Harmonie, Autonomie, Respiration, Action

Conscience @ Un autre regard

Y a-t-il un souci avec l’ego et l’auto-contemplation ?

Alors y-a-t-il réellement un souci avec l’ego ou avec l’auto-contemplation ? Aujourd’hui une petite pensée-commentaire autour de l’égo, de l’égocentrisme et de l’auto-contemplation pour celles et ceux qui parlent le Castaneda dans le texte. C’est pas la première fois mais comme on bidouille tous dans la cave pour comprendre ce qui nous arrange autant préciser, affiner, ajuster jusqu’à ce que vous sentiez par vous même.

En préambule je tiens à préciser que ce qui va suivre n’est pas une vérité, ou une réflexion arrêtée et qu’elle appelle à commentaire, échange et point de vue.

Très souvent dans les groupes ou les « voies » de développement personnel ou spirituel l’ego (qui n’est pas l’égocentrisme) et l’auto-contemplation sont montrés comme des « défauts ». J’ai moi-même été convaincu du « problème d ‘ego » et j’ai essayé de le « chasser », de le terrasser, de l’anéantir.

Le souci avec cette attitude c’est qu’à ma connaissance elle se solde chaque fois soit par un abandon, soit par un échec cuisant accompagné par de l’épuisement et un renforcement de notre auto-contemplation et de notre égocentrisme.

Pourquoi ? Simplement parce que l’ego et l’auto-contemplation sont des éléments indispensables à notre vie incarnée.

Sans ego pas de JE et sans JE pas d’individuation et donc pas de distinguo entre les filaments de conscience à l’intérieur et à l’extérieur du cocon, de votre incarnation.

En finir avec l’ego, l’idée stupide du siècle

Vieille tradition de la sociologie et de la philosophie : définir brièvement les termes du débat. Donc c’est quoi EGO – EGOCENTRISME – EGOISME – NARCISSIME et l’indispensable EGOTISME. Si on veut se comprendre autant être “sur” qu’on utilise les bon mots aux bons endroits

C’est quoi l’EGO ?

L’ego c’est le MOI, c’est ce qui permet de dire “je” et d’exister en tant qu’individu : c’est la naissance et la conscience de notre être, autrement dit notre ego.

L’ego est l’interface (lien) permettant le rapport de nous à nous-mêmes et de nous aux autres.

L’ego subit des influences, des pressions et se déforme pour transformer l’individu en personne. C’est à ce moment que les -ismes, les troubles apparaissent.

L’ÉGOCENTRISME

En psychologie, l’égocentrisme est une déformation du rapport entre le sujet (JE) et le monde. L’égocentrisme mène à se considérer comme le centre du monde, mais à travers le jugement des autres.

L’égocentrique ne s’aime pas par lui-même, mais à travers le regard des autres. A la différence de l’égoïste, l’égocentrique se soucie donc beaucoup des autres, non pas par altruisme, mais par désir de savoir comment il est jugé et regardé.

Résultat : on est persuadé, consciemment ou pas, que l’on est la première préoccupation des autres, que les autres (qui sont tout autant égocentriques que nous) nous regarde pour… nous aimer, nous juger, nous aider, nous contrarier, nous blâmer et-cetera

L’ÉGOÏSME

C’est une tendance à privilégier son existence et son intérêt personnel par rapport aux autres. C’est une considération quasi-exclusive pour sa propre personne.

L’autre est relégué au second rang, c’est un être sans importance, ou un rival à soumettre.

LE NARCISSIME

Le narcissisme est l’admiration de soi-même. Il touche donc à la relation entre le « moi » et son image. C’est un amour démesuré pour son propre reflet, se traduisant par une tendance à se survaloriser et à dévaloriser l’autre.

L’EGOTISME

C’est la tendance à s’analyser, à faire référence à soi-même et à sa personnalité dans le discours et les écrits littéraires. C’est la volonté d’explorer sa propre personne et de se connaître, sans forcément sombrer dans l’égoïsme ou le narcissisme.

Hélas d’expérience quand cette introspection devient trop habituelle et se transforme en préoccupation, c’est fréquent dans les « voies » de développement personnel, l’examen de ces petits j (u) mène souvent à un mélange entre l’égocentrisme, l’égoïsme et une bonne dose de narcissisme coupable.

difference-entre-ego-egocentrisme

« La guerre contre l’ego est une quête de l’ego » !

