Age de faire & Cuirasse énergétique – Ci & Po
Age de pierre, de bronze, de fer, âge de plastique aujourd’hui ?
Article original sur esprit-chamanique.com – Juin 2012 comme plusieurs ami(e)s viennent de me parler de cet article et que la dernière m’a engueulé si je ne le remettais pas … je m’exécute. Bonne lecture – Larune
Dans tous les cas l’âge de Faire a laissé la place à l’âge du « que faire », du « comment faire », du « pourquoi faire », du « est-ce que je fais bien ».
Juste Faire a disparu de notre programmation.
Just do it est devenu un slogan publicitaire, tout dans nos vies demande une rentabilisation, même les actes charitables, « gratuits », ont un rendement en terme d’image, de notoriété, personnel (rachat moral), l’acte gratuit a-t-il définitivement disparu ?
D’un autre côté nous sommes toujours en train de faire.
En permanence nous essayons d’influer sur le monde, le monde des Humains (je veux qu’on me donne de l’affection, je vais faire le gentil et fermer ma gueule), le monde de la Nature (je veux que mes plantes aient plein de fleurs – je fous plein d’engrais), le monde de l’Energie (je veux percevoir – dans quel but – je vais apprendre des techniques pour ça).
Le résultat est que nous ne laissons plus rien se faire, nous ne savons plus lancer une Intention et lui laisser le temps de se dérouler, laisser le temps à la Vie de faire ses mises en place.
Mon enseignante en homéo disait que nous vivions dans le monde du Luétisme (0) depuis les années 30, je crois que l’ère de l’homme est une ère Luétique dans son ensemble, mais que pour l’époque actuelle nous sommes plus dans une époque Médorrhinum (0).
Citron, la peur de ne pas avoir le temps
Une époque marquée par la peur de ne pas avoir le temps de faire,
Justement, la peur que quelque chose nous échappe, Médo* dans le système de couleur (1) correspond au Citron et nous le pressons ce Citron, nous l’esquichons sur le presse agrume de notre vanité.
La partie faible du Citron est la colère, la convoitise, un appétit insatiable qu’on pourrait résumer par ceci : « moi, moi, moi ».
Le Citron – où qu’il soit placé sur la cuirasse (2) reflète toujours, tant que le nettoyage n’est pas approfondi, le côté bourrin odieux que nous avons tous.
Le Citron ne voit pas le monde autour de lui, il va trop vite, il est trop pressé pour ça !
Il bouscule, il se cogne, il casse et passe en force, il doit montrer à tout prix sa réussite, son existence.
Notre monde fait de rentabilité, de clinquant, de cynisme et d’envie peut-être ?
Le Citron ce n’est pas que ça !
Le Citron bien aspecté, nettoyé, apaisé – car c’est là son problème principal, la paix intérieure, l’arrêt de son conflit interne, comme les autres couleurs au demeurant – c’est le pouvoir d’agir, c’est le bon côté d’Uranus, planète de l’individuation et non de l’individualisme,
Le Citron c’est la vitalité, la source de tout Faire ! C’est le carburant essentiel à toute action !
Le Citron rayonne de lui-même , il n’y a pas à le pousser.
Comme le feu auquel il se relie, il est toujours en mouvement, un Citron qui ne bouge pas (intérieurement ou à l’extérieur) est un Citron mort, qui n’a plus de jus. Dans notre monde ce Citron n’est dirigé que vers l’extérieur, ne brille que pour brûler, consumer, consommer.
Maintenant posons nous la question :
Pourquoi en sommes nous là ?
Alors je vais vous parler du Pourpre, l’autre terme masculin de l’équation cuirassique (2) Turquoise et Ecarlate sont les deux termes féminins
Autant le Citron est un terme masculin actif, autant le Pourpre est masculin passif,
Le Pourpre n’a pas d’action directe,
il agit par contrôle sur les autres termes.
le Pourpre mal aspecté c’est donc le contrôle absolu, la régularisation, le mental inférieur, le doute, la technicité, le rationalisme, le côté paternaliste, le Saturne castrateur, l’indifférence, l’uniformisation et la normalisation par peur de perdre le contrôle, là où le Citron presse par peur de ne pas avoir le temps.
C’est le Pourpre faible qui dicte et cherche des lois, des cases.
De suite en évoquant ces caractéristiques du Pourpre faible, non nettoyé, on voit comment il influe sur le Citron (mais aussi sur tous les autres termes). Le Pourpre dans sa position sur la roue des éléments est au Nord, il chapeaute un peu toute l’affaire.
