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Conscience @ Un autre regard

La peur du vide, l’angoisse de la cuirasse

On l’esquive, on le redoute, on le regarde du coin de l’œil… mystère et paradoxe, le vide est je crois le sujet que j’ai le plus évité dans l’écriture de mes articles. Mais voilà, comme pour me souhaiter la bonne année, le vide a sonné les 12 coups de minuit et le voici depuis le 1° janvier 2020 qui pointe encore le bout de son nez !

Le vide est généralement source d’angoisse pour nos cuirasses. Mais est-il ce que nous croyons? Si nous osions changer notre regard sur le vide et sur notre relation à lui? La vidéo qui suit nous montre bien notre rapport au vide et surtout comment nos cuirasses ont tendance à y réagir. Vous allez voir, c’est plutôt drôle! Riez un bon coup, moquez vous et ensuite comprenez bien que c’est ce que nous faisons à chaque fois que nous sentons le vide à l’intérieur de nous. ENJOY!

Vidéo Youtube: Un pont de verre en Chine

Lien Youtube si la vidéo n’apparaît pas

Le vide: l’impalpable, l’infini, l’inconnu.

Revenons aux bases… L’ami google nous dit que le vide c’est :

Quelque chose qui ne contient rien de perceptible ; où il n’y a ni solide ni liquide. Un espace vide entre deux choses.

Quelque chose dépourvu de son contenu « normal ».

Un espace qui n’est pas occupé par de la matière. Un espace non occupé par des choses ou des personnes.

Voilà pour les bases, à vous de chercher un peu, à sentir ce que le vide fait raisonner en vous.

On commence à le savoir, on vit dans un monde dont une des plus grandes peurs est le vide. Alors on remplit à foison nos cerveaux, nos bidons, nos maisons, nos comptes en banque, car le pire qui puisse nous arriver serait de nous sentir ou d’être vide. En général, quand on commence à ressentir ce vide à l’intérieur de nous, on se dit que quelque chose ne tourne pas rond. Ca ne va pas, on se sent vide, on n’a pas d’envie, on n’a pas de besoin, quel angoissant sentiment d’être satisfait de ce qui est, quoi que ce soit.

La peur du vide, l'angoisse de la cuirasse - Projet la Passerelle
Image par wuny de Pixabay 

Voir le verre à moitié vide

Je pensais hier à cette expression « voir le verre à moitié plein » pour définir une personne optimiste. Celle qui le voit à moitié vide est donc pessimiste. C’est un état de fait, si on ose penser différemment c’est certainement le début d’une dépression. Pourtant, si on reprend les définitions plus haut, le vide c’est un espace où rien n’est perceptible, inoccupé par la matière, rien que l’on puisse voir, interpréter ou toucher. Rien que l’on connaît ou que l’on peut définir. Du coup, on a fait un bête raccourci : le vide c’est le rien, le néant.

Et si à l’inverse, le vide était le tout, l’infini, les possibles, le mystère. Houlalala non c’est bien trop angoissant tout ça ! Le vide c’est rien, c’est maaaaal, point final ! Continuons à nous remplir et nous alourdir ! Ne sait on jamais, on pourrait s’envoler ! Il faut être un être complet, rempli, achevé, gavé comme les canards pour nos belles fêtes de fin d’année !

Et bien moi, j’ai envie de voir que je suis un verre à moitié vide. Je suis en cours de vidage plus que de remplissage. Et non, je vous assure, je ne fais pas de dépression post-partatum ! Plus je me vide, plus je fais de place à l’infini (et l’au delà), aux possibles, à l’inconnu et au mystère ! Plus je me vide de mes vouloir, soit disant savoir (croyances) et autres boudoirs, plus je fais de la place à la vie. Vie-de… Vie-de… A la vie en moi. Elle retrouve son espace, elle retrouve sa place. La liberté commence…

Attention je ne vous dis pas de faire un reboot total de votre système (quoi que) mais plutôt de faire le vide aux liens d’attachements à vos systèmes. De simplement les remettre à leur juste place, des systèmes qui nous permettent de vivre notre incarnation, mais qui par définitions sont limités à nos perceptions comme l’eau l’est dans un verre.

