Harmonie, Autonomie, Respiration, Action

HARa aGORA, le forum de La passerelle

haha-agora-forums-la-passerelle

En tant que « visiteur » vous ne pouvez pas interagir sur le forum. Ne soyez plus passif ! Pour participer CONNEXION / INSCRIPTION.

HARa-aGORA c’est votre forum. Un lieu qui vous est ouvert pour partager, débattre, échanger vos pensées, vos vécus, interrogations et réflexions. C’est aussi l’occasion pour vous et nous de mieux nous connaitre à travers des échanges directs et pourquoi pas de trouver l’inspiration pour un futur article ou exercice répondant à vos besoins.

Forum autour de la spiritualité incarnable

Une fois votre inscription / connexion faite si vous avez toujours une phrase du type « il faut vous inscrire pour pouvoir …. blablabla n’hésitez pas à « rafraichir » la page.

Le jugement de valeur (BIEN / MAL & co) en plus d’être très peu constructif n’est pas forcément apprécié ici. Toute position moraliste sera châtié avec la plus grande fermeté sauf pour celles et ceux qui aiment ça.

On peut donner son avis sans pour autant juger… Il nous semble plus sain de dire « vas te faire foutre je suis pas d’accord » suivi d’un argumentaire au petits oignons qu’un « c’est maaaaaaal » ou pire « on ne peut pas dire / penser / faire ceci ou cela » d’après des lois morales conjoncturelles donc insuffisantes et impropres à la voie de la Liberté.

Nous sommes censés être entre gens de bonne compagnie et de bonnes intentions donc soyez clément sur les lacunes orthographiques de certaines. Rappelez vous que si la forme aide le fond elle n’est qu’une émergence de celui-ci. Les nuls en orthographes n’oubliez pas que la forme permet au fond d’être plus accessible même au psychopathes de la « grand-mère ». Faites des efforts.

Il est plaisant d’aérer et de valoriser vos propos via des couleurs, des espaces, du texte en gras, des « à la ligne » … Toujours dans la même idée qu’une forme plaisante aide un fond déconcertant à être mieux apprécié.

Préoccupations, add...
 
Notifications
Retirer tout

Préoccupations, addictions et traque

4 Posts
3 Utilisateurs
0 Reactions
1,061 Vu
Bob
Posts: 20
 Bob
Début du sujet
(@merwan)
Eminent Member
Inscription: Il y a 5 ans

Ca donne envie comme titre, pas vrai ? 🤣 

Hier matin, je me suis réveillé dans une nappe d’anxiété qui bloquait tout, avec une sensation physique d’oppression au niveau de la gorge et du sternum. Pour me décoller de cette angoisse j’ai commencé par me poser, faire des centrages, laisser la sensation m’envahir, ne plus y résister, respirer. J’ai eu du mal mais j’ai réussi à laisser cette angoisse s’évacuer, et j’ai pu commencer à en parler, d’abord avec ma compagne, puis avec les membres de notre cercle de travail. J’ai finalement réussi à percevoir que cette angoisse particulière venait d’une série de préoccupations que je laissais traîner depuis un certain temps, et surtout qu’il existe derrière ça une véritable addiction à l’anxiété et à la préoccupation: toute action est une occasion de créer de l’anxiété et de la préoccupation. Et vu qu’il y a des chances que je sois pas une exception, je me suis dit que ça valait bien un post.

Globalement chez moi ça se passe en 3 phases:
Je commence par m’engager, auprès de gens extérieurs, ou juste auprès de moi-même, à faire quelque chose, je mets en place une promesse
Je retarde l’action que je me suis engagé à faire, je procrastine, ce qui crée une préoccupation (qui s’ajoute aux préoccupations déjà en place)
Puis arrive le moment où les préoccupations se sont accumulées et où je dois faire 15 trucs en même temps pour tenir mes promesses, donc impossible de tout faire à temps, ce qui génère de la tension/colère, du jugement, de l'apitoiement, rah je suis nul, je mérite d’être rejeté par tous…
Puis retour à la case départ, refaire des promesses au sujet de ce qui n’a pas été fait précédemment, ou sur d’autres trucs…

Et tout ça se superpose “joyeusement”, à des échelles de temps variables, pour créer des vagues d’anxiété/colère. Sans oublier les promesses abstraites irréalisables qui nappent le tout, comme par exemple les promesses de réussite sociale, les promesses d’être “une bonne personne”, les promesses d’amour...

Et donc j’ai vraiment eu la sensation que ça fonctionne exactement comme une addiction, et je pense n’être pas le seul dans ce cas, c’est pourquoi je partage mes élucubrations avec vous. Mon mental est conditionné de telle façon qu’il a besoin de sa dose de préoccupations régulière (journalière, hebdomadaire, ça varie selon le niveau d'addiction de chacun), et pour avoir son shoot le mental se dit “alors, qu’est-ce que ce qui se passe en ce moment dans ma vie, qu’est-ce je peux utiliser pour créer de la préoccupation, de la tension ?”