En somme si vous voulez en finir avec votre ego il y a une solution super simple : parpaing, corde, cou et direction le Rhône. Ca marche aussi avec n’importe quel cours d’eau un peu profond, même une piscine gonflable.

En gros si on supprime notre ego on supprime notre JE et qui même s’il n’est pas la totalité de nous même en est quand même un élément important et qui plus est pas si désagréable que ça… Quand il est à sa place.

C’est très bien illustré par une des phrases de Krishnamurti, comme quoi il a pas écrit que des conneries, « La guerre contre l’ego est une quête de l’ego » !

Croire qu’il y a un problème, qu’il y a un « défaut » révèle une quête de perfection et un jugement moral. Si ça c’est pas le révélateur d’un ego qui tombe dans l’égocentrisme je sais pas ce que c’est.

L’auto contemplation est notre mère !

Pour l’auto-contemplation c’est pareil. A aucun moment Don Juan Matus dans les récits de Castaneda dit qu’il faut détruire notre auto-contemplation. Il dit juste qu’il faut lutter contre sa prédominance.

Mieux que ça il précise dans « le voyage définitif » que l’auto contemplation est la seule partie de notre champ de Conscience que les planeurs, les grincheux, les lourdes ombres grises, laissent à notre disposition pendant qu’eux se délectent du reste de notre potentiel.

Dire que c’est la seule partie de notre Conscience laissé à notre disposition par les suceurs implique quel’ auto-contemplation fait bel et bien partie de nous. Comme notre doigt de pied, comme notre nez ou notre coude.

Alors pour devenir la totalité de nous même est-ce vraiment une idée géniale de commencer par s’amputer d’un bout ?

Comprenez bien que l’auto-contemplation, puisque c’est la seule partie qui nous est laissée à disposition, est forcément notre point de départ à tous. On s’extrait de cette gangue, comme l’EVE/YVY – ADAMA est extrait de la glaise. L’auto-contemplation est notre point de départ vers la conscience accrue et éventuellement vers le chemin du pèlerin. C’est un peu notre mère, notre genèse. Vous avez vraiment envie de buter votre mère ?

Si c’est le cas je vous encourage à aller voir un bon psy ou à le faire, c’est très facile techniquement de tuer un être vivant. Par contre après il faut en assumer les conséquences.

Le souci vient de se cantonner à l’auto-contemplation et de la mettre au centre de nos vies. L’auto-contemplation est UN ELEMENT de notre champ de conscience pas la totalité, ça c’est ce que le conditionnement, la norme, l’implantation étrangère (le mental implanté) nous encourage à faire. C’est UN ELEMENT parmi une multitude pas besoin de la transformer en alpha et oméga de nos vies.

Pour continuer sur l’exemple matriciel l’auto-contemplation est un peu comme nos génitrices, qui, si elles sont indispensables et aimables comme tout être vivant ne sont pas et n’ont pas à devenir le centre et le seul sujet d’occupation de nos vies.

La suprématie de l’auto-contemplation : un pastis sans eau

L’autre jour pour expliquer le souci à un patient je comparais l’auto-contemplation et nos vies à un verre de pastis en terrasse.

Imaginez votre champ de conscience comme un grand verre à soda de 1 litre. En vous incarnant le « âme » /la Conscience /le Témoin immortel (ou autre), commande « Garçon un pastis grand verre avec des glaçons s’il vous plaît » (pensez à être poli avec les gens au service)

Mais au lieu d’apporter au client satisfait par lui-même sa commande, le serveur, qui « planait », lui refile un grand verre à soda d’un litre mais avec juste 1 cl de pastis dedans. Pas d’eau, pas de glaçons, nada, que le pastaga.

Ce 1/100 de litre c’est l’auto-contemplation dans votre champ de conscience. Si vous buvez ça comme ça, si vous croyez que « ça » c’est votre vie, que c’est votre « un pastis grand verre avec des glaçons s’il vous plaît », alors ne vous étonnez pas, primo d’être constipé et secundo d’avoir un(e) fois(e) en piteux état.

Comment résoudre ce souci de boisson ? Ce souci de vie ?

En jetant les 1 cl de pastis ? Oui mais alors vous n’aurez plus votre « un pastis grand verre avec des glaçons s’il vous plaît », vous n’aurez plus votre vie…

Ou alors en laissant le pastis mais en rajoutant de l’eau et des glaçons ?