La peur du vide, l'angoisse de la cuirasse - Projet la Passerelle
Image par Alexas_Fotos de Pixabay 

La peur du vide: le vertige d’être en vie!

Exemple pragmatique : Chacun à notre façon on fait un « travail sur nous » pour se débarrasser de traumatismes, de liens toxiques, blablablas… Et quand par magie on y arrive, tel un petit pet non contrôlé, comme ça, sans prévenir, on se sent plus léger. On s’est allégé d’un poids, c’est cool non ? Et bien non ! Pour notre cuirasse c’est le début de l’angoisse !

Depuis des années, elle avait un combat à mener, un glaive à soulever pour combattre ce mal et vous protéger ! Elle alambiquait stratagèmes et complications pour vous garder en vie. C’était lourd, c’était dur, à la sueur de ses actions, elle vous faisait savoir que vous étiez vivant. Et là, d’un coup, d’un pauvre pet même pas gigantesque, on lui dit de déposer les armes, de mettre l’armure au placard, c’est simple, tout va bien se passer.

D’un coup, vous vous sentez léger. D’un coup, la vie devient plus simple et vos préoccupations perdent de leur intérêt. D’un coup, vous comprenez que tout cela n’était que pour vous occuper dans cet espace vide que vous n’avez toujours pas aménagé. Tout cela était pour fuir le vide en vous et autour de vous. Et cette légèreté nous fait peur, le vide nous fait peur. En fait, tout cela nous donne le vertige! D’un côté, parce que nous sommes persuadés que sans but, sans pré-occupation (au cul passions) nous serons alors incapables d’agir, de nous mettre en mouvement dans ce monde. Et de l’autre, parce que tout devient possible, ça donne le tournis !

Sans but précis, sans objectifs, sans sens et directions, pourquoi et comment devrions nous agir ? Angoisse totale, appeler les pompiers, la maison brule ! On va Touuuuuuus Muuurriiiir!

Et si cette légèreté nous permettait de nous envoler ? Si elle était la porte vers une forme de liberté ? Chaque oisillon a le vertige face au vide sous ses pattes avant de faire son premier vol, je dis ça…

Nous avons peur car tout devient possible, quelque chose en nous sent dans cet espace vide l’infinité et surtout l’inconnu. Il n’y a pas de règles, plus d’assurances d’une fin “et ils vécurent heureux à jamais”, plus de ligne d’arrivée, à part peut-être la mort. Nous pouvons être tout, chaque pas est un mystère. Il n’y a plus de raisons d’agir, de bons ou de mauvais chemins, il suffit simplement de laisser le fil se dérouler, de suivre le mouvement et d’agir avec lui. Je vous invite à voir le super article de Renaud sur l’année 2020 qui nous parle justement de l’intention de nos actions et bien d’autres choses.  

Le vide est un sujet infini, vous l’aurez compris. Simplement, aujourd’hui, essayez de changer votre regard. Remplissez un verre et regardez le verre à moitié vide. Je rigole pas, faîtes le vraiment ! Dans les livres de Castaneda, Don Juan appelle cela les « ne pas faire », des exercices de sorciers pour sortir des attachements à nos comportements et conditionnements.

Le vide c’est cet espace entre l’inspiration et l’expiration, entre la vie et la mort, entre le possible et l’impossible, c’est le silence, le souffle, l’infini, l’inconnu. Le vide ne serait il pas alors l’apothéose de la pleinitude ?

Laurence

La peur du vide, l'angoisse de la cuirasse - Projet la Passerelle

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La Grive

Enseignante de Yoga, praticienne en soins énergétiques. j'apprend à chaque pas comment devenir le Canard Blanc ou le Cygne Noir... en somme "j'aide la science et c'est ma Joie..." Bon en même temps si la science a rien à me demander ça m'arrange je donne un cours de Yoga à 15 heures !

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