Ca donne envie comme titre, pas vrai ? 🤣
Hier matin, je me suis réveillé dans une nappe d’anxiété qui bloquait tout, avec une sensation physique d’oppression au niveau de la gorge et du sternum. Pour me décoller de cette angoisse j’ai commencé par me poser, faire des centrages, laisser la sensation m’envahir, ne plus y résister, respirer. J’ai eu du mal mais j’ai réussi à laisser cette angoisse s’évacuer, et j’ai pu commencer à en parler, d’abord avec ma compagne, puis avec les membres de notre cercle de travail. J’ai finalement réussi à percevoir que cette angoisse particulière venait d’une série de préoccupations que je laissais traîner depuis un certain temps, et surtout qu’il existe derrière ça une véritable addiction à l’anxiété et à la préoccupation: toute action est une occasion de créer de l’anxiété et de la préoccupation. Et vu qu’il y a des chances que je sois pas une exception, je me suis dit que ça valait bien un post.
Globalement chez moi ça se passe en 3 phases:
Je commence par m’engager, auprès de gens extérieurs, ou juste auprès de moi-même, à faire quelque chose, je mets en place une promesse
Je retarde l’action que je me suis engagé à faire, je procrastine, ce qui crée une préoccupation (qui s’ajoute aux préoccupations déjà en place)
Puis arrive le moment où les préoccupations se sont accumulées et où je dois faire 15 trucs en même temps pour tenir mes promesses, donc impossible de tout faire à temps, ce qui génère de la tension/colère, du jugement, de l'apitoiement, rah je suis nul, je mérite d’être rejeté par tous…
Puis retour à la case départ, refaire des promesses au sujet de ce qui n’a pas été fait précédemment, ou sur d’autres trucs…
Et tout ça se superpose “joyeusement”, à des échelles de temps variables, pour créer des vagues d’anxiété/colère. Sans oublier les promesses abstraites irréalisables qui nappent le tout, comme par exemple les promesses de réussite sociale, les promesses d’être “une bonne personne”, les promesses d’amour...
Et donc j’ai vraiment eu la sensation que ça fonctionne exactement comme une addiction, et je pense n’être pas le seul dans ce cas, c’est pourquoi je partage mes élucubrations avec vous. Mon mental est conditionné de telle façon qu’il a besoin de sa dose de préoccupations régulière (journalière, hebdomadaire, ça varie selon le niveau d'addiction de chacun), et pour avoir son shoot le mental se dit “alors, qu’est-ce que ce qui se passe en ce moment dans ma vie, qu’est-ce je peux utiliser pour créer de la préoccupation, de la tension ?”
J’ai pas de preuves scientifiques de ça, mais j’ai l’intuition que ça implique le mécanisme physiologique de l’addiction, tout comme il a été prouvé que l’addiction aux réseaux sociaux implique ces mécanismes (à ce sujet si ça vous intéresse je vous conseille cette série de mini documentaires: https://www.unidivers.fr/reseaux-sociaux-dopamine/).
Je me plante très probablement, mais voilà comment je ressens ça: on a appris par l’expérience, il y a longtemps déjà (probablement pendant l’éducation parentale, et/ou à l’école, puis ça a continué dans l’environnement professionnel), que quand on se trouve dans une situation préoccupante, angoissante, ou conflictuelle, résoudre la situation apporte un rush hormonal des plus agréables, adrénaline, dopamine, endorphine. Avec la répétition on associe situation angoissante et/ou conflictuelle (selon les caractéristiques énergétiques de chacun, je vais y revenir) avec le rush hormonal, et le mécanisme physiologique de l’addiction dans le cerveau est tel qu’au bout d’un certain niveau de répétition on a même plus besoin d’obtenir le rush hormonal pour rechercher et/ou maintenir les conditions qui le provoquent habituellement, c’est à dire les situations angoissantes ou conflictuelles.
Ca c’est pour le plan physiologique, et à ça se superpose se superpose les plans émotionnels / psychologiques et énergétiques. Au niveau énergétique notamment, pour celles et ceux qui sont familiers avec les bouquins de Castaneda, je suppose que c’est un des mécanismes par lequel les planeurs / l’implantation étrangère se nourrissent.
