Carpe Diem” de Horace, ou plutôt de son interprétation moderne et commerciale (j’y reviendrai un peu plus loin).

Mais le hic c’est que c’est pas du tout en accord avec tout le reste de l’enseignement de Don Juan, qui est quand même basé sur le fait de voir avec honnêteté l’étendue de notre suffisance et de faire l’effort énorme et continu de ne plus se laisser dominer par les injonctions de notre suffisance ou de ses avatars, auto-contemplation, apitoiement, culpabilité, désirs de possession ou peurs de perdre.

Comment réconcilier cet effort avec le fait de prendre un plaisir incommensurable à arpenter le chemin qui a du cœur ?

Est-ce que ça veut dire qu’on peut prendre du plaisir à l’effort de ne pas se laisser aller à notre suffisance comme des vieillards incontinents ?

Est-ce que ça veut dire que ce que Don Juan appelle le plaisir n’a rien à voir avec la définition communément acceptée dans nos sociétés occidentales individualistes plaisir = satisfaction des désirs sensuels ?

Bingo, c’est là-dessus que je me suis longtemps cassé les dents ! Tout naturellement j’appliquais à ce que je lisais les définitions apprises qui avaient l’avantage d’arranger ma suffisance et ma feignantise. Mais la notion de plaisir, qu’on retrouve aussi quand Don Juan dit à Castaneda “Quoi que tu fasses, fais-le avec plaisir”, a un sens totalement différent ici.

  • Voir, les enseignements d’un sorcier Yaqui

    Voir, les enseignements d’un sorcier Yaqui

    Un jeune ethnologue de l’Université de Californie décide de consacrer sa thèse aux plantes hallucinogènes du Mexique. Il rencontre un vieux sorcier yaqui. C’est le début d’une longue initiation destinée à faire de l’apprenti un «homme de connaissance». FOLIO – Prix public : 8.50€

Le chemin qui a du coeur face à La définition hédoniste simpliste

La définition hédoniste, matérialiste, voire consumériste communément admise c’est plaisir = consommer et/ou posséder des choses “agréables”. Alors que le mot a un tout autre sens chez Don Juan, et bien qu’il ne soit pas plus défini que ça dans les bouquins de Castaneda je pense que le plaisir selon lui naît du fait de se laisser traverser par les expériences que la vie propose, de se laisser vivre et être, de faire ce qu’il y a à faire indépendamment de tous nos “je veux” et “j’ai peur de”.

Ca implique donc que ni nos désirs ni nos peurs ni nos définitions apprises ne sont le moteur de notre action, mais au contraire d’accepter que le moteur de notre action ce n’est pas nous, c’est la Vie elle-même. La seule chose qu’on peut faire c’est soit d’accepter cet état de fait, d’en tenir compte et d’agir avec l’intention de la Vie, soit de le nier/refuser, de ne pas en tenir compte et d’agir pour satisfaire nos désirs ou rassurer nos peurs.

Et là je ne peux que vous renvoyer vers l’article sur la soumination qui explique de manière tout à fait excellente pourquoi et comment on ne peut qu’être soumis, à nous de choisir si on se soumet à notre histoire personnelle (à nos définitions limitantes de ce qu’est “moi je” et de ce qu’est le monde), aux implantations étrangères, ou à la Vie.

La petite phrase “ll sait qu’il ne va nulle part, comme tous les autres.” est aussi à ne pas négliger, c’est là que réside une subtilité des plus importantes: peu importe les choix qui sont faits, peu importe de gagner ou de perdre, car rien n’a d’importance.

La seule chose qui compte c’est d’arpenter le chemin, de laisser la vie nous vivre et nous proposer des victoires et des défaites en sachant que ni victoire ni défaite ne nous appartiennent. Le chemin qui a du cœur n’est pas une recherche de l’agréable, de la possession, de la victoire, ce n’est pas une quête d’amélioration de son pouvoir personnel ou de sa connaissance. C’est beaucoup plus simple, c’est un chemin de la simplicité, de la réceptivité, du détachement. Et c’est infiniment plus difficile que n’importe quelle quête de pouvoir car ce chemin nous demande de gommer et rendre poreuses toutes nos définitions de nous et du monde.

La voie du Carpe Diem est Memento Mori pas Memento Mastercardi

Pour revenir rapidement sur “Carpe Diem”, le poème original dont est tiré la fameuse maxime incite à savourer l’instant présent qui nous est donné en gardant en tête que tout est éphémère. D’ailleurs le père Horace était un épicurien donc il prônait l’atteinte du bonheur par la satisfaction des seuls désirs naturels et nécessaires, le bannissement de toute forme de plaisir non naturel et non nécessaire en acceptant certaines formes de souffrances comme des formes du “bien”, c’est-à-dire des expériences nécessaires au bonheur.

On est quand même plus proche du “memento mori” et de prendre la mort comme conseiller que du “youpi c’est la fête je fais ce que je veux”.

