Ballade au coeur des Hêtres. Poésie et musique.
Une ballade musicale au coeur d’une superbe forêt d(e) « Hêtres », faite en octobre de cette année. Au coeur de la 5ème saison, se promener seul dans cette lumière si particulière des géants fragiles. Se retrouver, un peu, se retrouver un peu plus humain, un peu moins homme. La pluie doucement m’enveloppe et m’emporte dans mes songes.
Les pieds se mettent en quête d’une « ballade » au coeur de la mer d’or et de feu. Le son délicat de la guimbarde relie ma vie à la belle endormie. Fil ténu et tendu, arpèges approximatifs et « vogue à l’âme », je navigue sur les flots et m’oublie au son de l’O.
Ballade au coeur des Hêtres, le songe m’emporte.
si la vidéo ne s’affiche pas (souci technique)
Au fil des pas et des sons, je me redécouvre Corto Maltese sur un océan de simplicité. Dans sa ballade de la mer salée, Hugo Pratt remercie les grands explorateurs des lettres et des océans : Stevenson, Conrad, Melville. Corto navigue sur ses songes. Raspoutine essaye d’être un mécréant. Les enfants Groovesnore deviennent ad-ultes et le Moine, le Moine sombre dans sa folie par peur de son amour pour Pandora.
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La poésie est partout, dans chaque pas, dans chaque pulsation de notre coeur. La poésie, c’est un carillon oublié dans un arbre, c’est le son de mon dan-moï remerciant les Hêtres bien mieux que moi. C’est le son d’un oiseau au même moment qu’un rayon de soleil. La poésie est la vie…
Poésie : La Forêt, François-René de Chateaubriand
Une ballade se doit d’être poétique. Par prétention je pourrais me dire poète. Par paresse j’emprunterais les mots d’un monsieur oublié et vous encouragerais à ouvrir un livre de poésie, à ouvrir vos coeurs pour voir celle de la vie.
Forêt silencieuse, aimable solitude,
François-René de Chateaubriand, Tableaux de la nature (XVIII)
Que j’aime à parcourir votre ombrage ignoré !
Dans vos sombres détours, en rêvant égaré,
J’éprouve un sentiment libre d’inquiétude !
Prestiges de mon cœur ! je crois voir s’exhaler
Des arbres, des gazons une douce tristesse :
Cette onde que j’entends murmure avec mollesse,
Et dans le fond des bois semble encor m’appeler.
Oh ! que ne puis-je, heureux, passer ma vie entière
Ici, loin des humains !… Au bruit de ces ruisseaux,
Sur un tapis de fleurs, sur l’herbe printanière,
Qu’ignoré je sommeille à l’ombre des ormeaux !
Tout parle, tout me plaît sous ces voûtes tranquilles ;
Ces genêts, ornements d’un sauvage réduit,
Ce chèvrefeuille atteint d’un vent léger qui fuit,
Balancent tour à tour leurs guirlandes mobiles.
Forêts, dans vos abris gardez mes vœux offerts !
A quel amant jamais serez-vous aussi chères ?
D’autres vous rediront des amours étrangères ;
Moi de vos charmes seuls j’entretiens les déserts.
Merci pour cette évocation qui m’embarque dans la magie de la nature !
Hêtre ou ne pas hêtre à la hauteur de la Vie