Apprendre à diluer son auto-contemplation

En gros la solution avec notre auto-contemplation c’est de la diluer ! C’est notre point de départ, c’est un élément essentiel à nos existences incarnées mais elle ne doit pas excéder un certain niveau de concentration, un certain niveau d’importance.

C’est pour ça que VOIR le monde, les autres êtres vivants est essentiel sur le chemin du pèlerin. Voir les autres êtres vivants n’implique pas des œuvres de bienfaisance mais par contre de donner de la considération aux autres êtres vivants (pas qu’aux humains blancs hétéro-cis catho et de notre CSP).

La base du travail pour sortir de l’omniprésence de notre auto-contemplation va être d’apprendre à oublier son JE, à le faire passer en arrière plan, pour laisser l’autre qu’il soit un sapiens, un arbre, un octopode ou un teckel avoir un peu d’air et de liberté

C’est accepter l’idée que rien ni personne dans nos vies n’est pour ou contre nous, que nous ne sommes pas le centre du monde, qu’on ne vous oblige pas vous à faire ceci ou cela, on oblige seulement « une personne lambda », la personne qui était à cet endroit mais assurément pas vous puisque vous n’existe pas pour l’autre.

C’est le plus dur à maintenir AU QUOTIDIEN se rappeler jusqu’à ce que ce soit totalement intégré en vous et autour de vous que quel que soit votre parcours, votre influence, vos like, votre vie, votre portefeuille, vos diplômes ou votre grosse intensité vous n’êtes, je ne suis qu’un lambda parmi d’autres pour la Vie.

L’auto-contemplation n’est qu’un outil pour pouvoir « s’apprécier » de la magnificence du monde mais pas comme on nous l’a appris, comme on nous l’a permis, être une fin en soi.

En somme le souci avec l’auto-contemplation ce n’est pas elle puisque c’est une partie de notre champ de Conscience, par contre notre attachement à celle ci suite à la mise sous séquestre du reste de notre potentiel par les grincheux ça, c’est un souci !

Donc plutôt que de vous battre contre votre auto-contemplation, ce qui ne fait que la renforcer puisque vous n’y arriverez pas (sauf si parpaings, cordes, coups, Rhône), luttez contre les limitations qu’on vous a apprises ou implantées.

Luttez contre les injonctions servant à rabougrir la vie en un objet tonal que vous pouvez plier selon vos caprices ou qui vous pliera par caprice.

La route est longue, l’eau est profonde mais vous, la vie, ce n’est pas que ça… à vous d’oser sortir des chemins tout tracés

Quelques liens pour aller + loin

Vous pouvez télécharger ce texte au format PDF

Sur la Passerelle on parle des deux mamelles qui font de l’auto-contemplation notre unique réalité à savoir L’APITOIEMENT et LA COMPLAISANCE

Un petit PDF extrait de la force du Silence autour de “briser le miroir de l’auto-contemplation”

Pour mieux comprendre les différence entre EGO – EGOCENTRISME et leurs descendance un lien “je pense”

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Renaud

Naturopathe, psychothérapeute et pratiquant de différentes techniques énergétiques depuis plus de 20 ans. J'essaye d'amener dans chacune de mes actions un autre regard, une autre manière d'être et de vivre le monde qui nous entoure.

16 réflexions sur “Y a-t-il un souci avec l’ego et l’auto-contemplation ?

  • @renaud13 

    Pour cette question d’ego à combattre et à supprimer, je ferai toujours le même témoignage :j’ai vu et observé des personnes qui se disaient être libérés de leur Moi ou Ego. Parfois cela faisait l’objet d’articles dans des revues spirituelles avec des titres chocs. Je me souviens d’un : l’anéantissement du Moi ! En vrai , rien de leurs egos avait été supprimé. Et cet l’article l’explique bien : ce n’est justement pas possible sauf suicide individuel et collectif. Je me souviens de cette secte américaine (Waco) où une centaine de personnes s’étaient suicidés en 1993. Peut-être le thème du week-end avait été : on supprime notre Ego. Sait-on jamais ?

