Le printemps dans votre assiette, les 4 saisons
Oui je sais, vous allez me dire que je suis à la bourre… Eh ben oui !!! Mais les fruits et légumes d’été ne sont pas encore là ! Alors oubliez les tomates et les aubergines ! Vive les petits pois, les gourmands et autres artichauts ! Les fruits et légumes de printemps sont tellement savoureux… Un petit tour d’horizon des saveurs printanières qu’on peut retrouver sur les marchés de Provence et plus généralement du sud de la France.
Rappelez vous que manger de saison, c’est bon pour votre portefeuille, bon pour votre santé et des fois aussi bon pour la planète.
En mai, fais ce qu’il te plaît
Le dicton est précis : EN MAI ! Et oui, pas en avril ni en mars ! Comprenez bien une chose, c’est que pour avoir des petits pois dans votre assiette le 1er Mai, il faut que le paysan, le monsieur qui cultive les légumes, ait fait ses semis en Février sous serre.
Pour rappel, du 11 au 13 Mai c’était les Saints de glace. Alors vous imaginez bien qu’on est super loin de récolter les tomates, courgettes, concombres, aubergines, etc…Eh oui, ces 3 jours sont pour les jardiniers une période où le gel est encore possible. Le jardinier prudent saura attendre le 15 mai pour planter les légumes estivaux !
Culture sous serre ou plein champ
Alors ok, on a très envie de planter ce que l’on va récolter en Juillet / Août / Septembre. D’ailleurs j’ai cédé à la tentation… et je me suis pris un coup de grêle (en fait 2) et un certain rafraîchissement. Bilan : les tomates font la gueule et les courgettes me traitent d’andouille !
Si je regarde par ma fenêtre, les petits pois ont encore les gousses toutes plates, ils ressemblent plus à des pois gourmands qu’à des petits pois…. Les fèves sont en fleurs, pas encore de gousses à l’horizon…. Je pense que quand je ferais ma récolte, il n’y en aura plus du tout sur les étals et que les légumes d’été auront fait leur apparition.
La culture en serre y est pour beaucoup ! Aucun problème à ça, d’ailleurs on aurait juste du mal à tenir jusqu’à la mi Mai pour commencer à manger autre chose que des courges, patates, poireaux, blettes etc… (Petite réflexion en plus).
Les légumes du printemps.
Une petite astuce pour connaître les légumes de saison… l’évolution des prix ! Si vous êtes pas trop con, vous observerez que vos petits pois en avril sont à 10€ le kilo et là, fin mai, ils sont à 6€ le même kilo… Comme quoi, avoir pas trop de tune permet si on le veut d’être moins con que ceux qui en ont. A ce niveau au moins.
Bon fini les blabla, on passe au miam miam :
Artichaut poivrade ou artichaut violet :
C’est un légume fleur, au même titre que le chou-fleur, le brocoli et le chou Romanesco. En Provence, c’est la variété la plus cultivée. On est très loin de l’artichaut Camus de Bretagne (le gros rond génial à la vapeur ou farci), c’est un tout petit artichaut qui se mange cru ou cuit.
Cru il est assez amer, mais c’est surtout ses feuilles et sa queue qui le sont. C’est d’ailleurs un grand stimulateur du foie. On est dans la même famille que le Chardon Marie. Pour faire simple, l’artichaut est un Chardon Marie qui a été sélectionné puis cultivé par l’homme jusqu’à obtenir un coeur bien dodu que l’on puisse manger.
Mon conseil gourmand
L’artichaut poivrade, j’aime bien lui enlever les feuilles les plus dures, et puis supprimer le tiers supérieur et le couper très finement comme un carpaccio. Pensez à le frotter avec un jus de citron car il noircit très vite ! On peut l’assaisonner de jus de citron + huile d’olive + cerfeuil. C’est tout craquant et plein de goût !
Sinon cuit, il se marie très bien avec le fenouil, le citron confit et la coriandre fraîche. Il est très pote aussi avec les pommes de terre, un petit ragoût patates artichauts et feuilles de salade, c’est excellent !