J’ai pas de preuves scientifiques de ça, mais j’ai l’intuition que ça implique le mécanisme physiologique de l’addiction, tout comme il a été prouvé que l’addiction aux réseaux sociaux implique ces mécanismes (à ce sujet si ça vous intéresse je vous conseille cette série de mini documentaires: https://www.unidivers.fr/reseaux-sociaux-dopamine/).

Je me plante très probablement, mais voilà comment je ressens ça: on a appris par l’expérience, il y a longtemps déjà (probablement pendant l’éducation parentale, et/ou à l’école, puis ça a continué dans l’environnement professionnel), que quand on se trouve dans une situation préoccupante, angoissante, ou conflictuelle, résoudre la situation apporte un rush hormonal des plus agréables, adrénaline, dopamine, endorphine. Avec la répétition on associe situation angoissante et/ou conflictuelle (selon les caractéristiques énergétiques de chacun, je vais y revenir) avec le rush hormonal, et le mécanisme physiologique de l’addiction dans le cerveau est tel qu’au bout d’un certain niveau de répétition on a même plus besoin d’obtenir le rush hormonal pour rechercher et/ou maintenir les conditions qui le provoquent habituellement, c’est à dire les situations angoissantes ou conflictuelles.

Ca c’est pour le plan physiologique, et à ça se superpose se superpose les plans émotionnels / psychologiques et énergétiques. Au niveau énergétique notamment, pour celles et ceux qui sont familiers avec les bouquins de Castaneda, je suppose que c’est un des mécanismes par lequel les planeurs / l’implantation étrangère se nourrissent.
Un truc intéressant c’est que selon les caractéristiques énergétiques de chacun, on va avoir une addiction différente: pour moi c’est une addiction à la préoccupation/angoisse, pour certains ça sera une addiction à la tension/colère, pour d’autres une addiction à la peur/tristesse, …. Par caractéristiques énergétiques je pense notamment à la cuirasse (cf article de La Passerelle qui traite du sujet: https://projet-lapasserelle.com/lage-de-faire/), mais aussi au thème astral.

Bon, ok, mais quand on a dit ça, on a rien dit. L’autre perception qui est venue est que ce mécanisme bien huilé se combat de la même façon qu’une addiction: il faut se couper de la drogue, arrêter de se shooter. Ca implique évidemment le plan énergétique, sans un minimum de perception c’est difficile de mettre le doigt sur ce qui se passe pour chacun de nous, car je le rappelle ce que je décris est valable pour moi, mais ça va se manifester sous d’autres formes chez chacun. Mais ce combat est aussi très concret, il prend lieu également (et surtout ?) dans le Tonal: toute action prend source dans le Nagual et s’incarne dans le Tonal. Il s’agit d‘identifier, très précisément, les sources de préoccupation. Quels sont les trucs que je me suis engagé à faire ou à dire et qui me préoccupent ? Puis une fois identifiés s’attaquer aux trucs qui viennent en premier, l’un après l’autre, stopper la procrastination/ajournement et faire/dire dès que possible ce qui crée de l’anxiété.

Ca c’est un mécanisme d’urgence, mais le but est aussi de sortir de cette urgence permanente: de passer d’un état où on se rend compte qu’on est en train de couler pour vite remonter à la surface, à un état où juste on nage en respirant normalement. Ça nécessite de mettre en place une habitude de s’observer, se régulièrement se faire un check-up émotionnel et énergétique (par exemple par des exercices de méditation/respiration) pour sentir d’où vient l’anxiété, très concrètement, qu’est-ce qui me préoccupe. Et surtout mettre en place des stratégies pour ne plus générer de la préoccupation: ne plus faire de promesses, de plus complexifier, ne plus ajourner. Donc se traquer, “tout simplement”.
En théorie c’est pas difficile, c’est utiliser la même quantité d’énergie et de temps pour agir différemment. Ca semble difficile car c’est différent, et ce qui rend ça difficile c’est de lutter contre l’addiction, de sortir de l’ornière de l’habitude.

Au fond, énergétiquement et dans le Tonal, ces addictions c’est fuir la Vie, refuser d’assumer la responsabilité d’être vivant, tout simplement, en maintenant un attachement à des fantasmes de perfection à jamais inatteignables, en complexifiant tout, toujours plus, et en plaquant de la gravité sur tout. Ce qui permet de se juger et de générer de l'apitoiement, de l’auto-contemplation. Donc de nourrir le planeur / implantation étrangère.
Et ce que la Vie propose, à l’inverse, c’est de simplifier et de faire l’effort de ne plus se laisser aller à ces addictions habituelles, à chaque action (ou non-action) et à chaque parole (ou non-parole). Stopper la préoccupation à chaque fois que c’est possible. Assumer la responsabilité, à chaque fois que c’est possible. Simplifier, à chaque fois que c’est possible. Remplacer l’addiction à la préoccupation et la complication, par une addiction à la simplicité et au calme.

