Le Bélier, apprendre à viser et laisser tomber
Hop on vient de finir la grande boucle des 12 maisons astrologiques. Le Printemps tambourine à la porte et le cycle merveilleux de la vie continue, s’engendrant lui même entre sommets et creux. Le signe du Bélier est le premier de cette nouvelle année astrologique et il est… “affûté comme une lame, puissant comme un fusil d’assaut” (hommage à Raggasonic) et … con comme un manche à balai ! On va rentrer dans les détails mais en gros le Bélier est puissant, il est chargé de toute l’énergie Yang qui monte au taquet. Son action principale : Agir ! Agir et encore agir. Oui mais voilà, on n’est pas qu’un corps et ça, le Bélier, des fois il l’oublie.
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ToggleTraditionnellement il est rattaché à la maison 1, celle où siège notre ascendant, le moment où le soleil sort de l’horizon. Petit rappel, la roue astrologique tourne dans le sens inverse du sens astronomique. C’est-à-dire qu’elle va vers l’Est alors que les planètes vont vers l’Ouest.
Le Bélier, Astro Ludique
Agir, toujours agir
Tel est le leitmotiv du Bélier. Il faut bien comprendre sa psychologie. Après 6 mois passés à se recentrer, à s’intérioriser, l’énergie Yang, depuis maintenant deux mois, essaye de se faire un chemin dans la croûte Yin. Au moment de l’équinoxe de Mars, elle re découvre enfin la lumière et poursuit son ascension. Son appétit, son envie de vivre est féroce. Il n’ y a pas de réflexion. On pourrait dire que le dialogue intérieur de l’énergie au mois de Mars et Avril c’est juste Niquer, Manger, Croître, à moi à moi à moi !
C’est la force et le drame majeur de ce signe, ou de ceux qui ont la maison 1 ou le signe du Bélier un peu plus marqué que d’autres. Un besoin de vivre et d’exister énormes qui, s’ils sont appuyés sur une peur de mourir ou la peur du lendemain, se transforment facilement en voracité et même en rapacité.
Redevenir le Bélier Céleste
Dans la vidéo, je vous raconte une petite histoire vécue avec un Bélier, l’animal, qui illustre je crois parfaitement mon propos. Tout l’Art du Bélier Céleste, ça en fait de la majuscule, est justement là, mettre sa pulsion de Vie gigantesque au service de la Vie et non pas pour rassurer ses peurs.
L’Energie du Bélier est faite de pur Yang. Elle n’est en vérité qu’élan, une course qui n’a pour seul objectif que courir. La matérialisation de cette puissance viendra un peu plus tard dans le Taureau. Pour l’instant le Bélier engendre, fait germer, éclore, mais tout ça reste encore bien fragile. Un coup de gel, de trop fortes pluies et tous les efforts de l’Energie Bélier sont à renouveler.
Le Bélier porte en lui cette fragilité. Comme dans mon histoire du Bélier peureux, l’énergie de cette période est certes intense mais a des bases fragiles.
C’est là où encore une fois la Présence est indispensable pour passer d’une énergie vitale remplie de peur, ce qui va engendrer uniquement des mises en place ayant pour but de maintenir une illusion de sécurité et d’immortalité, à une énergie Bélier remplie de Vie ET de Sagesse, prête à accepter de renoncer pour nous permettre d’évoluer.
Le Bélier humain peut prendre conscience des cycles. Il peut, s’il s’en donne les moyens, mettre son énergie fabuleuse au service du Soi au lieu de la mettre au service du Je. Accepter la fragilité de l’existence, la fragilité même de sa force. On peut faire 2m10, être fort comme un géant, face à une vague, face à la Vie, on pèse pas lourd. Les géants, comme les dinosaures il y a longtemps, sont au final moins bien équipés que la petite bactérie, le mulot ou … il y a longtemps l’humain.
La Nature déteste la flagornerie. Elle se charge toujours de nous rappeler que face à l’ensemble, et malgré notre technologie, nous ne sommes pas grand chose. C’est ce que nous permet d’apprendre, d’accepter et surtout d’intégrer cette période. Le but, faire vivre en nous le Bélier Céleste, le grand Bouc que les religieux catho et autres ont transformé en représentation du diable.
Le Bélier, le dieu Pan est célébration
Le Bélier Céleste, comme le Dieu Pan, est célébration. Alors il peut le faire de la façon la plus commune qu’on voit fleurir actuellement avec des clash entre les différents “moi je”. La période d’élection actuelle en est un exemple merveilleux. Pas seulement par les zommes politiques mais aussi par les électeurs qui, au lieu de voir une globalité, se réfugient dans leur “petite” problématique égotique.
Donc soit mon “moi je” qui a peur et qui n’est jamais rassasié s’exprime. Soit on rentre, grâce à la Présence, dans une célébration du vivant. La Présence permet le détachement, la mise en perspective, on peut alors voir les oiseaux, les premiers martinets, les bourgeons grossir de jour en jour. Bien sûr que tout cela est encore fragile mais la Vie elle-même est fragile.
En une seconde tout peut disparaître
C’est le drame du petit humain, notre incarnation est le reflet de cette énergie Bélier, l’ego, notre enveloppe de chair nous permettant de nous différencier des Autres, a pour rôle essentiel la différenciation et de maintenir nos filaments d’énergie séparés des Autres, du Tout. La Mort, elle, c’est exactement l’inverse, c’est la dissolution, le moment où ces filaments rejoignent le Tout, les Autres. On retrouve l’opposition Poisson, la dissolution, Bélier, l’individuation.
Le Poisson devait accepter de s’incarner, de choisir, de ne pas être l’Océan, le Tout, les Autres. Le Bélier, lui, c’est l’inverse. Il doit accepter de disparaître, de se dissoudre dans un projet plus vaste. Pire que ça, accepter de se mettre au service d’un projet plus vaste.
Là où trop souvent le côté névrotique confond le message et le messager, le Bélier se doit de revenir à son fondement, le dieu Pan, qui n’est que célébration et mise en élan du Vivant, de tout le vivant. Le Bien et le Mal, la vie et la mort, les forces de dissolution et celles d’individuation sont chaque fois le reflet d’une seule et même pièce… La Vie !
Alors bon printemps à vous, bon deuil et renaissance à Soi(e), au Tout. Quelle meilleure période pour disparaître qu’un si joli printemps ?