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Quel est votre KOAN aujourd’hui ?

Deuxième piège : se croire important ou nul à chier

Le deuxième piège auquel je me suis frotté dans les explications de Don Juan sur le chemin qui a du coeur, celui de donner de l’importance à l’opposition homme ordinaire / homme de connaissance. Ca ce manifeste par la tendance à enjoliver et à dualiser nos actions soit en “j’ai loupé je suis une pauvre merde mortelle inconsciente” soit en “YES man ! Je suis un superhéro sorcier qui est tellement balèze qu’il défie la mort et l’Aigle”.

Chaque fois on va choisir le coté de l’auto contemplation qui nous est nécessaire en fonction de ce qui va le plus renforcer notre suffisance (celle du mendiant ou celle du super zéro ne sont que les deux faces d’une même pièce) et au gré de nos moments de contrariétés / contentement, de la météo, de la qualité de notre transit intestinal ou de la lunaison en Taureau du Capricorne ascendant à mon anus trop dilaté.

Mais voilà quand on s’érige en super zéro ou en en super tocard on oublie un truc essentiel, c’est qu’une des caractéristiques fondamentales du tempérament du guerrier c’est son humilité, et l’une de ses stratégies principales c’est de prendre la mort comme conseiller. C’est d’ailleurs écrit noir sur blanc: “Il sait que sa vie se terminera bien trop tôt. Il sait qu’il ne va nulle part, comme tous les autres.”.

Suivre le chemin qui a du coeur c’est pas créer une nouvelle échelle de valeur avec en bas l’homme ordinaire embourbé dans ses comportements et en haut le guerrier/sorcier/homme de connaissance, qui se rajouterait à notre collection d’échelles

Le chemin qui a du coeur c’est au contraire de faire l’effort (car oui c’est un effort immense) de mettre à plat toutes nos échelles de valeur, ou plutôt de rajouter à notre vision très 2D avec un bas et un haut une dimension supplémentaire, pour capter qu’il n’y a pas de bas et de haut.

Troisième souci : la gestion de nos émotions

Ce qui est formidable avec les “définitions” (qui n’en sont pas) de la Voie du Tao et le chemin qui a du coeur c’est que les deux sont à la fois d’une simplicité extrême dans leurs énoncés, et d’une profondeur tout aussi extrême. Que ce soit pour la voie du Tao ou pour le chemin qui a du coeur il est facile de se laisser aller à une interprétation qui va satisfaire notre chère suffisance (ou de ne rien biter), mais il est bien plus difficile de voir le sens caché en plein jour qu’elles portent, et surtout de le mettre en pratique concrètement.

Je crois que l’une des facettes du sens porté par la Voie du Tao et le chemin qui a du cœur c’est le fait d’accepter, d’intégrer, que la vie, les émotions, notre JE SUIS, sont par essence éphémères. Vouloir fixer les émotions positives (joie, désir et compagnie) ou étouffer les émotions négatives (peur, colère, culpabilité, envie et leurs amies), c’est ce qui crée et creuse le fossé entre la vie et “Je”, c’est ce qui nous met en tension permanente entre nos JE VEUX / J’AI PEUR et la réalité même juste physique de la vie.

Cette tension permanente entre l’expérience et les fantasmes/peurs de notre histoire personnelle, ce film cellophane autour de soi nous sépare de la réalité et la rend terne et floue.

La tension naît toujours d’un “je veux” ou “j’ai peur de”. La tension en soi n’est pas un ennemi, comme la peur, la colère mais un symptôme des émotions contradictoires et censurées.

Les émotions, nos JE VEUX / J’AI PEUR, existent et il me semble nécessaire de les vivre et de les exprimer à certains moments, mais elle deviennent encombrantes voire carrément gênantes quand elles sont prédominantes, voir pire maintenue sans être nécessaire.

Imaginez un chevalier du moyen-âge, pour aller se tataner la gueule avec les voisins ou disputer un tournoi il met sa côte de maille, son armure en métal, son gros casque et dégaine son épée. Mais une fois que le tournoi est fini, et s’il n’est pas mort, il vaut mieux qu’il enlève l’armure avant d’aller prendre un bain, déguster un bon repas en compagnie de ses potes chevaliers, ou fricoter avec sa belle. Sinon le bain risque de se transformer en noyade, les conversations et la dégustation des victuailles vont être compliquées, et la belle risque de finir écrasée sous le poids de l’armure ou embrochée par l’épée du chevalier en plein milieu de leur tentative d’ébats fougueux.

Et bien c’est un peu ça l’effet de la tension générée par le maintien de nos désirs et peurs, ça crée autour de nous une gangue qui nous rend imperméable à la vie, inaccessibles et intouchables, voire carrément blessants ou énervants.