    J’ai encore du mal, mais je me rends bien à l’évidence : personne n’en a rien à secouer de ma personne. Et ça c’est grave ! Ce matin, en entrant dans une épicerie où j’étais le seul client hormis une charmante serveuse, je me suis vu bien déçu et vexé. Cette personne, au demeurant, n’éprouvais pas le besoin d’être éblouie par ma présence. Elle n’en avait rien à secouer. Je me suis vu peu fringant, quelconque, ordinaire. Juste, si je pouvais commencer à en rigoler un peu en découvrant ce qu’on appelle le principe de réalité. Chacun à le nez dans son guidon, c’est une évidence. Tout ce qui nous conditionne fini en préoccupation et avec une préoccupation qui plane, je ne vois plus grand chose. Ok, c’est juste vexant pour un être merveilleux comme moi, mais bon, c’est comme ça.

    Oui, je suis d’accord, personne nous oblige. Il me semble que je ne vis pas dans un camp de concentration depuis ma naissance. Donc, j’ai fait des choix. Est-ce que j’en assume la pleine responsabilité. Bah, je bidouille avec ça. Retour au paragraphe précédent. On pourrait parler de cette enflure égotique qui prévaut en ce monde. Je crois que c’est pas évident de se frotter à la réalité, because ça cogne, ça heurte, ça griffe, etc…et que du coup, on se crée une vie rêvée-parallèle, un vrai doudou. Mais ça ne résout rien. Comme on ne supprime pas son ego (comme une partie de son corps) on ne supprimera pas l’attrait du divertissement et la rêverie mais on la remettra à sa juste place. Il faudra aux gens qui enflent de leur moi ou de leur abonnement à Walt Disney une méthode efficace : répondre présent à la réalité. Castaneda dit : un sorcier est pragmatique. Monsieur Philippe disait : il faut associer notre idéal au sens pratique le plus volontaire.

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  • Pour cette question d’ego à combattre et à supprimer, je ferai toujours le même témoignage :j’ai vu et observé des personnes qui se disaient être libérés de leur Moi ou Ego. Parfois cela faisait l’objet d’articles dans des revues spirituelles avec des titres chocs. Je me souviens d’un : l’anéantissement du Moi ! En vrai , rien de leurs egos avait été supprimé. Et cet l’article l’explique bien : ce n’est justement pas possible sauf suicide individuel et collectif. Je me souviens de cette secte américaine (Waco) où une centaine de personnes s’étaient suicidés en 1993. Peut-être le thème du week-end avait été : on supprime notre Ego. Sait-on jamais ?

    J’ai encore du mal, mais je me rends bien à l’évidence : personne n’en a rien à secouer de ma personne. Et ça c’est grave ! Ce matin, en entrant dans une épicerie où j’étais le seul client hormis une charmante serveuse, je me suis vu bien déçu et vexé. Cette personne, au demeurant, n’éprouvais pas le besoin d’être éblouie par ma présence. Elle n’en avait rien à secouer. Je me suis vu peu fringant, quelconque, ordinaire. Juste, si je pouvais commencer à en rigoler un peu en découvrant ce qu’on appelle le principe de réalité. Chacun à le nez dans son guidon, c’est une évidence. Tout ce qui nous conditionne fini en préoccupation et avec une préoccupation qui plane, je ne vois plus grand chose. Ok, c’est juste vexant pour un être merveilleux comme moi, mais bon, c’est comme ça.

    Oui, je suis d’accord, personne nous oblige. Il me semble que je ne vis pas dans un camp de concentration depuis ma naissance. Donc, j’ai fait des choix. Est-ce que j’en assume la pleine responsabilité. Bah, je bidouille avec ça. Retour au paragraphe précédent. On pourrait parler de cette enflure égotique qui prévaut en ce monde. Je crois que c’est pas évident de se frotter à la réalité, because ça cogne, ça heurte, ça griffe, etc…et que du coup, on se crée une vie rêvée-parallèle, un vrai doudou. Mais ça ne résout rien. Comme on ne supprime pas son ego (comme une partie de son corps) on ne supprimera pas l’attrait du divertissement et la rêverie mais on la remettra à sa juste place. Il faudra aux gens qui enflent de leur moi ou de leur abonnement à Walt Disney une méthode efficace : répondre présent à la réalité. Castaneda dit : un sorcier est pragmatique. Monsieur Philippe disait : il faut associer notre idéal au sens pratique le plus volontaire.

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  • Apprendre à diluer son auto contemplation… Cela m’a fait penser à une expérience que j’ai vécu il y a plusieurs années.