Le petit plus : quand vous l’épluchez cru, gardez ses feuilles et faites en une tisane. Elle est assez douce et draine gentiment votre vésicule. Les feuilles des artichauts en bouquet sont super amères, vous devriez les garder, les faire sécher et vous aurez une infusion imbuvable mais géniale les lendemain de cuite au rosé… l’été arrive.
Les Asperges
Blanches, violettes, ou vertes, cultivées ou sauvages, perso pour moi c’est un régal…. Leur couleur dépend de leur exposition à la lumière : blanches, elles ne voient pas la lumière, violettes, elles l’aperçoivent un peu, vertes, elles poussent sous tunnel de protection.
Elles sont plus ou moins puissantes en goût, je trouve personnellement que la violette est plus forte, mais dans tous les cas c’est un légume merveilleux !
Pour l’apprêter, je l’épluche au couteau et pas à l’économe…c’était la technique de ma grand mère et je l’ai adoptée. Je coupe l’extrémité qui est dure, puis j’épluche en enlevant vraiment une épaisseur pour pouvoir la manger dans sa totalité. Pour déguster, j’aime la cuire à la vapeur et lui faire une petite sauce vinaigrette, tout simplement, c’est comme ça qu’elle est le plus à mon goût !
Mon conseil gourmand :
Faites une tarte aux asperges ! Vous verrez, c’est juste une tuerie ! Une bonne pâte faite maison, les asperges cuites craquantes, un mélange de fromage blanc de chèvre avec des oeufs et des herbes, et ça donne une super bonne tarte. Le côté un peu acide du lait de chèvre va super bien avec les asperges et en plus c’est plus léger. Eté, plage, maillot de bain, tout ça quoi.
L’astuce économique d’un feignant : Le Renaud n’aime pas les choses complexes donc le truc couteau / économe et éplucher les asperges… no way. Du coup il coupe la queue dure (pourquoi ça devient ambigu d’un coup ?). Puis il coupe les pointes à 10 cm pour les faire à la vapeur ou à l’anglaise 5 minutes max. Et surtout il garde le milieu pour le mettre dans les jardinières ou en omelette et autres délices.
A part ça, on n’est pas une bande de gourmands.
Petit plus : l’asperge est un super diurétique. Par contre méfiez vous si vous avez tendance à faire des calculs urinaires. Elle est un super anti oxydant et une source géniale de vitamines K (un coagulant) et B9. Cerise sur l’asperge, c’est aussi un aliment riche en fibre … Donc c’est bon aussi pour votre transit.
La Betterave, bette racine
Dans l’article sur les légumes d’hiver, elle était déjà là. Elle sera là aussi en été et en automne également, c’est la warrior des légumes ! Ca me fait d’ailleurs penser à un bouquin que j’ai adoré, de Tom Robbins, “Un parfum de Jitterbug”.
Il y est beaucoup question de betteraves, je crois d’ailleurs que c’est le seul livre que j’ai lu où il est question de ce légume racine…. Mais aussi de parfum, du Dieu Pan, de la recherche de la vie éternelle, d’amour, du charnel etc… C’est vraiment un très beau livre, plein d’humour, de profondeur, d’aventures.
Ne vous arrêtez pas à l’aspect très foutraque des premiers chapitres, ça se passe de nos jours et en même temps au 8ème siècle…ça fait un grand écart ! Ca change d’associer un légume à un bouquin !
Mon conseil gourmand :
Bon, vous n’avez peut-être pas envie de bouffer de la betterave cuite ! Y a pas que le Bortsch dans la vie ! Du coup, voilà quelques recettes crutes ou cuites !
Une sauce vierge, un peu de citron et quelques zestes d’orange et c’est une tuerie ! Sinon vous pouvez aussi la faire au four sur du gros sel, le goût est juste terrible. Sur cette base, vous pouvez la réduire en purée et la monter à l’huile d’olive avec du cumin pour en faire une pâte à tartiner d’apéro.
Il y a aussi, c’est super simple, les chips de betterave. Simplement vous les passez à la mandoline et vous les mettez entre deux plaquettes au four avec un peu de sel dessus. Ok, ça manque de gras et de sel, m’enfin… Eté, plage, maillot… Je vous laisse faire la suite.