Un truc intéressant c’est que selon les caractéristiques énergétiques de chacun, on va avoir une addiction différente: pour moi c’est une addiction à la préoccupation/angoisse, pour certains ça sera une addiction à la tension/colère, pour d’autres une addiction à la peur/tristesse, …. Par caractéristiques énergétiques je pense notamment à la cuirasse (cf article de La Passerelle qui traite du sujet: https://projet-lapasserelle.com/lage-de-faire/), mais aussi au thème astral.
Bon, ok, mais quand on a dit ça, on a rien dit. L’autre perception qui est venue est que ce mécanisme bien huilé se combat de la même façon qu’une addiction: il faut se couper de la drogue, arrêter de se shooter. Ca implique évidemment le plan énergétique, sans un minimum de perception c’est difficile de mettre le doigt sur ce qui se passe pour chacun de nous, car je le rappelle ce que je décris est valable pour moi, mais ça va se manifester sous d’autres formes chez chacun. Mais ce combat est aussi très concret, il prend lieu également (et surtout ?) dans le Tonal: toute action prend source dans le Nagual et s’incarne dans le Tonal. Il s’agit d‘identifier, très précisément, les sources de préoccupation. Quels sont les trucs que je me suis engagé à faire ou à dire et qui me préoccupent ? Puis une fois identifiés s’attaquer aux trucs qui viennent en premier, l’un après l’autre, stopper la procrastination/ajournement et faire/dire dès que possible ce qui crée de l’anxiété.
Ca c’est un mécanisme d’urgence, mais le but est aussi de sortir de cette urgence permanente: de passer d’un état où on se rend compte qu’on est en train de couler pour vite remonter à la surface, à un état où juste on nage en respirant normalement. Ça nécessite de mettre en place une habitude de s’observer, se régulièrement se faire un check-up émotionnel et énergétique (par exemple par des exercices de méditation/respiration) pour sentir d’où vient l’anxiété, très concrètement, qu’est-ce qui me préoccupe. Et surtout mettre en place des stratégies pour ne plus générer de la préoccupation: ne plus faire de promesses, de plus complexifier, ne plus ajourner. Donc se traquer, “tout simplement”.
En théorie c’est pas difficile, c’est utiliser la même quantité d’énergie et de temps pour agir différemment. Ca semble difficile car c’est différent, et ce qui rend ça difficile c’est de lutter contre l’addiction, de sortir de l’ornière de l’habitude.
Au fond, énergétiquement et dans le Tonal, ces addictions c’est fuir la Vie, refuser d’assumer la responsabilité d’être vivant, tout simplement, en maintenant un attachement à des fantasmes de perfection à jamais inatteignables, en complexifiant tout, toujours plus, et en plaquant de la gravité sur tout. Ce qui permet de se juger et de générer de l'apitoiement, de l’auto-contemplation. Donc de nourrir le planeur / implantation étrangère.
Et ce que la Vie propose, à l’inverse, c’est de simplifier et de faire l’effort de ne plus se laisser aller à ces addictions habituelles, à chaque action (ou non-action) et à chaque parole (ou non-parole). Stopper la préoccupation à chaque fois que c’est possible. Assumer la responsabilité, à chaque fois que c’est possible. Simplifier, à chaque fois que c’est possible. Remplacer l’addiction à la préoccupation et la complication, par une addiction à la simplicité et au calme.
Pour finir, juste un petit complément suite à une discussion avec d’autres membres du cercle. On peut arriver à se détacher un peu de nos comportements, de nos addictions, et se dire “ah là ça va mieux, je suis satisfait, j’ai gagné, je peux me détendre !”. Hélas dans nos esprits malades souvent détente = laisser-aller. Soyons donc également attentifs aux moments où on se dit ça, où on se dit “c’est bon j’ai gagné”. Si on considère qu’on a réussi un truc, on continue à croire qu’il y a des choses à réussir, à gagner, et donc aussi à perdre. On continue à se mettre sur une échelle de valeurs. Quand on croit qu’on a fait un pas dans la “bonne” direction, souvent on se nique car on se laisse aller direct par la suite. C’est comme si on arrivait à entrevoir le commencement du début du sentiment d’être vivant, et immédiatement on transforme ça en “victoire” pour s’octroyer le droit d’arrêter immédiatement d’être vivant et se vautrer dans l’auto-contemplation.
Ne nous lâchons pas la grappe ! Mais sans y attacher aucune gravité, “Ce n’est pas graaaaave!”. Bref, incarnons le paradoxe d’être vivant !
Ça vous parle ? Et vous c’est quoi vos addictions ?