En atteignant le lieu sans pitié, Castaneda accède à nouveau à la CONNAISSANCE SILENCIEUSE. Pourquoi à nouveau ? Car nous y sommes tous connectés ! Enfin, nous sommes tous connectés à la connaissance silencieuse au départ. Alors on fait comment pour retrouver l’accès ? Grande et belle question. Je continue le podcast extrait du livre « LE FEU DU DEDANS » de Carlos Castaneda avec comme thème principal : l’implacabilité.
Dans cette lecture des enseignements de Don Juan Matus nous allons aborder la mystérieuse connaissance silencieuse et plus particulièrement de comment notre suffisance nous a coupé de l’Intention de ce que les nouveaux voyants nomment L’Aigle.
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La suffisance coupe l’accès à la connaissance silencieuse
En relisant ce passage, que j’avais oublié, j’ai été scotchée. En fait, tout est dit. Comment on a perdu l’accès à la connaissance silencieuse ? En voulant la contrôler, tout simplement. En se prenant pour le boss !
Je trouve ça extraordinaire de crétinerie. Sans jugement aucun, c’est quand même formidable. Parce que l’homme était relié à la connaissance silencieuse, à l’Intention, il savait quoi faire, et comment le faire. Et le moment où il a commencé à se dire : « Ouahou, mais j’suis trop balèze en fait », ben tout est parti en cacahuète. Car il a voulu du pouvoir. Il a voulu prédire ce qu’il allait faire et les conséquences qu’auraient ses actes.
Le drame, ou la blague, c’est que c’est justement cette position du point d’assemblage qui empêche l’accès à la connaissance silencieuse ! Puisque l’auto contemplation remplace totalement la fluidité et le vide nécessaire par la litanie permanente autour de notre identité.
Traduction dans notre quotidien : la sensation de manque
Depuis, on passe notre temps à faire ouin ouin car nous sommes coupés de notre lien avec l’esprit, l’abstrait. On se sent seul et isolé, malheureux. Et c’est logique, car être coupé du Tout, c’est pas très fun ! C’est enlever de l’équation la magie, le souffle. Il n’y a que la description qu’on a appris de la réalité, et rien d’autre.
Ce petit passage qui parle de quelque chose très abstrait comme le remplacement de la connaisance silencieuse par notre auto-contemplation nous permet aussi de comprendre un peu mieux pourquoi autant de gens bouffent des anti dépresseurs…
… font des psychothérapies ou vont chercher des réponses dans la religion, les doctrines mystiques ou rationalistes ou encore noient leur profond désespoir dans une addiction quelconque : à la bouffe, aux drogues, à la tv, à la colère, au stress, à la consommation, au cul,
Tout cela n’a qu’un seul but combler cette immense vide que nous ressentons en nous et que notre auto-contemplation dérisoire n’arrivera jamais à combler.