Les autres blettes et épinards
Je vous renvoie aussi à l’article des légumes d’hiver car on les retrouve au printemps, en automne et en hiver. Ils seront plus ou moins tendres suivant la saison.
Au printemps, le soleil n’est pas brûlant et il y a normalement pas mal de pluie, du coup blettes et épinards poussent vite et sont très tendres et doux.
Pour votre culture générale, les bettes, les blettes et les “népinards” sont tous de la même famille. Celle de l’utimate warrior du jardin, la copine betterave !
La Carotte nouvelle
Je ne vais pas m’étendre sur le sujet (je sens les esprits grivois s’étendre sur la carotte, tout ça tout ça, c’est un autre sujet….), je vous en ai déjà parlé dans les légumes d’hiver. Il y en a en toute saison ! Elle est toute tendre en cette saison, vous pouvez la manger aussi bien crue que cuite. Attention d’ailleurs car la VRAIE carotte nouvelle cuit super vite ! Elle est très douce, sucrée à coeur et ça serait dommage de la faire trop cuire, pire encore de la manger en purée !
La carotte nouvelle (ou de garde) adore le cumin et la fleur d’oranger. Il y a une salade marocaine avec ces trois ingrédients qui est juste une tuerie… Les gourmands rajouteront des raisins secs.
Mon conseil gourmand :
Une mini recette, la jardinière de légumes de printemps. Vous pouvez la faire avec des carottes nouvelles + oignons nouveaux + petits pois + quelques feuilles de salade + artichauts poivrade + ail frais + pommes de terre nouvelles, c’est délicieux ! Pensez à ajouter les petits pois seulement à la fin sinon ils seront trop cuits et vont se transformer en purée, trop dommage…
D’ailleurs à ce sujet, je cuis mes poids gourmands et petit pois le dimanche. Je prends soin de les faire craquants. Ensuite je les mets dans un pot en verre (pas en plastique) au frigo et je m’en sers pendant la semaine dans les salades, jardinières et autres. Les 5 dernières minutes suffisent à les cuire al dente !
Une autre recette moins light : vous laissez vos carottes nouvelles entières, vous les épluchez pas puisqu’elles sont bien sûr bio, vous les fendez simplement en deux au milieu. Ensuite dans une sauteuse vous mettez de l’ail frais, entier, en chemise, et vos carottes sur le plat, un peu de sel, de thym, une bonne cuillère d’huile d’olive et vous laissez cuire doucement à couvert sans remuer. C’est un peu gras mais voilà le goût.
Bon bien sûr il y a aussi le carrot cake … D’ailleurs, Mademoiselle Charlie, tu devais m’envoyer la recette…
Moi je dis : En mai vive les carottes ! (oui je sais c’est ambigu)
Chou pointu de printemps
Alors je sais, vous vous dites “y en a marre du chou !”. On vient de s’en farcir pendant des mois ! Oui je sais, moi aussi je disais ça avant. Mais celui-là il est tout doux, tout mimi. Rien à voir avec le gros goût du chou d’hiver.
Le chou pointu est à manger cru ou cuit. Comme tous les primeurs, il cuit très vite ! Franchement, accommodé avec des petits lardons fumés et des champignons, en accompagnement d’épeautre par exemple, c’est très très bon !
Une autre idée, simplement coupé en lanière avec une petite vinaigrette au curry (vous mettez du curry dans votre huile de vinaigrette) et quelques tranches d’avocat, une ou deux crevettes de Madagascar coupées en tronçon et vous verrez que le chou pointu, c’est juste top.
Les petits plus : Les choux en général sont riches en fibres et ils régulent le métabolisme du sucre et des graisses … Rappelez vous, Eté, plage, maillots, “bitch boys” … la vie quoi !
En plus de vous faire maigrir, les choux sont riches en vitamine U (top pour l’estomac post apéro). Chou sur le gâteau, ils favorisent la production de globules rouges, du coup adieu les coups de pompes.