    J’étais en Asie et je ne connaissais pas encore Castaneda à l’époque. J’avais commencé un travail sur moi-même et d’étapes en étapes ma petite voix, comme je l’appelle, m’a dit que pour un temps, je devais arrêter de prendre soin de mon apparence physique, que trop en prendre soin empêchait l’humain d’accéder à lui-même. Je me suis fait raser les cheveux car je savais que j’y étais attachée.
    Quand le coiffeur a commencé à me tondre la tête j’ai commencé à défaillir, j’ai réellement failli tomber dans les pommes! C’est la première fois de ma vie que ca m’arrivait, je savais que j’y étais attachée mais je ne me doutais pas que c’était à ce point là!

    Puis plus d’épilation, ni aisselles, ni jambes ni maillot, ni sourcils ni moustache( bah oui, je suis brune, trop de chance).
    Les habits on a gardé que l’essentiel ( on était 2), deux tenues et pas les plus belles mais les plus pratiques. Bien sûr plus de maquillage, plus de bijoux et ne plus se regarder dans le miroir. Miam miam, je me suis régaler!
    Franchement c’était dur pour moi surtout que les gens ne vous aident pas. Les hommes qui me regardaient avec admiration la veille avaient désormais une expression de dégoût sur le visage, certains se marraient carrément d’autant plus que n’ayant pas une crâne rond, les cheveux rasés, ça ne me va pas du tout du tout, les poils non plus d’ailleurs. On en apprend beaucoup sur «  l’amour » soi disant.. Je peux vous dire que si on veut éviter de se faire draguer, y’a pas meilleur moyen
    Les femmes étaient tout aussi méchantes que les hommes et riaient parfois en pleine rue en nous montrant du doigt, nous devenions l’attraction principale, vive la solidarité féminine!
    Et la petite cerise sur le gâteau c’était les moments baignades avec tous les poils du maillot à l’air et jupes courtes( histoire de corser un peu l’exercice ).
    Maintenant j’en ris mais sur le coup, j’étais pas contente, j’ai beaucoup pleuré et quand je savais que c’était le jour baignade ou jupe, c’était l’angoisse totale
    L’exercice a évolué puis on mettait des fringues qu’on n’aimait pas, qui étaient à l’inverse de notre style habituel, pas si facile que ça non plus. Elle se retrouvait en tenue chic et talons et moi avec des tongs à la con version baba cool avec des grosses fleurs dessus, elles m’ont traumatisées ces tongs

    Mais j’ai gagné une quantité d’énergie incroyable, suffisante pour me permettre de voir et aussi d’atteindre le lieu sans pitié. J’ai aussi beaucoup appris sur moi-même, mon double est sorti( si c’est bien le double) et je m’en suis prise plein la gueule, il m’a montré à quelle point j’étais égotique, égocentrique, égoïste, toutes les saloperies qu’il y avait en moi. Ça fait mal, j’avais honte de moi et je me dégoûtais mais quelle libération de se voir!

    J’ai également beaucoup appris sur ce monde , la liste est très longue,et c’est là aussi que j’ai découvert l’existence des flyers, je les appelais les démons à l’époque: d’abord en évitant de me regarder dans le miroir. Quand je marchais dans la rue, je sentais une force qui essayait de me faire tourner la tête pour me regarder dans les vitrines, c’est là que j’ai commencé à me poser des questions. Puis d’autres trucs, je ne peux pas tout raconter, c’est trop long, puis quelques temps plus tard, je voyais la présence de l’implant sur notre visage, leur énergie déforme notre visage, c’est vraiment spécial à voir et c’est une énergie vraiment dégoûtante.
    Le tonal étant tout petit la plupart du temps écroulé par la honte, le nagual se réveille et il s’installe bien confortablement, hihi.
    Beaucoup de portes se sont ouvertes en moi à un point que aujourd’hui, des années après, même dans l’état humain le plus lamentable qui soit, ces portes restent entrouvertes.