Quatrième piège : croire qu’il y a des ennemis

Dans l’exploration de la conscience (ou de l’inconscience haha) à travers les histoires de Castaneda on peut aussi se laisser aller à penser que la suffisance, les planeurs, la cuirasse, la conscience inorganique sous toutes ses formes, sont des ennemis à dominer ou carrément à écraser. Le chemin qui a du coeur devient le chemin de la guerre permanente, de l’adversité et du “tout le monde est contre moi”

Car là aussi, est-ce que ça ne serait pas un tour de passe-passe pour s’attacher à donner de l’importance à quelque chose ? La confusion peut naître d’une identification de notre suffisance à la suffisance de Castaneda, qui raconte avec une grande violence ses rencontres avec la conscience inorganique. Un adversaire, comme les planeurs / grincheux / routines ne sont pas des ennemis, juste des adversaires… Comme le lion est l’adversaire de la gazelle, en aucun cas les gazelles en on fait des ennemis !

Au lieu de s’attacher à la forme que Castaneda apporte, je suis la cohérence de Don Juan, faire de la conscience inorganique et de la cuirasse des ennemis c’est le meilleur moyen de leur donner de l’importance et de nourrir mon auto-contemplation (oh regardez comme je suis balèze je contrôle ma cuirasse) et/ou mon apitoiement (pauvre de moi victime de ma méssante cuirasse et des méssant splaneurs).

Ça pue les petits arrangements avec l’ego, et c’est clairement pas en accord avec le comportement du guerrier pour qui rien n’est plus important qu’autre chose y compris lui même !

Et si juste j’acceptais le fait que la conscience inorganique existe, au même titre que la conscience organique, et que comme toute forme d’existence son but principal est de se nourrir et de survivre ? Donc pourquoi en faire un ennemi, et pas juste un élément de mon environnement avec qui je vais peut-être devoir interagir ? Ça veut pas dire que les interactions avec la conscience inorganique sont faciles ou agréables, mais ça ne veut pas non plus dire que c’est forcément désagréable ou dangereux.

Qui plus est, désagréable n’est pas synonyme de dangereux, et agréable n’est pas non plus synonyme de sans danger. Et si j’arrêtais de donner la priorité à ma petite personne et à la lutte entre mes définitions et mes émotions, et que je laissais la priorité à la vie autour de moi et en moi, à mon environnement ?

Le chemin qui a du coeur & la voie du Tao : une autre vision du plaisir

Je commence enfin à découvrir une notion du plaisir, ou plutôt une expérience du plaisir bien différente et bien plus vaste que la définition que j’avais construite jusqu’à maintenant. Le plaisir qui naît de ne pas s’accrocher à ses désirs et ses peurs comme une bernique à son rocher, de ne pas vouloir fixer les émotions positives ni cacher les émotions négatives qui me traversent.

Le plaisir de se laisser être, sans vouloir y imposer une forme construite de mon histoire personnelle. Le plaisir de faire ce qu’il y a à faire, même quand ce qu’l y a à faire paraît pénible, débile et/ou humiliant sur la petite échelle de mes définitions habituelles du bien/mal de mâle blanc cadre sup’ intello mais pas trop sympa mais pas exubérant.

Comme porter un pantalon en cuir ou danser dans la rue pour me frotter à ma peur d’être vu. Comme être grossier en public ou dire à des amis/potes de longue date quand ils me font chier ou me déçoivent pour me confronter à ma peur d’être rejeté et à mon désir d’être aimé par tout le monde. Comme remplir un cahier entier de la phrase “je suis débile” pour déboulonner la définition que je me suis construite d’être un être d’une intelligence au-dessus de la normale.

Ou encore comme de me pousser au cul pour écrire cet article pour, super combo, faire l’effort de m’exprimer, me confronter à ma peur d’être vu, jugé comme pas intelligent, et par conséquent être rejeté. J’ai le sentiment que ce plaisir est une expression de la Voie du Tao, du chemin qui a du cœur. Je me trompe probablement, et je vais sûrement continuer à me planter dans les grandes largeurs le restant de mon existence, mais ça n’a aucune importance après tout puisque je suis déjà mort…

BOB (Presquemorane)

Liens et infos complémentaires

EDEN SAGA autour de la voie du Nagual et du chemin qui a du coeur. Leur article est très intéressant je trouve, un petit extrait au tout début “Elle comporte pourtant, à nos yeux judéo-chrétiens, un grave inconvénient : elle n’est pas morale, elle n’est pas altruiste, elle n’est pas charitable. Pour beaucoup d’entre nous, c’est rédhibitoire. Ça fait partie des points sensibles sur lesquels on ne transige pas. Et pourtant !…”

Un groupe en français autour et uniquement autour des livres de Castaneda existe. Allez y faire un tour il y a souvent des approfondissements intéressants

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Bob

Ingénieur statisticien et grand théoricien du floutage de gueule et du con-venable. Il connait l'adresse des meilleurs nems de Paris mais les achète à coté de chez lui parce qu'ils sont très bon aussi.

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