Le Fenouil
Bon ben je m’aperçois que je l’ai oublié dans les légumes d’hiver, c’est maaaaaaaal ! Même tarif que pour la betterave et la carotte, on en produit et on en mange toute l’année, c’est un légume pas exigeant…
Le bulbe de fenouil est cultivé, ce n’est pas la racine de la plante, c’est la base charnue des feuilles. Le fenouil sauvage, lui, n’a pas de bulbe. Il pousse un peu partout dans notre région. Vous pouvez cueillir ses petites pousses qui ressemblent à des plumes pour aromatiser un bouillon ou une salade, c’est vraiment très parfumé !
Le bulbe de fenouil se mange aussi bien cru que cuit. N’hésitez pas à le mélanger dans une salade composée, vous verrez je vous en parle au rayon petits pois !
Mes conseils gourmands
Cru, il aime être un peu “mariné”, c’est-à-dire que vous le découpez très finement au couteau ou à la mandoline, puis vous l’assaisonnez d’huile d’olive + jus de citron ou vinaigre. Ensuite vous l’oubliez une vingtaine de minutes ou plus. Si vous aimez, vous rajoutez un peu de graines de cumin dans la salade, c’est juste top.
Pendant la période hivernale, si vous avez une truffe qui passe dans le coin, un petit râpé de truffe sur une salade de fenouil, c’est glopglop !
Cuit, je l’associe très souvent au citron, soit sous forme de jus, soit sous forme de citron confit. Vous pouvez par exemple le couper en deux, après avoir enlevé les grosses feuilles extérieures, et vous le mettez à plat dans une poêle à feu doux sur un filet d’huile. Vous couvrez et vous l’oubliez (enfin façon de parler). Et comme je vous le disais plus haut, il est pote avec l’artichaut, leurs goûts se marient à merveille !
Les petit plus : Pensez également à récolter les graines vers le mois de septembre et à vous en servir pour parfumer des biscuits ou tout autre plat.
Les feuilles du dessus qu’on jette peuvent être mixées avec un peu d’ail pour parfumer un muge ou des saupes (des poissons). Plus simplement, vous pouvez les mettre avec la tête et les arêtes d’un poisson pour faire un bouillon génial pour cuire votre riz.
Autrement, si les feuilles sont belles, mixez les avec des graines de courge ou autres. Vous rajoutez un peu d’ail, un peu de menthe et d’huile d’olive et vous aurez un super pesto de fenouil.
Herbes en tout genre
Au printemps il y a vraiment moyen de trouver plein d’herbes aromatiques et sincèrement, ça change tout dans une salade. Dans un plat de légumes cuits, vous pouvez ajouter des herbes en fin de cuisson pour qu’elles ne perdent pas leur goût.
Ciboulette, cerfeuil, aneth, coriandre, basilic (c’est le tout début, vous en trouverez surtout en été), menthe, elles vont égailler tous vos plats !
Vous pouvez les acheter chez le primeur ou les faire pousser sur votre rebord de fenêtre. J’ai des amis qui ont la chance d’avoir un maraîcher bio et japonais (et aussi des laotiens), ils ont des herbes hallucinantes.
Pour mémoire, le taboulé libanais est fait à 80% avec des herbes !
Mes conseils gourmands
L’autre jour j’ai fait des feuilles de brick farcies d’un mélange de fromage blanc + menthe fraîche hachée + une petite cuillerée de miel + un petit peu de parmesan rapé… Houlala, c’était vraiment trop trop bon !
Faites cuire la brick au four, comme ça c’est moins gras qu’à la poêle et surtout ça demande moins de surveillance et c’est tout aussi bon !
N’hésitez surtout pas à chercher et à demander à votre primeur. Il y a par exemple des dizaines de basilics différents. Certains plus adaptés aux poissons, d’autres sont très poivrés, enfin vous verrez. Pareil pour la menthe, le thym, le serpolet et autres.
Récoltez votre thym, romarin, serpolet et marjolaine. Puis faites les sécher pour vos pizza et autres gourmandises. Mettez une petite parties des plantes sèches dans de l’huile d’olive. C’est une tuerie sur les grillades ou pour rajouter sur une salade.
La Fève, sans la galette !