Pour finir, juste un petit complément suite à une discussion avec d’autres membres du cercle. On peut arriver à se détacher un peu de nos comportements, de nos addictions, et se dire “ah là ça va mieux, je suis satisfait, j’ai gagné, je peux me détendre !”. Hélas dans nos esprits malades souvent détente = laisser-aller. Soyons donc également attentifs aux moments où on se dit ça, où on se dit “c’est bon j’ai gagné”. Si on considère qu’on a réussi un truc, on continue à croire qu’il y a des choses à réussir, à gagner, et donc aussi à perdre. On continue à se mettre sur une échelle de valeurs. Quand on croit qu’on a fait un pas dans la “bonne” direction, souvent on se nique car on se laisse aller direct par la suite. C’est comme si on arrivait à entrevoir le commencement du début du sentiment d’être vivant, et immédiatement on transforme ça en “victoire” pour s’octroyer le droit d’arrêter immédiatement d’être vivant et se vautrer dans l’auto-contemplation.

Ne nous lâchons pas la grappe ! Mais sans y attacher aucune gravité, “Ce n’est pas graaaaave!”. Bref, incarnons le paradoxe d’être vivant !

Ça vous parle ? Et vous c’est quoi vos addictions ?

Répondre
3 Réponses
Renaud
Posts: 261
Admin
(@renaud13)
Reputable Member
Inscription: Il y a 6 ans

^^ excellent ! Ca mérite un article complet ça te vas si je fais une copie et que je le met en page avec quelques rajout
en tout cas pour moi ce que tu décris est très proche de mon vécu et c'est aussi très proche des patients toxico que j'ai pu avoir

Répondre
1 Réponse
Bob
 Bob
(@merwan)
Inscription: Il y a 5 ans

Eminent Member
Posts: 20

Ah oui tout à fait, un article ça me va très bien 👍 je te fais confiance pour les ajouts et la mise en forme 😊 

Répondre
HARa aGORA, le forum de La passerelle - Projet la Passerelle
Posts: 98
(@lola)
Estimable Member
Inscription: Il y a 6 ans

Merci pour ce (futur) article bob! C'est sure que ça me parle beaucoup!! Quand tu parles de l'après 1° étape de stopper son addiction, perso, ça me ramène à se dire qu'une addiction c'est à vie ( peut-être pas dans certains cas mais partir sur ça, ça permet de rester vigilant).

J'ai une grosse addiction, qui peut paraître conne, mais qui m'a vraiment coùté à lâcher: je suis née avec le pouce dans la bouche, j'ai essayé enfant d'arrêter mais j'ai continuer en suçant mon petit doigt. A 35 ans je le suçai encore, impossible de m'endormir sans, c'était mon doudou réconfortant, mon moyen de fuite, de défense, bla bla bla... qui fût utile à une époque mais qui ne l'était plus depuis un bail. J'avais honte de ça (bon là dessus j'aurais pu m'en foutre, c'était un choix, mais ça aura été le moyen pour me motiver pour arrêter et constater ensuite que c'était surtout un outil merveilleux pour fuire la réalité et ne pas devenir adulte).

Bref, j'arrête, c'est hyper pas agréable, angoisses toutes les nuits, insomnies, tout ça tout ça. Mais au final, ça m'aura appris que je peux ne pas dormir 5 nuits et aller bosser. Et dans le parcours, y a des fois où une partie de moi en chier bien et je me disais ok j'assume, je resuce mon doigts juste ce soir. Et là, le truc étrange c'est qu'il ne faisait plus l'effet qu'il avait fait pendant 35 ans, le lien était coupé. Et merde! Plus de retour en arrière possible et ça j'avoue que ça m'a vraiment étonné. Peut-être parce que pour une fois j'avais fait le choix d'arrêter à 100% (pas l'habitude).

Au bout de 2 ans ça c'est calmé. J'ai vu que ce petit doigt me servait surtout à fuir tout ce que j'avais tu ou étouffé dans la journée. Sans lui, je devais les affronter pendant la nuit, ça cherchait la sortie. Du coup, si je veux dormir, ben faut que je m'exprime. Et si certaines nuits je dors pas, c'est qu'un truc est planqué, je sais pas toujours quoi mais j'ai l'info et j'apprends à chercher (en bonne Rahantanplan!).

Ce qui intéressant aussi c'est les soirs où l'envie remonte, parce que depuis environ 1 an elle est belle et bien partie (je savais pas si c'était possible). Ca aussi, si j'en fait pas un drame, ça me donne des infos sur mon état, y a un endroit où je suis pas présente, je fuie un truc, je m'appitoie sur quelque chose, je reviens dans le rôle de la victime... un fil à dérouler, un os à chercher:-)

Répondre

Abonnez-vous, c'est gratuit !

Le billet d'information de La Passerelle

La gazette d'ici même*

Sélectionner une ou plusieurs listes :