    De nos jours, l’auto contemplation « saine » a laissé place au culte de l’apparence physique qui est en train de détruire l’humain, c’est de pire en pire. On s’accroche et on s’associe trop à notre corps physique et oui ça nous empêche de voir notre être dans sa totalité.
    Après, je ne dis pas qu’il ne faille pas prendre soin du tout de son apparence surtout que parfois c’est nécessaire pour traquer. Et puis d’autres fois, on a envie de se sentir beau, un petit câlin d’ego, ça fait du bien mais je pense qu’il faut se surveiller, pas se plonger de la tête aux pieds là dedans, c’est risqué quand on n’a pas atteint un certain niveau.
    Petit point final, pour ceux qui au contraire n’aiment pas prendre soin de leur apparence physique et bien ça revient au même, c’est un attachement de son apparence physique ( j’espère que je suis à peu près claire), du coup c’est l’exercice prendre soin de son apparence qui devient intéressant.

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  • PAS MIEUX ! C’est excellent et ouais clairement “Maintenant j’en ris mais sur le coup, j’étais pas content" on est jamais content de se débarasser de notre superbe miroir et de notre divine croyance en “je suis comme ça"

    Pour illustrer la fin de votre message, ça était l’inverse pour ma pomme.

    On m’appelait le sanglier non sans raison. Fidèle à la devise “le chemin le plus court entre deux points étant la ligne droite" j’étais capable de traverser une mare ou un roncier sans même me dire que c’était stupide et même dangereux.

    Du coup pour casser tout ça : 2 ans en costard cravate et même gilet parfois, 2 ans en chaussures pas trouées, + zazen 2 heures par jour (les murs sont des fabuleux miroirs) + 2000 centrages (et même +) j’en suis presque (presque) devenu austère jusqu’au moment de capter que JE, notre prénom, notre apparence même la plus profonde est une création et que l’énergie pour être un sanglier et la même que celle pour être un “employé de banque". Je passe les détails

    Après il a fallu repartir dans l’autre sens, finir de démonter les traces de représentation interne ce qui fait qu’aujourd’hui j’arrive à être surpris de ressembler à ça en me voyant dans un miroir.

    Au final je suis revenu à mes premiers amours … vivre nu et porter le masque vestimentaire minimal quand je traite avec le monde. C’est un plaisir d’ailleurs de pouvoir aller dans resto étoilé en pantalon thai et tee shirt et de ne pas dépareiller

    comme quoi c’est l’intention qui importe

    à propos d’intention d’ailleurs, elle est essentielle dans les pratiques de déconstruction. Faire par obéissance, pour faire plaisir à un gugus quel qu’il soit ou à une doctrine fut elle merveilleuse arrive toujours à produire l’effet inverse. AUgmenter l’auto contemplation et l’appitoiement.

    Bien sur l’exercice, le rituel, le challenge est relevé – c’est assez facile quand notre ego ou notre peur nous pousse – mais on a comme seule médaille une blessure d’ego

    dans votre cas, ou dans le mien nous étions “partants" c’est “nous" qui avons choisi. Personne à blâmer, personne à convaincre, personne pour se justifier, s’excuser ou se vanter, juste nous et l’Esprit

    Les exercices peuvent bien sur servir à travailler la Volonté, à apprendre mais le réel changement, celui qui est aussi définitif que le Voyage lui vient, en tout cas pour moi, d’une position intérieure individuelle

    Pour celles et ceux qui se posent la question : qui est la voi(e)x à l’intérieur …. L’émissaire de réver ? Notre Moi ? Le Ca ?

    En fait est-ce réellement important ?

    En tout cas merci pour ton message, ça fait plaisir de voir quelqu’un aussi “con" que moi

    au fait rale pas après les tongs, toi tu peux en porter sur plus de 1 mètre, perso avec mes jambes autonomistes et indépendantistes les fois ou j’ai essayé je me suis mangé le trottoir en 2 pas ! 

    Pétain tant bien c’est un vieux fantasme qui piège mon attention seconde un peu comme avec le skateboard, la trottinette et le surf – mais, là c’est carrément pas possible, j’ai pas assez de cheveux 🙂

    Des bises

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    • @renaud13 
      Trop bien, très intéressant! Et ravie de rencontrer quelqu’un qui comprend ma connerie, la partage et qui en plus ne trouve pas ça si con! Faut qu’on voyage ensemble un jour, on va bien se marrer, les gens aussi d’ailleurs, quel merveilleux couple on ferait!  
      Je suis sûre qu’on peut accéder à ton fantasme et trouver un moyen de te fabriquer des tongs avec lesquelles tu te casses pas la gueule, à voir.
      Pour qui parle à l’intérieur, bah j’avoue que si tu as la réponse, j’aimerais bien savoir. Je ne suis pas une théoricienne à la base mais j’aimerais bien pouvoir remettre 2, 3 choses à leurs places. Et en plus, je saurai qui remercier exactement à part l’esprit.