Vous ne les trouverez fraîches qu’au printemps ! C’est une légumineuse de la famille des Fabacées, elle se consomme soit crue, soit, plus couramment, cuite. Elle peut être mangée fraîche ou sèche.
Alors si vous voulez les manger crues, il vous faudra un peu de patience car elles sont nettement meilleures si on enlève la peau fine autour du germe. Perso je trouve ça agréable à faire. En plus, au lieu de se ruer sur la télé en arrivant chez soi, eh ben ça peut vraiment faire du bien de se poser. Les fèves, les pois, vous donnent une occasion en or pour méditer !
Un petit tutorial en images avec le chef Simon. Franchement une salade tiède avec seulement des petits pois + fèves + fines herbes, ça fonctionne à merveille !
Lorsqu’elles sont fraîches, vous pouvez les ajouter en fin de cuisson dans un tajine, c’est top. Bon ça marche aussi dans tout autre fricot de légumes. Hier soir j’en ai ajouté en fin de cuisson dans un frichti avec patates, artichauts, ail et citron confit, deliciosa !
Vous pouvez aussi les manger crues avec un peu de sel à l’apéro avec des radis, c’est super bon.
Navet nouveau
J’avais déjà pas grand chose à en dire cet hiver, ben ça s’est pas amélioré ! En plus j’en vois jamais chez les marchands de légumes, y sont timides. Si vous êtes fan du navet, ou bien que vous êtes “navet” vous aussi, appelez notre équipe et nous recueillerons votre témoignage. Vis ma vie de Navet !
Trêve de blague, faites tourner les recettes, ça me fera peut-être changer d’avis… Peut-être !
Oignon, ail, cébette etc…
Ils font tous partie de la famille des alliacées… Ca vous dit rien ? Bon on s’en fout, ce qu’il faut retenir c’est de ne surtout pas s’en passer ! C’est vraiment délicieux. Il y en a toute l’année, mais au printemps, ils vont avoir un goût plus subtil, un peu moins “gros pain dans ta face” qu’en hiver !
Cru dans une salade composée ou verte, c’est un incontournable ! Par contre pensez à les couper super fin, sinon … Essayez cru et vous comprendrez.
Alors on dit qu’ils font une haleine de cowboy ? C’est pas faux. Mais un petit cachou lajaunie (lajaunie haha), une feuille de menthe ou un fisherman’s friend vont aider !
Mes conseils gourmands
Et si on se faisait une pissaladière ? Oh oui ! C’est super facile à faire. Une pâte à pain maison avec pas mal d’huile d’olive à la place du beurre. Vous étalez sur une plaque qui va au four. Pendant que la pâte lève, vous faites suer vos oignons. Une fois cuits, vous les étalez sur la pâte, vous décorez d’anchois (beaucoup), des olives noires et des petites cuillères de brandade de morue. Vous finissez le tout en saupoudrant d’origan.
Je vous le conseille !
Petit pois (mais costauds)
C’est mes chouchous, j’adore ça ! Goûtez-en 1 cru, vous allez voir c’est tout sucré… Pour la cuisson, je crois que le plus simple est de faire bouillir de l’eau, la saler et d’y jeter les petits pois. C’est la cuisson à l’anglaise, j’vous le dis, comme ça quand vous le lirez dans une recette ben vous saurez.
Pensez à surveiller la cuisson, il n’y a pas de temps recommandé, ça dépend vraiment de la grosseur du petit pois, de sa fraîcheur et de sa grosseur. En début de saison ils cuisent très vite, puis plus il fait chaud, plus le temps passe et plus ils sont denses et donc longs à cuire.
En fin de saison ils se transforment en pois cassés ! Et oui, ce n’est pas une variété particulière, juste un petit pois ramassé tardivement et qui a été mis à sécher ! Vous essayerez cet hiver en soupe avec un peu de lardons ou une saucisse de ménage, c’est rustique mais c’est divin. Vous pouvez y mettre des croûtons frits frottés à l’ail.
Pensez en fin de cuisson à les passer sous l’eau froide pour stopper la cuisson.
Mes conseils gourmands
Je les cuisine en général le moins possible. Vous pouvez les ajouter à une salade composée, par exemple avec du riz noir + carottes + fenouil + bonite à l’huile + plein des herbes au choix + cébette + jus de citron / huile d’olive / sel / poivre, miam !
