Mouahaha, mais j'adore tous ces mercis, voilà qui me ravigote la joie d'être flattée ! En plus, comme l'ont si bien fait remarqué les vils êtres que sont Renaud et Arnaud, je suis acclamée pour avoir lancé un sujet auquel je n'ai moi même pas répondu ! Et ça, c'est la classe ! Et ça, c'est mettre un coup de pelle à la croyance qu'il faut mériter les applaudissements, les merci, les je t'aime. Ben non, on peut les avoir pour rien, just for fun. On peut les avoir, même lorsqu'on est naze, qu'on rate, qu'on est vilain, etc... Et on peut aussi se les donner à soi même, pour rien, juste parce que. Sans aucune autre raison que parce que.
Mais je m'égare. Voilà, je voulais juste dire une connerie et ça s'étale. Voui, j'aime me répandre.
Allez, ressaisissons nous, que diantre ! Et oui, je vais répondre à ma propre question, ca va, pfff.
Ben moi, de cet hiver, ce que j'ai retenu, c'est comme la dit Rahantanplan, du froid qui pique, de la joie d'être dehors dans le froid.
C'est aussi l'expérimentation de la brume pourpre et turquoise.
Et ce "tenir la ligne" me parle beaucoup. Perso, cet hiver j'ai découvert (bon, apres je l'ai oublié, c'est mon éternel problème) ce que c'était de ne pas se laisser le choix.
Cet hiver, j'ai acté (coucou Lorenzo !) de mettre à mal l'image que j'avais de moi, ou plutôt l'image que je rêvais de moi. Mon rêve bleu et rose de gentille fifille normale, sage mais quand même un pu rebelle mais juste de quoi être mignonne car quand même faudrait voir à pas déborder du cadre car c'est hyper important d'être bien cadré on peut peut-être gagner une sucette en chocolat, ben je lui ait éclaté la tronche à coups de bite, désolée pour ceux que ça choque (non en vrai, même pas désolée).
Cet hiver, j'ai tourné un film porno, j'ai osé le faire, en conscience, et avec envie.
Alors j'ai tenté, par tous les moyens, de négocier, de pas le faire, de pas aimer ca, mais face aux multiples négociateurs t leurs armes fallacieuses (je m'emballe), je ne me suis pas laissée le choix.
Je me suis dit, avec la totalité de mon énergie, que oui, je le ferais. Je l'ai dit à toutes les parties de moi qui tentaient de négocier qu'elles n'avaient pas le choix. Et si je me rendais malade au point d'en crever pour pas le faire, alors autant mourir. Car j'ai capté que si je cédais au chantage de la peur, je serais à jamais l'esclave de ma peur. Alors, autant crever.
Donc oui, tenir la ligne, ca me cause. Expérimenter une détermination sans faille. L'hiver ne rigole pas. Ce qui doit être fait sera fait, dans la douleur ou la joie, ça dépendra de nos résistances et de nos complaisances.
Et l'autre truc que je garde de cet hiver, c'est d'exploser (et c'est pas fini) l'image que je veux qu'on ait de moi, moi, comme les autres, mon moi idéal et rêvé, mon autocontemplation, somme toute.
J'ai sauté à pieds joints dans le pire, dans ce que je redoutais. Et pire que tout, j'ai aimé ça. Et je suis fière (des fois j'oublie, mon éternel problème de poisson rouge) d'être la pire, d'être la lie de la lie. Et en étant la lie de la lie, une chienne lubrique et sans morale, actrice porno et qui aime ça en plus, et même pas dans des films intellos qui défendent un truc, ben je peux rire, et j'y prends plaisir. D'un coup, tout s'allège, la pression à devoir être quelque chose redescend. La peur de ce que je vais et de ce qu'on va penser de moi, je peux m’essuyer le cul avec, si j'ai pas de papier ce jour là (je suis horrible, je sais).
Ca libère une putain d'énergie, c'est énorme ! Et ça permet de so'ccuper d'uatre chose que de soi même !
Voilà un autre élément que je retiens de cet hiver.
En somme, j'ai l'impression que cet hiver, pour chacun chacune, a été riche d'enseignements. Message adressé à moi même et à ceux qui en voudront :
Ne pas oublier ni ranger dans un placard ce que j'ai vu/vécu/intégré
Continuer d'intégrer et incarner pendant le printemps tous ces éléments
Voila. Si vous avez hyper envie de me dire que je suis géniale, vous le pouvez, j'aime bien ça.
Oui, je sais, je suis drôle. Ou insupportable. Voire les deux.
Allez, bisous !