      Répondre
    • @renaud13 
      Ah oui, peux tu m’expliquer ta pratique de zazen avec les murs sont des miroirs. Je connais le mot zazen mais jamais je ne me suis penchée sur sa signification et encore moins sa pratique. Idem pour les 2000 centrages. C’est quoi un centrage et as-tu des exemples précis de centrages que tu as effectué?

      Répondre
      • @loulou0626 alors pour les centrages on a tout expliqué ici https://projet-lapasserelle.com/recentrer-notre-attention-les-centrages/ essaye tu vas voir c’est très très “rigolo"

        Pour zazen c’est une adaptation personnelle de la pratique méditative zen

        En gros tu prends une chaise de cuisine, à dos droit,

        Tu places la chaise à 1 mètre d’un mur si possible blanc et lisse – j’ai essayé d’autres support et des murs à picots c’est moins sympa

        Tu te mets bien au fond de la chaise pour avoir le dos bien droit et tu plisse légérement les yeux en fixant un point en face de toi sur le mur

        Tu attends …

        l’idée c’est de pas fermer les yeux, de pas dormir, de pas tomber, juste de respirer, contempler / fixer (à toi de jouer avec tes yeux) et de patienter

        commence par 30 min et après tu progresses

        voilà amuses toi bien

        Répondre
        • @renaud13 
          Merci pour ces infos. Je vais tout lire sur l’ancrage et tenter la méthode zazen. Par contre je n’ai pas toujours de chaise à disposition en ce moment. Je pense que assis en tailleur avec le dos bien droit ça doit marcher quand même? De toute façon, on fait avec ce qu’on a 

          Répondre
        • @renaud13 
          Je suis en train de lire les centrages. Du coup j’ai une question concernant ton exercice zazen: faut il obligatoirement que les pieds soient en contact avec le sol? 

          Répondre
          • @loulou0626 alors pour les centrages c’est quand même mieux mais j’en ai fait couché dans le lit de l’hosto c’est très spécial mais on y arrive.

            Le coté pied au sol, dans la posture dite “du sphinx" ça permet de s’aligner et de s’enraciner tout en s’ouvrant mais après c’est peut être plus culturel qu’autre chose.

            Par contre pour zazen les japonais le font sur un zafou ou un banc de méditation quand ils sont indigents donc no problemo, c’est juste plus dur parce que tu n’as pas la sensation du dossier pour tenir ton dos il va donc te falloir veiller à rester bien droite (le menton légérement rentré et respiration uniquement par le nez)

  • @loulou0626 hahahahaha le vieux péone mexicain ne disait il pas “l’Aigle subviendra à tes besoins"

    interessant comme mix tu raconteras, et ouais c’est là qu’on prend conscience du non silence et de à quel point notre cerveau est facilement parasitable, à quel point le grincheux est incapable de ce concentrer et de rester immobile

    Bon courage, si si, avec l’exercice et avec le changement à venir. Il faut le faire un peu longtemps (1 mois) et après faire une pause d’une semaine (puis reprendre) pour voir le changement radical

    Si tu as envie d’ouvrir un sujet sur ta pratique, que ça puisse aider et si y a besoin t’aiguiller ou t’aider à ajuster ne te prive pas, fais toi plaisir 🙂

    Répondre
    • @renaud13 
      Oui pourquoi pas ouvrir un poste là dessus, si il y a des choses interessantes à dire. Pour l’ exercice à pratiquer pendant un mois,  tu parles bien du je prends je donne?
      Je pense que ce qui serait pas mal, ce serait de pratiquer les 3 exercices, la methode zazen, le comptage et l’association des 2. Pas dans un meme periode bien sûr mais l’un après l’autre afin de mieux apprehender leurs effets puis voir lequel rapporte le plus d’energie, le plus de pouvoir. Si certains sont interesses, vous pouvez tenter.

      Répondre
    • @renaud13 Coucou, jai une question sur l’exercice des ancrages. Est-ce mieux de fermer les yeux ou de les ouvrir? A cause de toi, je vais devoir rester ici un mois car après je ne sais pas si j’aurai de chaise de nouveau ! Je vais me venger tu vas voir, moi aussi j’ai un cadeau pour toi, lol.

      Répondre

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