La bonite c’est vraiment une tuerie, ça ressemble au thon mais en plus tendre et plus fin.
Ou alors un petit riz cantonnais ? Je fais revenir 1 oignon + carottes et champignons coupés en petits cubes + épices, j’ajoute ensuite le riz et les petits pois puis je verse l’eau. On glisse la cocotte au four et c’est parti ! A côté je fais une mini omelette à la ciboulette que je coupe en petits morceaux et que j’ajoute au dernier moment dans l’assiette + coriandre fraîche hachée + raisins secs + noix de cajou et c’est tout…. vous pouvez ajouter des dés de jambon cuit si vous en avez envie !
Pour ceux qui ont la flemme de les trier, l’astuce que je vous donnais avec les carottes permet de le faire une fois dans la semaine.
Poireaux nouveaux
Eh oui, il y a les petits poireaux nouveaux. Comme j’en ai parlé dans les légumes d’hiver, je vous épargne pour le printemps ! Juste rappelez vous : les légumes de printemps sont en général plus doux que ceux de garde ou de fin de saison. C’est parfait pour les couper fins et les mélanger dans une salade ou les jeter au dernier moment dans une jardinière où ils vont amener du croquant et un peu de piquant.
Pois gourmands
La saison des pois gourmands est vraiment courte ! Alors profitez-en ! Je les ai toujours mangés cuits, juste al dente pour qu’ils aient une belle couleur et un goût bien prononcé. Vous pouvez les cuire soit à l’eau soit à la vapeur.
Vous pouvez les traiter comme des petits pois. Dans une salade composée c’est top. Ou alors vous faites dorer des lardons et des oignons et vous ajoutez les pois gourmands en fin de cuisson.
A la mode asiatique ça marche très bien aussi : ail frais + gingembre râpé + cébette que vous faites revenir rapidement dans un wok ou une poêle en fonte. Puis vous ajoutez les pois gourmands.
Lorsqu’ils sont cuits à votre convenance, vous ajoutez de la sauce soja + graines de sésame + coriandre fraîche hachée + huile de sésame + piment d’espelette + filet de jus de citron. Y a plus qu’à déguster !
Enfin, ceux qui ont la chance d’avoir un maraîcher asiatique trouverons des pois “croquants”, un mix entre le petit pois et le pois gourmand. On peut donc manger sa cosse. C’est même recommandé car elle est hyper bonne, tendre et sucrée.
Pommes de terre nouvelles
Ca vaut vraiment le coup de profiter des pomme de terre nouvelles ! L’article des légumes d’hiver vous en dira plus.
Mais attention, il y a patates et patates. N’achetez pas des pommes de terre pas mûres pour des patates nouvelles ! Et oui, les primeurs sont des malins, ils profitent donc de notre inculture pour nous fourguer à prix d’or des trucs à 10 centimes.
Pour les patates nouvelles, vous pouvez garder la peau (d’ailleurs même celles d’hiver, ça n’a jamais tué personne…).
Mes conseils gourmands
En salade c’est juste magnifique avec des asperges et un oeuf mollet. Par exemple : patates + asperges + mayonnaise + un bon vinaigre bien goûteux + cerfeuil et ciboulette hachés + huile d’olive. Si vous galérez sur l’oeuf mollet… l’oeuf dur c’est très bien aussi !!!
Les petites pommes de terre rattes sautées à la poêle en accompagnement d’une viande ou d’un poisson, ou même en solo avec une bonne dose de curry ou piment en fin de cuisson pour ne pas tuer l’épice.
Si vous n’avez pas de rattes ou de grenailles … coupez les en deux, certes ça a un peu moins le goût de la noisette, m’enfin…
Le Radis rose
Tout le monde le connait, enfin j’espère. Mon chéri en est méga fan, par contre moi j’ai totalement tendance à l’oublier…c’est hyper discret un radis !
