La poésie, bordel ! Voyage poétique avec Rimbaud – podcast
Dans le podcast de cette semaine je vous embarque pour un voyage poétique aux côtés d’Arthur Rimbaud. Parce que… la poésie, bordel ! La poésie nourrit l’âme, enrichit l’imaginaire et parle au sentiment avant de causer à la tête. Dans un monde de plus en plus localisé et défini, la poésie nous ouvre une fenêtre vers l’indéfini et le non formel. Elle agrandit le réel, le souffle et crée le volume dans nos vies.
Et si, être un sorcier, un homme/femme de connaissance, c’était vivre une poésie quotidienne ?
N’ayons peur de rien, soyons poétiques !
C’est quoi, la poésie ? C’est faire des vers ? Des phrases de 6, 8,10 ou 12 pieds ? Employer un langage précieux qui fait bâiller les d’jeuns et met des larmes dans les yeux des vieux ? On peut la voir comme ça, mais c’est limité quand même. Et puis surtout, c’est couper la poésie de son essence : le sentiment !
” La poésie est un genre littéraire très ancien, aux formes variées, écrites généralement en vers mais qui admettent aussi la prose, et qui privilégient l’expressivité de la forme, les mots disant plus qu’eux-mêmes par leur choix (sens et sonorités) et leur agencement (rythmes, métriques, figures de style). Sa définition se révèle difficile et varie selon les époques, au point que chaque siècle a pu lui trouver une fonction et une expression différente, à quoi s’ajoute l’approche propre à la personnalité de chaque poète.” (et de chaque lecteur, serais-je tentée d’ajouter).
Wikikipédia
La poésie ne tient pas dans une définition, elle lui échappe. Elle déborde, elle est tout et son contraire. Elle est la parcelle d’infini cachée dans chaque couleur, chaque son, chaque odeur. Elle est infinie et volatile, éternelle et pourtant éphémère. Saurons-nous la voir ? Saurons-nous Voir, au delà du formel, la poudre d’or qu’elle laisse sous chacun de ses pas ?
PODCAST : la poésie bordel, voyage avec Rimbaud
Lire aussi :
Articles non trouvés
Plus que jamais, le monde a besoin de poésie
Dans un monde de plus en plus défini, cerné d’écrans bleus, de pixels en haute définition, de localisation GPS et traçabilité haute technologie, plus que jamais, nous avons besoin de poésie. La poésie est cet espace de liberté où on accepte le flou, le vide, le silence.
Sans doute avons-nous besoin aujourd’hui de la poésie, plus que jamais. Afin de recouvrer notre sensibilité et notre conscience de notre humanité menacée et de notre capacité à poursuivre l’un des plus beaux rêves de l’humanité, celui de la liberté, celui de la prise du réel à bras le corps, de l’ouverture au monde partagé et de la quête de l’essence.
Mahmoud Darwich
Si, au lieu de chercher le sens de toute chose, le sens de la vie, le sens de la file, la marche à suivre, celle qui rassure et nous protège du chaos, du vide et de l’inquiétude incertitude, nous cherchions l’essence de toute chose ?
La poésie est cette musique que tout homme porte en soi
William Shakespeare
La poésie, comme la musique, ne s’explique pas. Elle se ressent, elle se vit. Lâchons notre contrôle, laissons circuler les mots, les sons, laissons faire leur chemin. Alors, sans qu’on s’y attende, poindra peut-être le sentiment. Timidement, du bout de l’aile, il nous effleure. C’est une invitation. Une invitation au voyage. Oserons-nous tendre la main ? Nous laisser guider ?
La poésie, un accès vers le Voir
Ce n’est pas pour rien que la poésie est si présente dans les livres de Castaneda. Non pas qu’il soit poète. La qualité littéraire n’est pas ce qui fait l’intérêt des livres de Castaneda. Mais pourtant, la poésie est présente. Car Don Juan en parle souvent. Il demande à ses apprentis de lire de la poésie, à voix haute. Car le poète pressent ce qu’il y a de l’autre côté. Il n’a pas la discipline ni la modération des hommes de connaissance, mais quelque chose en lui a un accès direct à une autre facette de ce qu’on nomme réalité.
Voilà le rôle de la poésie. Elle dévoile, dans toute la force du terme. Elle montre nues, sous une lumière qui secoue la torpeur, les choses surprenantes qui nous environnent et que nos sens enregistraient machinalement.
Jean Cocteau
Oh ben dites donc, ça me rappelle la présence. Vous savez, cet état d’être qui nous permet de Voir, qui rend nos actes magiques et nous rappelle que le monde est un mystère, dont nous faisons partie.
C’est cela la vraie beauté de la poésie : au lieu de parler de ce qui est, elle chante quelque chose qui est infiniment plus élevé que la réalité et qui, pourtant, lui ressemble davantage…
Ivan Tourgueniev
Faisons de nos vies des poèmes.
Soyons poétiques. En toute chose. En passant le balai, en conduisant, en cuisinant, en travaillant, en marchant, en faisant l’amour….
Comme Cortot Maltese et son ombre d’Hugo, laissons nous voguer ! Laissons nous descendre des fleuves impassibles ! Osons ne plus nous faire conduire par les haleurs. Explorons, découvrons ces peaux rouges criards et laissons l’infini nous traverser et rayonner à travers nous.
Acceptons le flou. Osons ne pas nous fixer, nous définir, nous limiter. Osons l’incertain, le non connu, surprenons-nous ! La vie est une aventure, à nous d’oser la vivre.
Etrangement, le chemin vers l’incertain n’est pas le flottement, le laisser-aller, le n’importe quoi. C’est la présence qui nous emmène vers l’infini. Avec douceur, sur la pointe des pieds, tout en délicatesse, elle nous rappelle que chaque instant est enchantement, si l’on veut le voir.
Voyage poétique avec Rimbaud
Cette semaine, je vous emmène en voyage. Glissons ensemble sur les mots de Rimbaud. Pourquoi lui ? Pourquoi pas ! Parce qu’il a toqué à la porte, il avait froid, il avait faim, alors je lui ai ouvert. Je lui prête ma voix, espérer donner, le temps de ce voyage, son sexe à sa poésie.
Bon voyage
La poésie est une clameur
Léo Ferré – Préface
Elle doit être entendue comme la musique
Toute poésie destinée à n´être que lue et enfermée dans sa typographie n´est pas finie
Elle ne prend son sexe qu´avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l´archet qui le touche