Il est le sommet de l’axe spirituel comme l’Ecarlate en est sa base.
un monde construit par le mental, avec des lois généralistes, pour le plus grand nombre, des lois non pas écrites par le bon sens mais par et pour une norme « diagnostiquable », rationalisable, contrôlable.
En fonction des époques et des cultures cette norme va être en lien avec le spirituel la très sainte inquisition catholique, musulmane ou autres, une science, le dogme scientifique actuel par exemple et tout autre type de pouvoir vertical ou pyramidal.
le Pourpre inférieur c’est donc le contrôle, le lien le plus rapide vers la cuirasse,
Relation entre les couleurs de la cuirasse
Le Pourpre est en relation avec le violet et l’indigo, pourtant deux couleurs les plus hautes dans le système des chakras, leurs liens avec l’invisible lient donc à tous les invisibles …
Il nous dit ce qu’il est juste de penser, de dire, de faire, de ressentir, d’être. Il insuffle la peur d’être hors normes dans nos cœurs et bloque par cette peur d’être seul, toutes nos spécificités, toutes envies profondes de Faire.
Mais comme toujours le Pourpre est paradoxal,
Le Pourpre simplifié :
Dans son aspect supérieur il va être en lien avec Pluton.
Remplaçant l’indifférence par le détachement total, remplaçant le mental par la connaissance silencieuse, le doute et l’inquiétude anxieuse par le Savoir et la quiétude, la volonté de tout régenter par l’acceptation totale de l’existence de chaque individualité. …
Ce Pourpre une fois dégagé de son besoin de régenter changera son lien avec la cuirasse et la morale par le lien avec Dieu, l’Esprit,
Il ne va plus chercher à mettre les autres couleurs dans des cases mais juste à leur donner la structure nécessaire pour leur pleine expression, Saturne est devenu un protecteur bienveillant et non plus un garde chiourme tortionnaire.
Tant que nous restons dans la normalité nous faisons selon la norme Pourpre, on s’agite en permanence, pour obtenir quelque chose, pour se rassurer, pour contrôler, pour ne pas disparaître dans le néant de la nuit.
Tirons la leçon du passé, sortons du faire pour fuir, du faire pour obtenir, pour contrôler et laissons nous porter par juste Faire, le fameux just do it, le « ne-pas-faire».
Acceptons d’être originaux (et pas des copies), d’être unique, ni supérieur, ni inférieur, de ressembler à et en même temps d’être différent de,
Note :
N’hésitez pas à laisser un commentaire, une question c’est avec plaisir que j’y répondrais si je peux 🙂
(0) Luésinum et Medorrhinum sont deux terrains homéopathiques,
(1) Le système des couleurs a été conçu par le groupe de travail esprit-chamanique (dissous en 2012) et mis en forme par G. & P. Lhomme. Je le commente, le revisite et le transmets lors des stages et des cours
(2) La cuirasse est un concept global rassemblant des notions comme l’Ego, le ça, la cuirasse musculaire, l’auto-contemplation … le groupe de travail esprit-chamanique a travaillé 15 ans sur cette notion. Plus d’info en cours ou en stage.
(3) W. Reich disait que la première impulsion vient de l’Essence, elle est dévoyée dans son chemin vers l’extérieur (terme en 3 de la cuirasse) par la présence de la cuirasse, mais l’impulsion première est toujours celle de notre Essence.
La cuirasse, le contrôle, rendent les choses plus dures, plus lentes mais au final elles se font toujours comme l’Essence en a décidé car la cuirasse n’est qu’une facette, elle n’est pas la totalité de nos vies.
A titre privé :
Je rêve d’un monde où les Humains, sortis de l’alignement global voulu pour lui, mettraient de l’encens au bord de l’eau quand ils vont se baigner pour remercier la Mer d’être là,
Un monde où les skieurs iraient jouer de la guitare la nuit au pied d’une Montagne juste parce qu’ils en sont amoureux, où le boucher ne serait plus un vendeur de barbaque mais un Homme connaissant les vertus du règne animal et m’apprendrait à rendre hommage à l’animal mort en le cuisinant au mieux.
Un monde où dire je t’aime ne serait plus une marque de faiblesse ou ne déclencherait plus des rires plus ou moins nerveux.
Un monde où la communauté des Hommes vivrait en harmonie avec les autres règnes,
Un monde où le contrôle serait remplacé par du respect.
Un Monde où le faire (fer) serait du « ne-pas-faire»