J’ai quand même mis 2 ans à penser à lui en acheter, et je bosse sur la présence…ça aime jouer à cache cache, le radis… Je vois bien un titre de livre de psycho “Moi Germain, 8 semaines, radis”
Alors pas de grande révélation sur le radis, à la croque au sel c’est un grand classique et c’est bon ! Pensez à l’ajouter (si vous avez réussi à les voir sur l’étal de votre marchand de légumes) dans vos salades vertes et composées ! Je sais que Renaud les met aussi en petits tronçons dans sa jardinière en même temps que les petits pois et les gourmands mais MÔsieur ne m’a jamais fait goûter !
Salade !
Le cri du coeur ! Emblème du printemps. Celle qui fait du bien, qui donne une caution diététique avec le rosé, les grillades et les pizza. Vous vous rappelez : “période estivale, plage, maillot, gentleman et pretty women chaude comme la braise, bagatelle, horizontalité et tout le reste ! Ben la salade, c’est votre vraie meilleure amie.
Je note d’ailleurs qu’il n’y a aucune salade parmi les 2000 variétés qui s’appelle Laurie… JDCJDR.
Pour faire simple, vous avez 3 grandes familles : les laitues, les chicorées et les salades diverses. Testez des variétés que vous ne connaissez pas, il n’y a pas que la laitue commune, la feuille de chêne, la scarole et la frisée ! Osez les variétés que vous ne connaissez pas.
Ca va du doux à l’amer en passant par le piquant, il y en a pour tous les goûts et votre marchand de légumes peut en général vous conseiller… S’il ne peut pas, allez en voir un autre !
Dans les mescluns : il y a maintenant tout un tas d’herbes comme la roquette, la moutarde, la mizuna, le cresson, l’arroche, le shiso etc…. Ca fait découvrir des saveurs nouvelles et ça peut être très sympa mélangé dans une salade verte plus classique. Régalez-vous, c’est pas triste la salade !
L’été c’est fin JUIN !
Comme d’hab, j’ai envie de vous dire que c’est important d’aller les acheter chez un producteur ou un revendeur qui aime son métier et qui le fait avec plaisir et envie.
Légumes bio ? Bien sûr, quand je vois par ma fenêtre les pulvérisations qu’ils font dans les champs de cerisiers en ce moment, quelques jours avant la cueillette, ça me pousse encore plus à acheter bio.
Après, nous sommes d’accord, acheter BIO n’est pas un gage de perfection mais de moindre mal. Après, perso, quand je vois leur tenues de cosmonautes quand ils pulvérisent trois jours avant la cueillette… Je préfère largement avoir un rhume plutôt qu’une tuberculose … et vous ?
Et puis surtout, régalons nous en cuisinant. Que ce soit des légumes, de la viande ou des céréales, prenons du plaisir en concoctant nos petits plats. C’est une partie de l’essence que nous mettons dans notre moteur, alors écoutons ce que nous dit notre corps. Voire même, posons lui la question et écoutons la réponse, ça peut parfois être surprenant !
Enfin, en conclusion de conclusion, pensons à remercier la carotte, le poulet, les lentilles que nous ingérons.
Ca nous semble aller de soi, mais ça l’est si peu en réalité ! Rappelez vous que 2/3 de la population mondiale crève la dalle ou pas loin ! Alors un immense MERCI à tous ces aliments qui font que notre corps fonctionne !
Des bisous et belle fin de printemps !
Sidonie
Note et liens
Dr Seignalet, L’alimentation, la troisième médecine DISPO ICI
Les AMAP de Provence – Le réseau Fermes d’Avenir
Faire son marché en Provence, les lieux et les horaires
Crédit photos couverture : RitaE – Photo de l’article sur le site PixaBay
En fait la tradition a parfois du bon. Je pense au Carême. Il commence le Mercredi des Cendres, entre le 15 Février et mi Mars, et il s’achève le Jeudi Saint, début Avril, 40 jours plus tard. La vie moderne, à tort ou à raison, nous éloigne des rythmes de la nature. On peut se poser la question de pourquoi “nos vieux” ont mis une période de jeûne pile au moment où les greniers sont quasi vides. Hasard ? Coïncidence ? Ou association bien pensée entre le profane (notre estomac vide) qui est mieux vécu avec du sacré (le Carême).